Les Flops du Grand Prix des États-Unis

Max Verstappen the flop Etats-Unis 2016
Max Verstappen n'en a fait une nouvelle fois qu'à sa tête à Austin avant d'abandonner.
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FIA

FIA flop Etats-Unis 2016

Le Grand Prix des États-Unis n’était déjà pas le plus enthousiasmant qu’il soit avant l’abandon de Verstappen au 31ème tour. En voulant, une fois de plus, y mettre son grain de sel, la Fédération International de l’Automobile l’a rendu complètement soporifique. Alors que Ricciardo s’était offert sur la piste le droit de venir se battre avec les Mercedes, Charlie Whiting and co ont privé l’Australien de toutes chances de s’intercaler entre les deux flèches d’argent en neutralisant la course sous régime de voiture de sécurité virtuelle. Totalement incompréhensible et injustifiée, Verstappen ayant immobilisé sa Red Bull juste à côté d’un poste de commissaires, cette décision démontre à quel point l’instance dirigeante est en train de sombrer dans le grand n’importe quoi. En cherchant constamment à pimenter artificiellement les Grand Prix, la FIA prive la catégorie reine de toute crédibilité sur le plan sportif et pousse ses nombreux fans à se détourner d’une discipline dans laquelle les dépassements en piste (enfin les vrais pas ceux à la sauce DRS) sont devenus moins nombreux que les pénalités infligées. Si l’autorité régulatrice continue de se montrer beaucoup trop clémente avec certains comportements inadmissibles, n’est-ce pas les changements de ligne intempestifs de messieurs Sainz ou Bottas sur la zone de freinage, elle n’éprouve en revanche aucun remord à sanctionner très durement des faits que l’on aurait qualifié autrefois comme de simples incidents de course. Bien qu’entièrement responsable de sa touchette avec Perez au 1er tour, Kvyat méritait-il pour autant une pénalité de dix secondes quand dans le même temps Alonso n’a pas subi la moindre remontrance des commissaires pour son dépassement plus que musclé sur Massa en fin de Grand Prix ? L’absence totale de cohérence dans les décisions prises et le manque d’équité entre les pilotes risquent à terme de définitivement lasser les vrais amoureux de la Formule 1. Nullissime.

Max Verstappen

Max Verstappen flop Etats-Unis 2016

Son côté anticonformiste et sa tendance à ne jamais se contenter des accessits sont autant de qualités que l’on adore chez lui lorsqu’il sait s’en servir à bon escient. En revanche, sa propension à ne jamais écouter ce qu’on lui dit et à n’en faire qu’à sa tête risque bien de valoir à Max Verstappen quelques désillusions de taille comme lors de ce Grand Prix des États-Unis. Battu en qualification par son coéquipier Ricciardo, il décroche le quatrième temps à deux dixièmes du chrono de l’Australien, le fils de Jos se laisse surprendre au départ par la Ferrari de Räikkönen et chute en cinquième position. Attaqué par l’autre pilote de la Scuderia dans le 1er tour, le Néerlandais résiste tant bien que mal aux assauts de Vettel, mais parvient à se maintenir devant « Baby-schumi ». Intercalé entre les deux monoplaces rouges pendant tout le premier relais, le natif d’Hasselt s’arrête à son box dès le 9ème passage afin de monter un train de pneus tendres neuf. Revenu sur les talons de Räikkönen dans la 13ème boucle, le protégé d’Helmut Marko se débarrasse du Finlandais à l’épingle et grimpe au quatrième rang. Avantagé par des gommes plus performantes que celles de l’Allemand, le leader du championnat évoluant à ce moment là en médiums, le jeune prodigue fond sur Rosberg au point d’opérer la jonction au 17ème tour. Malgré plusieurs avertissements de son team par radio, le champion du monde 2013 de karting continue de trop en demander à ses gommes, assénant qu’il n’était pas là pour terminer quatrième. Contraint quelques boucles plus tard de réduire sa cadence, ses enveloppes n’ayant pas supporté un tel traitement de choc, le Batave se punit lui-même en s’arrêtant à son stand au 26ème passage alors que son équipe ne l’avait pas encore appelé. Resté 9,2 secondes immobilisé à son box, il reprend la piste à une lointaine sixième place avant que sa boîte de vitesse ne le pousse à abandonner sa RB12 sur le bas côté dans le 31ème tour, occasionnant au passage la sortie de la virtual safety-car qui privera son coéquipier Ricciardo d’une deuxième place largement méritée. Aussi talentueux soit-il, Verstappen doit encore apprendre à refréner ses ardeurs. Brouillon.

Felipe Nasr

Felipe Nasr flop Etats-Unis 2016

Toujours pas assuré de conserver son volant chez Sauber l’an prochain, Felipe Nasr n’est pas prêt de voir sa côte remonter dans le paddock après sa nouvelle performance insipide à Austin. Piteux 21ème temps des qualifications, quand dans le même temps son coéquipier Ericsson se hissait au 16ème rang, le Brésilien ne s’est guère montré beaucoup plus à son avantage en course. Parti en gommes médiums, le pilote Sauber exécute un départ assez moyen même si l’accrochage entre Bottas et Hulkenberg au sommet de la montée lui permet d’émerger au 19ème rang à la fin du 1er tour. Aussitôt dépassé par la Manor de Wehrlein, le natif de Brasilia prend le meilleur sur Ocon six boucles plus tard avant d’entamer une fastidieuse remontée dans la hiérarchie à la faveur des arrêts au stand de ses adversaires. 13ème au 22ème passage, le protégé de Steve Robertson reperd progressivement du terrain à mesure que la performance de ses pneumatiques décline. Appelé à son stand au 29ème tour, soit une boucle avant l’apparition de la virtual safety-car, le Sud-Américain passe les tendres dans l’espoir de regagner quelques positions en fin de Grand Prix. Finalement venu à bout de la Manor de Wehrlein au restart, l’Auriverde se hisse à une 16ème place qui sera très longtemps sienne malgré l’abandon de Räikkönen dans la 39ème boucle. En bataille tout le dernier relais avec Bottas, le pilote Sauber parviendra finalement à se jouer du Finlandais à trois tours du drapeau à damier, bien aidé il est vrai par la très nette perte de performance de la Williams. Finalement 15ème à quelques longueurs de son coéquipier Ericsson, Nasr voit son avenir dans l’écurie helvétique sérieusement s’obscurcir au moment où les derniers baquets pour 2017 sont en train d’être distribués. Sans un rebond significatif lors des trois dernières courses, le Brésilien risque de ne pas vivre une troisième saison en F1. Dos au mur.

Daniil Kvyat

Daniil Kvyat flop Etats-Unis 2016

Officiellement renouvelé par le docteur Marko chez Toro Rosso en 2017, Daniil Kvyat n’a pas vraiment rendu la confiance accordée par ses employeurs à l’occasion de ce Grand Prix des États-Unis. Une nouvelle fois resté coincé aux portes de la Q3 en qualification, il ne signe que le treizième temps alors que son coéquipier Sainz a obtenu le dixième chrono, le Russe a fortement compromis ses chances d’entrer dans les points dès le 1er tour en harponnant bêtement la Force India de Perez à l’épingle. Successivement dépassé par Grosjean et Perez, le pilote Toro Rosso chute au 14ème rang et bascule alors sur une stratégie à un seul changement de pneus. Resté en piste jusque dans la 21ème boucle, le natif d’Oufa purge sa pénalité de dix secondes, consécutive à son accrochage avec « Checo », et passe en pneus médiums. Rejeté en 18ème position, le champion 2013 de GP3 bute sur la Manor de Wehrlein pendant  plus de huit tours avant de finalement parvenir à s’en défaire lors du deuxième pit-stop de l’Allemand. Remonté en 13ème position à la faveur du passage par les stands de ses adversaires directs, l’ancien protégé d’Helmut Marko gagne une autre place grâce à l’abandon de Räikkönen au 40ème tour, mais va rester un long moment coincé derrière la Sauber d’Ericsson. Finalement venu à bout du Suédois dans la 48ème boucle, le pilote flanqué du numéro 26 ne résistera en revanche pas au retour de la Renault de Magnussen en fin de Grand Prix. Surpris par le Danois à trois tours du drapeau à damier, il achève son pénible après-midi américain à une peu glorieuse 12ème place, loin très loin même de son coéquipier Sainz stupéfiant sixième à Austin. Alors que sa reconduction de contrat aurait dû le rassurer et lui redonner la confiance qui lui fait tant défaut depuis sa rétrogradation dans l’écurie sœur de Red Bull, Kvyat a, au contraire, semblé plus fébrile que jamais sur le COTA. Inquiétant.

Andrea Noviello

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