Les Tops de la saison 2015

Hamilton the top 2015
Lewis Hamilton a survolé ce championnat et s'est logiquement offert sa 3ème couronne mondiale.
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Lewis Hamilton

Hamilton top 2015

Favori logique à sa propre succession, Lewis Hamilton est entré un peu plus dans l’histoire de la Formule 1 en s’adjugeant avec autorité sa troisième couronne mondiale. Sur un nuage pendant les deux premiers tiers du championnat, le Britannique a littéralement écrasé son coéquipier Rosberg en 2015, cueillant dix victoires et onze poles positions. Impressionnant de maîtrise et de fiabilité, il a terminé toutes les courses dans les points sauf celle de Singapour où il fut contraint à l’abandon sur problème d’accélérateur, le pilote Mercedes a de surcroît démoli moralement son voisin de garage en enfilant les succès comme des perles et en se montrant inflexible à la (faible) pression infligée par le fils de Keke. En pleine confiance au volant d’une flèche d’argent répondant enfin entièrement à ses attentes, le natif de Stevenage a survolé la saison se payant même le luxe d’être sacré à trois courses de la fin du championnat lors d’un Grand Prix des États-Unis complètement fou. Toujours aussi agressif dans les duels rapprochés, il n’hésita pas à s’imposer avec fermeté devant Rosberg lors des départs de Suzuka et d’Austin, l’ancien protégé de Ron Dennis est également passé maître dans l’art de gérer ces si complexes pneus Pirelli. Logiquement moins saignant en fin d’année une fois le championnat en poche, il a néanmoins prouvé que son train de vie pour le moins agité, en témoigne sa dernière incartade dans les rues de Monaco après une énième virée nocturne, n’altérait en rien ses performances en piste. Au contraire, Hamilton n’a jamais semblé aussi fort qu’en 2015. Énorme.

Sebastian Vettel

Vettel top 2015

Malmené toute la saison dernière par Daniel Ricciardo, Sebastian Vettel a retrouvé son appétit d’ogre en rejoignant la mythique Scuderia Ferrari. Prompt à saisir toutes les opportunités qui se sont offertes à lui, le quadruple champion du monde a rayonné comme lors de ses plus belles heures chez Red Bull. Mieux, il a redonné vie en seulement quelques mois à une écurie complètement amorphe et minée par les tensions internes l’an dernier. Capable de fédérer autour de lui tous les hommes de Maranello, comme l’avait si bien su le faire avant lui son idole Michael Schumacher, l’Allemand est parvenu à rafler trois victoires aux invincibles Mercedes tout en s’imposant comme le principal épouvantail de ce championnat 2015. De nouveau au sommet de sa forme en qualification, où il a toujours su, sauf rares exceptions, se placer comme le meilleur des autres, le natif d’Heppenheim s’est également montré impressionnant en course, enchaînant les performances de choix et les podiums (13 au total). En lice pour le titre honorifique de vice-champion du monde jusqu’au Brésil, autre preuve de sa saison exceptionnelle, « baby-schumi » a finalement dû s’avouer vaincu face à son compatriote Rosberg, mais n’en reste pas moins un splendide 3ème. Seul pilote du plateau en mesure de chiper une pole position aux flèches d’argent, le nouveau fer de lance de Ferrari a également atomisé son coéquipier Räikkönen, récoltant près du double de points du Finlandais. Magistral d’un bout à l’autre de la saison, Vettel a posé de très solides fondations en vue d’un championnat 2016 où il sera attendu comme le rival numéro un d’Hamilton. Du très grand art.

Max Verstappen

Verstappen top 2015

Cible des critiques pendant l’intersaison, Max Verstappen a fait taire toutes les mauvaises langues en l’espace d’une seule saison en Formule 1. Agressif, sidérant de maturité, mais surtout très rapide, le plus jeune pilote de l’histoire a subjugué le paddock au point de s’imposer comme l’incontestable rookie de ce championnat 2015. Non content d’avoir éclipsé le pourtant très performant Carlos Sainz, le Néerlandais a également pris un malin plaisir à bousculer les « anciens du plateau » et à animer des Grand Prix souvent soporifiques de part sa fouge et son sens de l’attaque. Dépasseur hors-pair, en témoigne ses manœuvres exceptionnelles sur Nasr dans Blanchimont ou celle sur Perez dans les « S » de Senna, le pilote Toro Rosso a démontré qu’il était encore possible de doubler sans DRS quand on possède le talent et la vista pour. Capable d’accrocher les points dès le deuxième Grand Prix de sa carrière en Malaisie, le Batave a renouvelé cette performance à neuf autres reprises, ce qui lui permet de battre le précédent record de l’écurie basée à Faenza détenu par Vettel depuis 2008 (35 points). Très en verve dans l’exercice du tour chronométré, il s’est qualifié à dix reprises en Q3, le fils de Jos s’est montré tout aussi convaincant en course, s’adjugeant notamment deux superbes 4ème place en Hongrie et aux États-Unis. Seule ombre au tableau : sa fougue et sa propension à flirter dangereusement avec les limites lui ont déjà joué des tours comme lors de son freinage complètement raté sur Grosjean à Monaco. Mais comment en vouloir à l’un des rares à avoir offert un peu de spectacle cette année ? La grande révélation de cette saison.

Romain Grosjean

Grosjean top 2015

Tombé aux oubliettes après une année 2014 cataclysmique, Romain Grosjean s’est rappelé au bon souvenir de tous en réalisant la meilleure saison de sa carrière depuis son arrivée en F1. Étincelant en qualification, il a atomisé son coéquipier Maldonado 16 à 3 dans l’exercice du tour chronométré, le Français a également franchi un nouveau palier le dimanche, réussissant des Grand Prix de toute beauté. Point d’ancrage d’une équipe Lotus criblée de dettes et laissée à l’abandon par des dirigeants aussi incompétents qu’inconséquents, le natif de Genève s’est comporté en véritable patron, saisissant la moindre opportunité pour récolter des points synonymes de survie. Contraint d’abandonner le volant de sa E23 quasiment tous les vendredis matin à Jolyon Palmer, l’ancien protégé d’Éric Boullier ne s’est pas caché derrière ce manque de roulage pour expliquer ses rares contreperformances cette saison. Au contraire, il a puisé sa motivation dans cette situation injuste, Maldonado refusant obstinément d’alterner avec le Tricolore, pour réussir quelques unes des plus belles courses de sa carrière. Imperméable aux affaires judiciaires qui ont émaillées l’été de l’écurie basée à Enstone, le champion 2011 de GP2 a même choisi l’un des pires week-ends du team sur le plan extra-sportif pour arracher une inespérée 3ème place à Spa en dépit d’une monoplace privée de tout développement. Arrivé à maturité après avoir longtemps suscité les critiques d’une partie du paddock, Grosjean a porté l’écurie Lotus à bout de bras tout le championnat, lui offrant la sixième place du classement constructeur en guise de cadeau d’adieu. Brillant.

Andrea Noviello

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