Les Flops du Grand Prix d’Autriche

Honda flop autriche
Accablé par les ennuis mécaniques tout le week-end, Honda continue de vivre un véritable calvaire.
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Honda

Honda flop 2

Le chemin de croix de Honda s’est poursuivi dans les bucoliques montagnes autrichiennes. Toujours aussi dépassés en termes de performance pure, les propulseurs japonais n’affichent aucun progrès notables en matière de fiabilité. Alors que le motoriste aux 11 couronnes mondiales a déjà eu recours à deux jetons lors de l’introduction de son nouveau moteur au Canada, sa situation ne cesse d’empirer course après course. La liste des ennuis techniques qui a touché les deux McLaren pendant ce week-end à Spielberg est longue comme le bras : problème de connexion des faisceaux électriques pour Alonso en libres 1, système de bougie d’allumage défaillant pour Button en libres 2, soucis de boîte de vitesse pour Alonso en libres 3, capteur déficient dans le système d’admission pour Button en course. Résultat : le double champion du monde espagnol et son coéquipier britannique ont accumulé les sanctions à Spielberg, 50 places de pénalités à eux deux, et n’ont même pas eu le loisir d’étalonner les importantes nouveautés apportées par l’écurie britannique. Empêtré dans un niveau de médiocrité rarement vu en F1, le constructeur nippon va devoir rapidement trouver une solution à ses innombrables problèmes sous peine de voir ses relations avec McLaren prendre une mauvaise tournure. Inquiétant.

Marcus Ericsson

Ericsson flop 2

Plus que jamais dans l’ombre de son coéquipier Nasr, Marcus Ericsson n’est pas prêt de voir sa côte remonter dans le paddock. Crédité d’un week-end brouillon et peu reluisant, le Suédois s’est tristement signalé en volant le départ et en écopant d’un drive-trough dès le début de course. Malmené par Nasr en qualification, il concède plus de sept dixièmes de retard au Brésilien, le pilote Sauber n’a pas été capable d’accrocher la Q3, il échoue au 12ème rang, là où son voisin de garage y est brillamment parvenu. Propulsé sur la 11ème place de la grille grâce à la pénalité infligée à Kvyat, le natif de Kumla passe tout près de caler après avoir un peu trop anticipé son envol et perd sept places dans l’opération. Repoussé à la 16ème et avant-dernière position lors du restart, le Nordique chute encore d’un rang au 13ème passage lorsqu’il purge sa pénalité. Déjà handicapé par un aileron arrière endommagé par des débris dans l’agitation du premier tour, l’ancien pilote Caterham est victime d’un souci électronique dans la 21ème boucle le contraignant à relancer les systèmes de sa C34 non sans s’être arrêté sur la ligne des stands. Bon dernier, Ericsson mettra plus de 20 tours avant de rattraper puis dépasser Merhi pour obtenir, à la faveur des nombreux abandons, une anonyme 13ème place. Consternant.

Red Bull

Red Bull flop 2

Déjà en grande souffrance il y a deux semaines au Canada, Red Bull a connu un week-end tout aussi pénible pour son épreuve à domicile. Desservies par la faiblesse de son V6 turbo, les monoplaces autrichiennes n’ont jamais eu l’occasion de briller sur un tracé si exigeant au niveau moteur. Seul représentant de l’écurie dirigée par Christian Horner en Q3, Daniil Kvyat a vu ses belles qualifications, le Russe décrocha le 8ème chrono, ruinées par l’utilisation d’un nouveau groupe propulseur. Contraint de s’élancer depuis la 15ème place sur la grille, le champion 2013 de GP3 annihile toutes ses chances de bien figurer en harponnant Perez au départ. Handicapé par une RB11 à l’équilibre affecté, le natif d’Oufa achève son pénible après-midi en 12ème place à un tour du vainqueur. Encore dominé par son jeune équipier dans l’exercice du tour chronométré, l’Australien n’accroche qu’une modeste 14ème position, Daniel Ricciardo va connaître un Grand Prix à peine meilleur. Parti lui aussi depuis le fond de la grille après avoir changé son moteur, « smiling » profite de l’agitation du départ pour remonter au 13ème rang. Auteur d’un premier relais marathon, 51 tours couverts en pneus tendres, le natif de Perth arrachera le point de la 10ème place à Nasr à la force du poignet. Maigre consolation.

Kimi Räikkönen

Raikkonen flop 2

Loué par l’état major de Ferrari au soir de sa brillante démonstration de Bahreïn, Kimi Räikkönen a perdu en deux courses tout le crédit que lui avaient apporté Sergio Marchionne et Maurizio Arrivabene. Passé à côté d’un podium largement à sa portée il y a deux semaines au Canada en raison d’un tête-à-queue pour le moins étrange, « Ice-man » a cette fois vu son week-end autrichien compromis dès les qualifications. Encore victime d’une erreur stratégique de la Scuderia, le Finlandais échoue piteusement dès la Q1, réalisant un très modeste 18ème chrono. Si l’écurie italienne n’en est pas à sa première bourde le samedi, en témoigne son envoi trop tardif en piste à Sepang, le talent et l’expérience du natif d’Espoo auraient dû lui permettre de se tirer de ce mauvais pas. Propulsé sur la 14ème place de la grille à la faveur des pénalités de ses adversaires, le pilote Ferrari prend un envol prudent, mais perd inexplicablement le contrôle de sa monoplace à la sortie du virage 2. Envoyé dans le rail en compagnie du malheureux Alonso, le champion du monde 2007 échappe de peu à la catastrophe, la monoplace de l’Espagnol frôlant son casque au moment du crash. Contraint à l’abandon avant même la fin du premier tour, Räikkönen voit son avenir chez les rouges s’assombrir alors que les rumeurs Bottas et Ricciardo ne cessent de s’amplifier du côté de Maranello.

Andrea Noviello

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