McLaren
Arrivée sans la moindre ambition sur le lieu de sa dernière victoire, McLaren a connu un nouveau week-end épouvantable à Interlagos. Toujours aussi peu performantes, les machines élaborées à Woking ont encore accumulé les ennuis mécaniques, même s’ils se sont cette fois-ci concentrés sur le seul Fernando Alonso. Victime d’une défaillance de son propulseur japonais lors des libres 2, l’Espagnol n’a pas pu défendre ses chances en qualification, son moteur rendant l’âme avant même d’inscrire le moindre chrono. Modeste 17ème de la séance qualificative, son coéquipier Jenson Button ne devance à la régulière que les seules Manor, confirmant les piètres prestations obtenues par les gris cette saison dans l’exercice du tour chronométré. 16ème sur la grille grâce à la pénalité infligée à Ricciardo, le champion du monde 2009 réussit un très bon départ, gagnant trois places dès le premier tour. Relégué au 14ème rang par Ricciardo dans la boucle suivante, le natif de Frome va naviguer tout l’après-midi à l’arrière de peloton sans jamais pouvoir se défendre des attaques de ses adversaires. Bon dernier sur la grille, le Taureau des Asturies réalise lui aussi un bel envol qui le propulse au 16ème rang. Suffisamment véloce pour venir à bout de Maldonado dans le 4ème tour, le double champion du monde ne sera par la suite plus jamais en mesure de remonter dans la hiérarchie en dépit d’une stratégie pneumatique agressive. Respectivement 14ème et 15ème sous le drapeau à damier, Button et Alonso se seront surtout signalés en montant sur le podium lors de la séance qualificative. À défaut de briller en piste, les pilotes McLaren se contentent d’amuser le public. Triste.
Marcus Ericsson
Néophyte à Interlagos, Marcus Ericsson a vécu un premier Grand Prix brésilien des plus compliqués. Dominé par son coéquipier en qualification, le Suédois s’extirpe péniblement de sa 12ème place sur la grille, il bénéficie des pénalités de Ricciardo et de Nasr, et chute en avant-dernière position à la fin du premier tour en raison d’un grossier tout droit dans le virage 4. Facilement venu à bout de la faible Manor de Rossi, le natif de Kumla grimpe d’une autre place dans le 4ème tour après l’arrêt au stand anticipé de Ricciardo. Appelé à son box lors du 13ème tour, le pilote Sauber reprend la piste en avant-dernière position. Débarrassé de Rossi en moins d’une boucle, le Nordique stagne longtemps en 17ème position avant que la deuxième valse des changements de gommes lui permette de doucement progresser dans la hiérarchie. Revenu à la 13ème place dans le 31ème tour, l’ancien pilote Caterham perd quatre places lorsque Maldonado l’envoie en tête-à-queue dans les « s » de Senna à la suite d’une manœuvre de dépassement mal maîtrisée. De retour à son stand dans la foulée, il végète devant les deux Manor pendant toute la deuxième partie de course et ne parviendra même pas à combler son retard sur un Alonso pourtant ralenti par la perte de puissance de son moteur Honda. Fade 16ème grâce à la pénalité infligée à Massa, Ericsson enregistre son pire résultat depuis son arrivée chez Sauber et égratigne un peu plus une réputation déjà peu reluisante. Navrant.
Felipe Massa
Habituellement très en verve lors de son rendez-vous à domicile, Felipe Massa est cette fois complètement passé au travers du Grand Prix du Brésil. Devancé dans toutes les séances libres par Bottas, le natif de Sao Paulo a également subi la domination du Finlandais en qualification, décrochant un modeste 8ème chrono après avoir frôlé l’élimination en Q1 et en Q2. Auteur d’un envol moyen, le pilote Williams conserve son 8ème rang jusqu’à son premier arrêt au stand dans le 11ème tour. Ressorti en 14ème position, le vice-champion 2008 remonte dans la hiérarchie à mesure que ses adversaires stoppent à leur tour puis vient à bout de la Lotus de Maldonado au 22ème passage. De retour à son box dans la 39ème boucle, le Pauliste repart chaussé de medium et se lance une nouvelle fois à l’assaut de Maldonado. Débarrassé du Vénézuélien cinq tours plus tard, l’ancien pilote Ferrari revient sur la Red Bull de Kvyat, mais ne parvient pas à l’inquiéter réellement. Appelé une dernière fois à son stand dans le 56ème tour, le protégé de Nicolas Todt va conserver sa 8ème place jusqu’au bout après avoir lutté toute la fin de Grand Prix au volant d’une monoplace rétive. Disqualifié en raison d’une température trop basse de son pneu arrière droit, Massa perd quatre points au championnat et voit ses chances de terminer à la 5ème position du classement pilote se réduire comme peau de chagrin. Sale week-end.
Sergio Perez
Étincelant depuis trois mois, Sergio Perez a subi un brutal retour sur terre au Brésil. Largement dominé par Hulkenberg en qualification, il accuse près d’une seconde de retard sur l’Allemand, le pilote Force India s’extirpe brillamment de sa 11ème place sur la grille, prenant le meilleur sur les deux Toro Rosso de Sainz et Verstappen. 9ème pendant tout le premier relais, le Mexicain rentre à son box chausser des pneus neufs dans le 11ème tour. Tombé au 15ème rang, le natif de Guadalajara revient rapidement en 10ème position puis élimine Maldonado au 24ème passage. Moins à l’aise en gommes mediums, « Checo » ne peut enrayer le retour du duo Verstappen-Grosjean. Magistralement dépossédé de sa 9ème place par le débutant Néerlandais dans les « s » de Senna, il perd une autre position dans la foulée au profit du Français en voulant coûte que coûte résister à l’attaque du protégé d’Helmut Marko. Dépassé par Maldonado lors de son deuxième arrêt au 33ème tour, l’ancien pilote Sauber va progressivement sombrer. Arrêté une dernière fois à son box dans le 52ème passage, le Sud-Américain rechausse les pneus tendres sans toutefois retrouver de la performance. En lutte avec la Red Bull de Ricciardo toute la fin de course, le pilote flanqué du numéro 11 finit par céder à l’Australien, terminant à une pale 12ème position après le déclassement de Massa. Hors des points pour la deuxième fois en huit Grand Prix, Perez manque l’occasion de définitivement assurer sa 9ème place au championnat face à son voisin de garage Hulkenberg. Décevant.
Andrea Noviello
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