2015 : Hamilton reçu 3 sur 4
Battu à une seule reprise depuis l’ouverture de la saison, Lewis Hamilton se rend à Sakhir fort d’une confortable avance de 13 points sur son plus proche poursuivant Vettel. Sorti vainqueur du combat psychologique avec son coéquipier Rosberg une semaine plus tôt en Chine, l’Allemand lui reprochant après coup d’avoir volontairement réduit sa cadence afin de favoriser le retour des Ferrari, le double champion du monde poursuit sa razzia sur les qualifications à Bahreïn en s’adjugeant une 4ème pole position consécutive. De nouveau intouchable dans l’exercice du tour chronométré, le Britannique relègue son voisin de garage à plus d’une demi-seconde de son chrono. L’adition est salée et elle le sera tout autant en course. Parfait au départ, le natif de Stevenage s’envole rapidement et ne laisse à quiconque le loisir de venir le menacer. Si son premier arrêt au stand s’avère quelque peu chaotique en raison d’une roue avant-droite récalcitrante, le pilote Mercedes ne s’en émeut guère et reprend sa démonstration. Suffisamment lucide pour ménager ses freins en fin de Grand Prix, l’Anglais coiffe sa troisième victoire en quatre courses et conforte un peu plus sa mainmise sur ce début de championnat 2015.
2014 : Hamilton-Rosberg la guerre des étoiles
Contraint d’abandonner avant même de combattre en Australie, Lewis Hamilton a répondu à Nico Rosberg en remportant facilement la deuxième manche de la saison à Sepang. Séparés de 18 points, à la faveur de l’Allemand, avant de se rendre sur le circuit de Sakhir, les deux pilotes Mercedes comptent tout autant l’un que l’autre affirmer leur suprématie dans le giron de la firme à l’étoile. Dominé à deux reprises par le Britannique en qualification, le fils de Keke s’offre la pole position à Bahreïn, reléguant son coéquipier à deux dixièmes. Il n’en fera hélas pas bon usage. Bien mieux parti que lui, le natif de Stevenage vire en tête au premier virage et résiste à l’attaque immédiate de « Britney ». Les deux hommes ne vont alors plus se quitter d’une semelle. Rosberg tente deux attaques successives sur l’autre flèche d’argent, mais bute à chaque fois sur la résistance de l’Anglais. Relancé par l’intervention de la voiture de sécurité, Maldonado ayant envoyé Gutierrez en tonneau, et par des gommes tendres plus performantes, le champion 2005 de GP2 ressaye sa chance en fin de Grand Prix sans plus de succès. Hamilton résiste jusqu’au bout à Rosberg et empoche au terme d’un somptueux duel le 24ème succès de sa carrière en F1.
2013 : Vettel sonne la charge
Sévèrement contesté par une adversité bien décidée à faire tomber Red Bull de son piédestal, le règne de Sebastian Vettel sur la F1 reprend de plus belle à l’occasion du Grand Prix de Bahreïn. S’il ne parvient pas à empêcher son compatriote Rosberg de lui souffler la pole position en qualification, l’Allemand va se montrer irrésistible en course. Mieux parti que le pilote Mercedes à l’extinction des feux, le natif d’Heppenheim perd pourtant une place au profit d’Alonso après avoir été tassé par le fils de Keke. Pas échaudé par ce départ compliqué, le triple champion du monde récupère la 2ème place dès le 1er tour en venant facilement à bout de la Ferrari du « Taureau des Asturies ». Après une première tentative manquée, le protégé d’Helmut Marko se débarrasse de Rosberg et prend les commandes de cette quatrième manche de la saison dans la 3ème boucle. Plus personne ne le reverra. Clairement au-dessus du lot, « Baby-schumi » se livre à un véritable cavalier seul dans le désert bahreïni. Magistral d’un bout à l’autre, Vettel remporte à Sakhir le 28ème succès de sa carrière et lance définitivement la conquête de sa quatrième couronne mondiale consécutive. Le prodigue allemand est bel et bien de retour.
2012 : Vettel le réveil de l’ogre
Vainqueur à onze reprises en 2011 soit le troisième meilleur total de l’histoire derrière son idole Schumacher, Sebastian Vettel est bousculé comme jamais en cette entame de saison 2012. Crédité d’un seul podium en trois courses, le double champion du monde n’a toujours pas goûté à la victoire en arrivant à Bahreïn. Une anomalie qu’il compte bien effacer sur un circuit où il s’est vu priver d’une victoire méritée par une défaillance mécanique deux ans plus tôt. Enfin en confiance au volant de la dernière née dessinée par Adrian Newey, « baby-schumi » s’offre sa première pole de l’année d’un souffle, Hamilton échouant à 98 millièmes de son chrono. Si les qualifications furent pour le moins disputées, le Grand Prix sera d’un tout autre acabit. Auteur d’un envol idéal depuis sa position de pointe, l’Allemand prend rapidement le large en tête avant de voir fondre sur lui la Lotus de Räikkönen vers la mi-course. Confronté à des problèmes de KERS, le pilote Red Bull parvient tout de même à conserver l’avantage sur le Finlandais et s’en va quérir un brillant 22ème succès en F1. Avec cette première victoire de l’année, Vettel prend les commandes du championnat et confirme le retour aux affaires de l’écurie double championne du monde en titre.
2010 : Alonso donne le tempo
Recrue star de Ferrari pendant l’intersaison, Fernando Alonso entend profiter de ce premier rendez-vous de la saison pour relancer une carrière en perte de vitesse depuis deux ans. Si le « Taureau des Asturies » jouit toujours du statut de pilote de référence à l’intérieur du paddock, son compteur de victoire n’a pas évolué depuis le Grand Prix du Japon 2008. Autant dire une éternité pour un double champion qui se respecte. Galvanisé par son arrivée dans l’écurie de ses rêves, le natif d’Oviedo s’octroie un bon 3ème chrono lors des qualifications, même s’il concède près de quatre dixièmes à son nouvel équipier Massa. Pas inquiet le moins du monde de cet écart, l’ancien protégé de Flavio Briatore démontre dès le départ qu’il n’est pas là pour amuser la galerie. Superbement bien parti, « Nando » double le Brésilien dans le virage 2 et s’installe au 2ème rang. Jamais en mesure d’inquiéter le leader Vettel à la régulière, le nouveau fer de lance de la Scuderia profite des ennuis mécaniques de son adversaire, l’Allemand souffrant d’un problème d’allumage des bougies, pour prendre la tête au 34ème tour. Alonso ouvre son aventure en rouge sur une victoire heureuse et met fin à plus d’un an de disette. La chasse à une troisième couronne mondiale est ouverte.
Andrea Noviello
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