Leclerc passe la première

Charles Leclerc Sauber
Après avoir raflé le titre en GP3 et en F2, Charles Leclerc évoluera en Formule 1 l'an prochain.
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Sacré champion du monde de F2 en 2017, Charles Leclerc poursuivra sa folle ascension au plus haut niveau du sport automobile l’an prochain. Titularisé aux côtés de Marcus Ericsson, le prodigue monégasque va découvrir la Formule 1 au volant d’une Alfa Romeo Sauber.

En décrochant la timbale à trois courses de la fin du championnat de Formule 2, Charles Leclerc s’était offert une sacrée dose de légitimité. Non pas que le prodigue monégasque en manquait, mais force est de constater que les derniers rois de l’antichambre de la Formule 1 ont rarement eu l’opportunité de franchir le cap une fois le titre en poche. Giorgio Pantano, Davide Valsecchi ou encore Fabio Leimer n’ont ainsi jamais pu prouver leur talent au plus haut niveau du sport automobile. Plus récemment, Stoffel Vandoorne et le Français Pierre Gasly ont dû s’exiler pendant un an en Super Formula japonaise avant d’enfin voir les portes de la catégorie reine s’ouvrir à eux.

Si les deux derniers cités avaient largement rempli le tableau de marche fixé par leurs employeurs respectifs (McLaren pour le Belge, Red Bull pour le Normand), ils n’ont pas pour autant laissé la même empreinte que la nouvelle tête de gondole de la Ferrari Driver Academy. Car Leclerc n’a pas seulement dominé la saison de F2. Il l’a écrasé, réduisant ses adversaires au rang de simples sparring-partners. En 22 courses disputées, le protégé de Nicolas Todt a décroché pas moins de sept victoires, huit pole positions, dix podiums, quatre meilleurs tours en course et récolté 282 points soit 72 de mieux que son dauphin au classement le Russe et multiple redoublant Artem Markelov.

Une domination sans partage en F2

Des chiffres qui en disent long sur la supériorité du pilote Prema en 2017, mais qui ne tiennent pourtant en compte ni de sa pole de Budapest (disqualifié pour différentiel illégal) ni de son insolente victoire de Spa-Francorchamps (exclu pour épaisseur de fond plat non conforme). « Charles a prouvé son talent dans plusieurs catégories avant de remporter le titre en Formule 2, étaye le team principal de Sauber, Frédéric Vasseur. Il a également eu l’opportunité de disputer quatre séances libres 1 et deux séances d’essais pneumatiques avec nous cette année. Il a su convaincre le team par son charisme et son professionnalisme. » Dans l’expectative depuis l’obtention de sa couronne mondiale en F2, Leclerc a donc logiquement obtenu la récompense qu’il méritait. Celle après laquelle il courait depuis ses premiers pas en karting à l’âge de quatre ans sur la piste de la famille Bianchi. Un baquet en Formule 1.

Signe du destin, c’est au volant d’une Sauber, l’écurie que le regretté Jules Bianchi aurait dû rejoindre sans son accident de Suzuka, que la perle monégasque effectuera ses grands débuts dans la catégorie pinacle du sport automobile. « Je suis vraiment heureux de monter en F1 l’an prochain, savoure le champion 2016 de GP3. Avant toute chose, je voudrais remercier Ferrari pour son soutien. Je souhaiterais également dire un grand merci à Sauber pour la confiance qu’ils ont placé en moi. » Figure de proue du nouveau projet liant l’écurie helvétique au mythique constructeur italien Alfa Romeo (la marque au trèfle officiera dans un premier temps en tant que simple sponsor), Leclerc partagera l’affiche en 2018 avec le Suédois Marcus Ericsson.

« Apporter une valeur ajoutée à l’équipe »

Un pilote loin de faire l’unanimité dans le paddock, mais qui a pour lui une solide expérience de la F1 (4 saisons) et l’appui de généreux sponsors sans lesquels l’écurie Sauber n’aurait probablement pas survécu la saison passée. Troisième pilote monégasque de l’histoire à courir au plus haut niveau du sport automobile après Louis Chiron dans les années 50 et Olivier Beretta en 1994, Leclerc cherchera à se fondre progressivement dans l’univers si spécifique de la Formule 1 tout en tentant de réaliser quelques coups d’éclats en 2018. « L’an prochain, mon objectif sera d’accumuler de l’expérience au volant d’une F1, clame le pilote Alfa Romeo Sauber. Je vais également essayer d’apporter une valeur ajoutée à l’équipe. L’environnement de travail est superbe et je me sens déjà pleinement à l’aise à l’intérieur du team. »

Pressé d’en découdre sous ses nouvelles couleurs, le pilote de 20 ans sait qu’il lui faudra redoubler d’efforts pendant l’hiver pour espérer être fin prêt le 25 mars prochain, date de l’ouverture de la saison 2018 de Formule 1 en Australie. D’ici là, Charles Lerclerc aura eu le temps de se familiariser avec son nouveau cadre de travail. Il aura surtout eu l’occasion de digérer sa titularisation en catégorie reine et de préparer comme il se doit des débuts dans la discipline qu’il espère au moins aussi grands que le vide laissé par deux modèles sans qui jamais le Monégasque n’aurait réussi à gravir tous les échelons du sport automobile. Son père Hervé Leclerc. Et son parrain sportif Jules Bianchi.

Andrea Noviello

Leclerc présentation Alfa Romeo
Charles Leclerc défendra les couleurs d’Alfa Romeo Sauber en 2018 aux côtés de Marcus Ericsson.
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