Les Tops du Grand Prix d’Australie

Vettel Top Melbourne 2016
Grand animateur de la course, Sebastian Vettel rejoint Senna au palmarès avec 80 podiums à son actif.
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Sebastian Vettel

Vettel Top Australie 2016

Seul pilote capable de briser l’hégémonie Mercedes l’an dernier, Sebastian Vettel est reparti sur des bases très élevées en 2016. Annoncé pendant tout l’hiver comme l’épouvantail de ce 67ème championnat de l’histoire, le natif d’Heppenheim a confirmé les promesses de la SF16-H en menant la vie dure aux flèches d’argent. Si la dernière née des ateliers de Maranello ne lui a pas encore permis de rivaliser dans l’exercice du tour chronométré, l’Allemand devant se contenter du 3ème chrono, elle s’est montrée autrement plus performante en course aux mains de « baby-schumi ». Auteur d’un envol de folie qui l’a vu griller la politesse à Hamilton et Rosberg, le fer de lance de la Scuderia a longtemps cru pouvoir répéter son exploit de Budapest en tenant la dragée haute à des Mercedes pas très convaincantes en début de Grand Prix. Hélas pour lui, le terrible accrochage entre Gutierrez et Alonso au 16ème tour, conjugué à la sortie du drapeau rouge, a réduit à néant ses chances de succès. Resté en pneus super-tendres au lieu d’opter pour les mediums comme ses adversaires, le quadruple champion du monde a misé sur un choix stratégique agressif, mais pas gagnant au final. Obligé de repasser au stand monter les gommes tendres sans avoir pu distancer Rosberg, le pilote flanqué du numéro 5 ressort derrière l’autre Mercedes d’Hamilton après avoir connu un arrêt chaotique en raison d’une roue avant-gauche récalcitrante. Parti à la faute en vue de l’arrivée en tentant de revenir sur l’Anglais, Vettel accroche tout de même une belle 3ème place synonyme de 80ème podium en carrière. Pas récompensé.

Daniel Ricciardo

Ricciardo Top Australie 2016

Devancé de trois longueurs par son jeune coéquipier Kvyat au championnat la saison passée, Daniel Ricciardo a remis les pendules à l’heure chez Red Bull dès la manche d’ouverture. Si le week-end cauchemardesque du Russe, victime du nouveau système de qualification samedi et d’une défaillance électrique sur sa machine dimanche, n’a pas permis d’établir de vraie comparaison entre les deux hommes, l’Australien a retrouvé tout le panache qui lui avait permis il y a deux ans de mettre sous l’éteignoir un quadruple champion du monde du calibre de Vettel. 8ème sur la grille, le natif de Perth n’a pourtant pas connu un envol idyllique loin s’en faut. Doublé par Hulkenberg au départ, le pilote flanqué du numéro 3 se défait magistralement de la Force India dans le 4ème tour avant d’éliminer tout aussi brillamment Massa cinq boucles plus tard. Appelé une première fois à son box afin de chausser de gommes super-tendres neuves, « Smiling » repart au 10ème rang derrière l’autre Williams de Bottas. Capable d’enchaîner plusieurs tours très rapides, le protégé d’Helmut Marko grimpe jusqu’en 4ème position à la faveur des arrêts de ses adversaires. Propulsé en 3ème place par l’abandon de Räikkönen au 21ème passage, le pilote Red Bull rechausse les pneus super-tendres lors de son deuxième pit-stop. Ressorti derrière Massa, le vice-champion 2010 de F3.5 vient facilement à bout du Brésilien dans la 45ème boucle et se paye même le luxe d’arracher le meilleur tour en course aux Mercedes. 4ème à l’arrivée au terme d’une prestation de toute beauté, Ricciardo prouve qu’il faudra compter avec lui en 2016. Brillant.

Romain Grosjean

Grosjean Top Australie 2016

Pendant l’hiver il avait lui même affirmé que son transfert chez Haas représentait un risque pour sa carrière. S’il est encore trop tôt pour savoir avec certitude ce qu’il adviendra sa collaboration avec l’écurie américaine, le choix de Romain Grosjean s’est d’ores et déjà avéré payant à Melbourne. Les choses avaient pourtant bien mal commencé pour le natif de Genève. Accroché par le débutant Haryanto en pleine voie des stands lors des libres 3, le Tricolore a ensuite pâti du manque d’expérience de sa nouvelle écurie en qualification. Trop longs lors du changement de pneus, les mécaniciens américains ont empêché le pilote flanqué du numéro 8 de pouvoir retenter sa chance, le condamnant à s’élancer d’une très lointaine 19ème place sur la grille. Auteur d’un envol moyen, l’ancien protégé d’Éric Boullier grimpe toutefois d’une position à la faveur de la crevaison de Magnussen. Prudent en début de Grand Prix, le champion 2011 de GP2 progresse progressivement dans la hiérarchie à la faveur des changements de gommes de ses adversaires. Seul pilote du plateau à ne pas avoir encore opéré son arrêt lors de la neutralisation de la course consécutive à l’accident entre Gutierrez et Alonso, le Français profite du drapeau rouge pour monter les pneus mediums. 9ème lors du restart, le natif de Genève grimpe jusqu’au 6ème rang grâce au deuxième arrêt des deux pilotes Toro Rosso. Harcelé par Hulkenberg en fin d’épreuve, Grosjean demeure inflexible à la pression de l’Allemand et s’en va quérir une splendide 6ème place qui permet à Haas de devenir la première équipe à inscrire des points dès son premier Grand Prix en F1 depuis Brawn en 2009. Du bon boulot.

Nico Rosberg

Rosberg Top Australie 2016

Lui aussi avait totalement manqué son début de week-end. Entre son erreur grossière sous la pluie en libres 2, sa double faute lors des qualifications, Nico Rosberg avait fait rejaillir le spectre de son entame de championnat 2015 complètement ratée. En l’espace d’un après-midi, il a totalement renversé la situation à son avantage. Dominé de trois dixièmes par Hamilton lors des qualifications, le natif de Wiesbaden connaît un envol poussif où il se fait déborder par les deux Ferrari de Vettel et Räikkönen. Après avoir pris le soin de bien tasser son voisin de garage dans le premier virage, histoire de rendre la monnaie de sa pièce au Britannique après les épisodes de Suzuka et Austin l’an dernier, le fils de Keke se lance aux trousses du champion du monde 2007. Pas en mesure de se rapprocher suffisamment d’ « Ice-Man » pour l’inquiéter, l’Allemand choisit l’option de l’undercut en s’arrêtant à son stand dès le 12ème passage. Un choix judicieux puisqu’en plus de prendre le meilleur sur le Finlandais, « Britney » revient également dans les échappements du leader Vettel. Toujours incapable de venir à bout de la Ferrari devant lui, le champion 2005 de GP2 va en revanche remporter haut la main la bataille stratégique contre son compatriote. Reparti chaussé en gommes mediums après l’arrêt de la course suite au vol plané d’Alonso, le pilote flanqué du numéro 6 se contente d’attendre le deuxième arrêt de Vettel pour prendre la tête et ne plus la quitter. Sans être particulièrement brillant dans les rues de l’Albert Park, Rosberg coiffe sa quatrième victoire consécutive et prend d’entrée les commandes du championnat. En réussite.

Andrea Noviello

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