Passionné d’automobile depuis sa plus tendre enfance, François Fouquet-Hatevilain a réalisé son rêve le week-end dernier en disputant son tout premier Grand Prix de Monaco Historique. Néophyte sur le redoutable tracé princier, le pilote de la Bugatti 35 s’est évertué à apprendre sagement et à ramener à bon port la doyenne du plateau.
Dans la famille Fouquet-Hatevilain l’automobile est une passion qui se transmet de génération en génération. Fils d’un historien spécialisé dans les voitures françaises, François n’a pas échappé à la règle. Frappé par le virus dès son plus jeune âge, il va pourtant devoir patienter plusieurs années avant de pouvoir réellement assouvir son appétence pour la course. Le temps pour lui de suivre de brillantes études dans l’univers de la finance et de passer son permis de conduire, un sésame qui va lui ouvrir les portes des épreuves de voitures anciennes un peu partout en France.
Après s’être essayé à plusieurs tracés dans l’Hexagone, le directeur commercial de Natixis Interépargne s’est lancé un défi de taille cette année. Se frotter aux 3,337 km du plus mythique des circuits de Formule 1 : Monaco. « Je suis déjà venu ici lors de la première édition du Grand Prix Historique en 1997, révèle le gentleman driver. J’avais 15 ans à l’époque et je n’imaginais pas une seule seconde être un jour en mesure de rouler ici. C’est un rêve qui se réalise, quelque chose de magique. J’ai la chance de tourner sur la piste la plus renommée du monde. » François Fouquet-Hatevilain n’a d’ailleurs pas fait les choses à moitié pour sa toute première participation à l’épreuve monégasque.
« Oublier ses repères de tous les jours »
Le Français aligne dans la catégorie A, celle réservée aux voitures de Grand Prix d’avant-guerre, une sublime Bugatti 35 de 1925, un héritage familial qu’il doit à son père Pierre acquéreur de la doyenne du plateau il y a pile trente ans de cela. « Cela faisait un moment qu’il cherchait une Bugatti, explique le pilote de la numéro 16. Quand il l’a finalement trouvé et qu’elle est arrivée au garage, on a fêté l’événement en ouvrant une bonne bouteille de Bugatti d’Alsace. On l’a célébré comme une nouvelle naissance ! » Débutant sur le circuit princier, l’homme de 35 ans s’est fixé un seul et unique objectif pour sa découverte du mythe monégasque : acquérir de l’expérience tout en prenant le maximum de plaisir.
Si le comportement de son auto ne l’aura pas entièrement satisfait lors des différentes parades programmées tout au long du week-end, François ressortira pleinement enchanté d’une épreuve où il aura complètement dû revoir sa façon de conduire. « La Bugatti est une auto assez difficile à exploiter, affirme-t-il. La voiture est dotée de freins à câbles ce qui rend le freinage particulièrement délicat. La boîte n’est pas du tout synchronisée et on emploie la méthode du double débrayage pour rétrograder. La direction est également très dure. Cela demande un petit peu de réapprendre à conduire. Il faut juste oublier ses repères de tous les jours ».
Andrea Noviello
Bravo ! Un très belle voiture parfaitement restaurée pour un des plus beaux circuits. Bon courage pour la suite des épreuves !