Les Tops du Grand Prix de Chine

Lewis Hamilton a réussi le week-end parfait à Shanghai : pole, meilleur tour en course et victoire.
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Lewis Hamilton

Hamilton top 2

Passé à deux doigts de se faire voler la vedette par son coéquipier Nico Rosberg en qualification, Lewis Hamilton a de nouveau réaffirmé sa suprématie dans le giron Mercedes en Chine. Constamment au sommet de la feuille des temps ce week-end, le double champion du monde, auteur de la 41ème pole position de sa carrière (la 5ème obtenue à Shanghai), a encore dominé l’Allemand de la tête et des épaules en course. Autoritaire au départ où il vint fermer la porte à Rosberg après s’être placé de travers sur la grille, le Britannique a déroulé tout au long des 56 tours du Grand Prix. Si son rythme de « sénateur » pendant le deuxième relais lui vaudra les remontrances de son voisin monégasque après coup, le natif de Stevenage n’a jamais eu à forcer son talent pour empocher la 35ème victoire de sa carrière, la 4ème sur le sol chinois après ses succès en 2008, 2011 et 2014, et son 7ème hat-trick en F1. Bon gestionnaire de ses gommes et malicieux dans le duel qui l’oppose à Rosberg, l’ancien pilote McLaren repart de Shanghai nanti de treize longueurs d’avance sur son plus proche poursuivant au championnat Sebastian Vettel. Mieux, il réussit à faire dégoupiller son coéquipier au bout de trois petites courses, prenant au passage un ascendant psychologique sur le vice-champion 2014 qui pourrait très vite s’avérer rédhibitoire. Tout simplement parfait.

Max Verstappen

F1 - CHINA GRAND PRIX 2015

Le plus jeune pilote de l’histoire à avoir inscrit des points au championnat du monde a de nouveau fait montre de toute sa classe ce week-end en Chine. Dominé deux séances libres sur trois par son coéquipier Carlos Sainz, Max Verstappen a répondu à l’Espagnol en qualification même si deux erreurs en Q2 l’ont privé d’une possible accession en Q3. Opportuniste au départ où il profite de l’envol cataclysmique de Daniel Ricciardo pour gagner une place, l’Hollandais va ensuite étaler toute sa hargne dans un premier tour roue contre roue avec Daniil Kvyat. Tout proche de la catastrophe dans le virage 6 lorsque son pneu arrière droit tape violemment la roue avant gauche du Russe, le natif de Hasselt humilie le successeur de Sebastian Vettel chez Red Bull par un dépassement autoritaire dans le virage 11. Véritablement déchaîné, le pilote Toro Rosso prend ensuite le meilleur sur Marcus Ericsson à la suite d’un splendide dépassement dans l’épingle au 9ème tour. Guère rassasié, le fils de Jos Verstappen répètera la même manœuvre au détriment de Felipe Nasr dix boucles plus tard avant de clôturer son festival par un autre dépassement exceptionnel sur Sergio Perez au 41ème passage. Trahi par son moteur à quatre tours du but alors qu’il revenait sur Grosjean, le Batave pourra au moins se targuer d’avoir illuminé par sa fougue et son sens de l’attaque un Grand Prix bien fade. Quel panache !

Sebastian Vettel

Vettel top2

Galvanisé par sa splendide victoire en Malaisie, Sebastian Vettel a confirmé à Shanghai qu’il sera bien l’empêcheur de tourner en rond n°1 de Mercedes dans ce championnat 2015. De nouveau meilleur des autres en qualification où il colle plus d’une demi-seconde à son coéquipier Räikkönen, le quadruple champion du monde a livré une course pleine en Chine bien qu’il ne pu jamais réellement menacer les deux flèches d’argent. Prompt à s’extraire de sa troisième position sur la grille à l’extinction des feux, le pilote Ferrari vient immédiatement tasser Massa, montrant au Brésilien que le Vettel docile et inoffensif de 2014 a bel et bien disparu. Collé au train arrière de Rosberg pendant les deux premiers relais, le natif d’Heppenheim va obliger l’écurie championne en titre à couvrir ses arrêts au stand anticipés, preuve de la méfiance suscitée par « baby-schumi » dans le clan Mercedes. Revenu à 1,7 seconde de Rosberg au 32ème tour, l’Allemand devra néanmoins s’incliner devant l’impressionnant rythme affiché par les deux machines de la firme à l’étoile une fois celles-ci chaussées de gommes mediums. Solide 3ème d’un Grand Prix parfaitement maîtrisé, Vettel s’offre en Chine le 69ème podium de sa carrière, le troisième en autant de course avec la Scuderia. Déjà adopté par sa nouvelle famille de Maranello, le pilote flanqué du numéro 5 conserve également sa deuxième place au championnat et reste à portée de tir du leader Hamilton. Du bon boulot.

Romain Grosjean

Motor Racing - Formula One World Championship - Chinese Grand Prix - Practice Day - Shanghai, China

Pas récompensé de ses efforts il y a deux semaines en Malaisie, Romain Grosjean est cette fois parvenu à bonifier sa solide course par des points en Chine. Éjecté de son baquet au profit du pilote essayeur Jolyon Palmer vendredi matin, le Français n’a jamais semblé perturbé par un manque de roulage pourtant préjudiciable pour un titulaire. Constamment dans le top 10 en essais libres, le pilote Lotus décroche à Shanghai sa troisième Q3 d’affilée preuve que sa pointe de vitesse n’a pas pris une ride en dépit d’une saison 2014 entièrement passée dans les abymes du classement. Convaincant 8ème en qualification quand son coéquipier Maldonado échoua à la 11ème place, le natif de Genève prend un bon envol même s’il devra attendre le virage 5 pour se défaire d’un Nasr menaçant au départ. 7ème à la fin du premier tour, grâce notamment à l’envol totalement manqué de Ricciardo, le Tricolore conservera sa position jusqu’à l’arrivée non sans avoir livré un joli duel à distance avec l’autre pilote Lotus Pastor Maldonado. Sorti encore une fois vainqueur de sa confrontation avec le Vénézuélien, bien aidé il est vrai par les nouvelles arabesques de l’ancien pilote Williams, Grosjean débloque son compteur avec six unités et met fin à sa peu reluisante série de 15 courses consécutives sans inscrire le moindre point. À confirmer.

Andrea Noviello

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