Le bilan des écuries : Toro Rosso et Sauber

Toro Rosso top 2015
Max Verstappen et Toro Rosso ont subjugué le paddock tout au long de ce championnat 2015.
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Toro Rosso : le taurillon prend son envol

Bilan Toro Rosso top 2015

En débarquant le méritant Jean-Éric Vergne au profit d’une doublette totalement inexpérimentée, Toro Rosso s’est exposée à une pluie de critiques pendant l’hiver. Pourtant, douze mois plus tard force est de constater que le choix opéré par l’écurie basée à Faenza s’est avéré pour le moins judicieux. Éblouissants d’un bout à l’autre du championnat, Max Verstappen et Carlos Sainz ont illuminé cette cuvée 2015 grâce à leur talent hors-norme et leur sens de l’attaque. Agressive, insouciante voir même insolente à certaines reprises, la classe biberon du paddock a dépoussiéré le concept de dépassement à l’ancienne et redonné vie à un peloton souvent amorphe par le passé. Première vraie création de James Key, la STR10 s’est montrée performante d’emblée au point même de voler la vedette à sa grande sœur de chez Red Bull. Touchée elle aussi par les défaillances à répétition de son V6 turbo Renault (8 abandons sur problème mécanique), la monoplace italo-autrichienne n’a toutefois que très rarement quitté la zone des points, bien aidée il est vrai par l’incroyable maturité affichée par son duo de pilotes. Capable de parfaitement exploiter les aléas d’un Grand Prix mouvementé, en témoigne les deux superbes 4ème place obtenue par Verstappen en Hongrie et aux États-Unis, l’équipe dirigée par Franz Tost a même un temps cru pouvoir arracher la 6ème place du championnat constructeur à Lotus avant de finalement se contenter du 7ème rang final. En constante progression depuis deux ans, Toro Rosso bat son précédent record de points fixé par Vettel en 2008 et réalise sa meilleure saison depuis son arrivée en F1. Du bon boulot.

Sauber : le sursaut cache misère

Sauber bilan 2015

Incapable de récolter le moindre point en 2014, Sauber s’est rachetée dès la première épreuve de la saison en Australie, scorant 14 unités d’un seul coup. La splendide 5ème place du débutant Felipe Nasr restera malheureusement le seul coup d’éclat de la saison de l’équipe basée à Hinwill. Très rapidement à cours de liquidés, les fonds apportés par le Brésilien et son coéquipier Marcus Ericsson ayant en grande parti servi à combler les trous du précédent exercice, le team fondé par Peter Sauber va progressivement s’enliser en queue de peloton à mesure des progrès enregistrés par leur adversaire. Largement plus réussie que la catastrophique C33, la C34 permet à ses pilotes de récolter quelques miettes en début d’année avant que son criant manque de développement ne la fasse irrémédiablement reculer dans la hiérarchie. Hors-sujet lors de la première moitié du championnat, Ericsson a repris du poil de la bête après un été fécond en points (4 entre la Hongrie et l’Italie) sans toutefois se montrer réellement convaincant. Parti sur des bases très élevées (14 points en trois courses), Nasr s’est quant à lui totalement écroulé par la suite, si on excepte son sursaut de Sotchi (6ème), confirmant ainsi les doutes émis à son arrivée dans l’écurie suisse. Modeste huitième du classement constructeur, Sauber a très légèrement relevé la tête en 2015, mais reste plus que jamais dans une situation économique précaire. La gestion calamiteuse de Monisha Kaltenborn, le tragicomique épisode Van der Garde à Melbourne n’est que la résultante de mois de dérives sur le plan contractuel, la faiblesse de son line-up ou encore l’appauvrissement de son staff technique depuis le départ de James Key n’augurent rien de bon pour 2016. Inquiétant.

Andrea Noviello

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