Le bilan des écuries : McLaren et Manor

McLaren top 2015
Accablée par les casses de son moteur Honda, McLaren a enregistré la pire saison de son histoire.
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McLaren : l’annus horribilis

Bilan McLaren 2015

Ambitieuse à l’idée de retrouver son partenaire historique après 20 ans de vie commune avec Mercedes, McLaren a complètement déchanté devant les performances cataclysmiques du V6 Honda. Reléguée à des années lumières des hommes de tête, l’écurie chère à Ron Dennis n’est jamais parvenue à redresser le cours d’une saison bien mal embarquée dès les premiers essais hivernaux. Encore inexpliqué à ce jour, l’incident de sa recrue star Fernando Alonso à Barcelone aura été le point de départ du long calvaire vécu en 2015 par les hommes de Woking. Constamment cantonnées aux dernières lignes de la grille, les machines grises ont éprouvé toutes les peines du monde à se monter à leur avantage le dimanche, bien que certaines conditions de course leurs ont permis d’émerger du néant. Handicapée par un déficit en vitesse de pointe abyssal (près de 30 km/h) dans les lignes droites, la MP4-30 n’a pu révéler son vrai potentiel que sur des circuits moins contraignants au niveau moteur. Si les très belles 5ème place d’Alonso en Hongrie et 6ème position de Jenson Button aux États-Unis ont confirmé les qualités du châssis dessiné par Peter Prodomou, elles n’ont pas pour autant suffi à redonner le sourire à une équipe dangereusement sur le déclin depuis 2013. Miné par l’exécrable fiabilité de son moteur japonais (13 abandons sur problème mécanique), le team dirigé par Éric Boullier décroche la palme du plus grand nombre de sanctions jamais attribuées en une seule saison (320 places de pénalité entre ses deux pilotes). Un cauchemar.

Manor : le service minimum

Bilan Manor 2015

Sauvée in extremis de la banqueroute par le milliardaire Stephen Fitzpatrick, Manor a traversé cette saison 2015 dans l’anonymat de l’arrière du peloton. Contraint de faire l’impasse sur la première manche de la saison en Australie, le petit poucet du plateau a dû attendre le Grand Prix de Chine pour enfin aligner ses deux pilotes en piste. Repartie avec la même voiture que l’an dernier et l’ancienne version du moteur Ferrari, l’écurie britannique a tout misé sur la fiabilité de la MR03B pour tenter de renouveler la prouesse réalisée en 2014 par Jules Bianchi à Monaco. Sans grand succès. Desservie par une monoplace accusant près de 20 kilos de plus que celle de son coéquipier, Roberto Merhi a vécu des débuts pénibles avant de progressivement prendre l’ascendant sur Will Stevens au gré de la cure d’amaigrissement subie par son auto. Plutôt convaincant en début de championnat, l’Anglais a connu une courbe de résultat proportionnellement inverse à celle de l’Espagnol, perdant le duel interne pendant quasiment toute la deuxième partie de saison. Tout près d’accrocher les points lors de son épreuve à domicile en Angleterre (12ème et 13ème), l’équipe au plus petit budget du paddock a de nouveau frôlé l’exploit aux États-Unis, Alexander Rossi, le troisième pilote utilisé pendant l’année, échouant lui aussi à la 12ème place. Privé de tout développement, le team britannique a terminé sa saison en roue libre, ses machines accusant plus de six secondes de retard sur les meilleures en qualification à Abou Dhabi. Rarement à la hauteur d’une équipe de F1, Manor pourra au moins se consoler en 2016 avec l’arrivée du surpuissant moteur Mercedes. Trop insuffisant.

Andrea Noviello

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