Les Tops du Grand Prix des États-Unis

Lewis Hamilton the top Etats-Unis 2016
Impérial dans son jardin d'Austin, Lewis Hamilton rafle le 50ème succès de sa carrière en F1.
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Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top Etats-Unis 2016

Étrangement fébrile au Japon, Lewis Hamilton a recouvert tous ses moyens à l’occasion de son rendez-vous préféré de la saison. Remonté comme une pendule dans son jardin d’Austin, le triple champion du monde a asséné une première banderille à son coéquipier Rosberg en décrochant, samedi, une 58ème pole position autoritaire avec plus de deux dixièmes d’avance sur l’Allemand. Auteur d’une bonne mise en action, le pilote Mercedes muselle l’autre flèche d’argent dans l’épingle et bascule en tête devant la Red Bull de Ricciardo. Clairement plus véloce que l’Australien, le Britannique relègue le protégé d’Helmut Marko à 2,6 secondes en l’espace de huit tours. Appelé à son box afin d’équiper sa machine d’un nouveau train de pneus tendres au 11ème passage, le fils d’Anthony retourne en piste avec une avance encore accrue sur le natif de Perth. Désormais nanti d’une confortable marge de 4,3 secondes sur Ricciardo, l’ancien protégé de Ron Dennis peut alors tranquillement dérouler son Grand Prix. Malgré une légère retenue, son V6 ayant montré quelques signes de faiblesse la veille lors de la séance qualificative, l’Anglais s’envole irrémédiablement au point de pousser Red Bull à anticiper le second pit-stop de Ricciardo. Désormais sans rival, son plus proche poursuivant Rosberg pointant à 16,2 secondes derrière lui, le champion du monde en titre va, de surcroît, bénéficier d’un coup de pousse bien inutile lorsque l’abandon de Verstappen provoque la sortie de la virtual safety-car dans la 31ème boucle. Profitant de l’aubaine, l’ancien pilote McLaren repasse par les box pour monter les médiums. Volontairement précautionneux en fin d’épreuve, il laisse Rosberg revenir sous la barre de cinq secondes, le fer de lance de la firme à l’étoile empoche sans grande opposition la 50ème victoire de sa carrière, la quatrième en cinq participations au COTA, et se relance complètement dans une course au titre qu’il croyait avoir définitivement enterré à Suzuka. Avec désormais 26 longueurs de retard sur Rosberg au championnat, Hamilton aborde les trois dernières manches de la saison dans la peau du chasseur. Et l’Anglais n’est pas encore rassasié.

Daniel Ricciardo

Daniel Ricciardo top Etats-Unis 2016

Revanchard après sa performance en demi-teinte de Suzuka, Daniel Ricciardo a encore vu la réussite le fuir aux États-Unis alors qu’il aurait dû, à la régulière, venir s’intercaler entre les deux flèches d’argent sous le drapeau à damier. Brillant en qualification, il signe le troisième chrono à cinq dixièmes de la pole d’Hamilton, l’Australien a comme souvent tenté de forcer le destin en prenant le pari de chausser les gommes supertendres lors sa tentative en Q2. Logiquement bien parti à l’extinction des feux, le pilote Red Bull profite de la prudence de Rosberg au premier virage pour déposséder l’Allemand de sa deuxième place. Capable de suivre assez facilement le rythme du leader Hamilton, le natif de Perth choisit de s’arrêter le premier monter les gommes tendres dès le 8ème tour. Ressorti devant la McLaren de Button, le vice-champion 2010 de F3.5 se débarrasse aussitôt de l’autre pensionnaire de Woking Alonso et repart à la chasse derrière Hamilton. Progressivement distancé par le Britannique, le protégé d’Helmut Marko doit également conjuguer avec la pression de l’autre pilote Mercedes Rosberg. Soucieux de se prémunir d’un dépassement dans les stands de l’Allemand, « Smiling » anticipe son deuxième pit-stop au 25ème tour et repart équipé en pneus médiums. Malheureusement pour lui, l’abandon de son coéquipier Verstappen six boucles plus tard et l’incompréhensible décision de neutraliser le Grand Prix sous régime de voiture de sécurité virtuelle viennent mettre à mal ses plans. Les deux pilotes Mercedes ayant bénéficié d’un deuxième changement de pneus « gratuit », l’ancien pilote HRT perd tout le bénéfice de sa bonne stratégie. La deuxième place étant désormais hors d’atteinte, l’Australien se contente, non sans une certaine pointe d’amertume, de ramener sa RB12 à l’arrivée. Pas récompensé à sa juste valeur de son très beau week-end américain, Ricciardo signe néanmoins son sixième podium en huit courses et consolide encore un peu plus sa troisième place au championnat. Solide.

McLaren

McLaren top Etats-Unis 2016

Littéralement inexistante lors du rendez-vous à domicile de son motoriste Honda au Japon, McLaren a retrouvé des couleurs sur les circuits des Amériques grâce, en grande partie, au talent de son duo de champions du monde. Douzième chrono des qualifications, Fernando Alonso a encore une fois réussi un superbe envol qui lui permit d’achever le 1er tour au neuvième rang derrière son compatriote Sainz. Pas en mesure d’inquiéter le pilote Toro Rosso, le Taureau des Asturies choisit d’opter pour les pneus médiums au 11ème passage. Furieux de ressortir derrière les deux Renault, le double champion du monde s’offre le scalp de Palmer deux boucles plus tard avant de retrouver sa neuvième place initiale au jeu des arrêts au stand de ses adversaires. Rappelé à son box lors de l’apparition de la virtual safety-car dans la 30ème boucle, l’Espagnol termine son Grand Prix en trombe. Après avoir virilement pris le meilleur sur Massa au 52ème passage, « Nando » se joue de Sainz dans l’avant-dernier tour pour terminer à une incroyable cinquième place. Bien que seulement neuvième sous le drapeau à damier, son coéquipier Jenson Button est, lui aussi, crédité d’une course de toute beauté. Piégé par le trafic (et surtout par des stratèges peu inspirés) en qualification, l’Anglais efface quasiment tout son déficit au moment de l’extinction des feux à la faveur d’un envol monstrueux. 19ème sur la grille, le champion du monde 2009 grimpe en onzième position dès le 1er tour. Facilement venu à bout de la Haas de Gutierrez dans la 3ème boucle, le pilote McLaren troque ses pneus supertendres contre des médiums au 10ème passage. Remonté à la dixième place après avoir effacé Kvyat à l’épingle, le natif de Frome stoppe une seconde fois au 28ème tour pour rechausser un train de médiums. Le double abandon de Verstappen et de Räikkönen lui offrira finalement deux points aussi inespérés que mérités eu égard à sa splendide prestation. Du bon boulot.

Carlos Sainz

Carlos Sainz top Etats-Unis 2016

L’Espagnol ne cesse de répéter à qui veut l’entendre qu’il mériterait lui aussi de piloter une Red Bull. Si le Docteur Marko ne devrait pas répondre positivement à sa requête dans l’immédiat, force est de constater que Carlos Sainz a du talent à revendre en témoigne sa nouvelle course majuscule aux États-Unis. Plombé pendant les séances libres par deux crevaisons suspectes, sans doute provoquées par le nouveau fond plat apporté par Toro Rosso à Austin, le fils du double champion du monde des rallyes s’est pourtant arraché pour décrocher le dixième chrono en qualification. Parvenu à éviter les embûches du départ, même s’il vire un peu large dans l’échappatoire avec Alonso, le Madrilène émerge d’entrée en huitième position. Capable de se maintenir sans grande difficulté devant le pilote McLaren jusqu’à son premier passage par la case stand au 11ème tour, « Carlito » conserve l’avantage sur le natif d’Oviedo une fois passé en pneus tendres. Trop handicapé par la faiblesse de son moteur Ferrari version 2015 pour tenter de venir menacer la Williams de Massa, le champion 2014 de F3.5 va pourtant habillement profiter de l’abandon de Verstappen dans la 31ème boucle et de la neutralisation sous régime de voiture de sécurité virtuelle qui en découle pour prendre le meilleur sur le Brésilien au stand. Propulsé en cinquième position par son pit-stop « gratuit » et par l’abandon de Räikkönen, le protégé d’Helmut Marko voit le vice-champion du monde 2008 fondre sur lui dix tours plus tard. Inflexible à la pression du Pauliste, l’Ibère ne cédera finalement qu’aux assauts de son compatriote Alonso dans l’avant-dernier tour après avoir opposé une résistance, une nouvelle fois, très critiquable. Splendide sixième sous le drapeau à damier, Sainz ajoute huit points à son compteur personnel et fête de la meilleure des manières sa reconduction de contrat chez Toro Rosso pour 2017. Un futur grand.

Andrea Noviello

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