Les Tops du Grand Prix de Malaisie

Ferrari top Malaisie
Les deux pilotes Ferrari Vettel et Raikkonen ont réussi un Grand Prix de toute beauté à Sepang.
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Kimi Räikkönen

Raikkonen top

Après une année d’hibernation, « Ice-Man » est de retour aux affaires et signe en Malaisie sa plus belle course depuis son retour chez Ferrari. Desservi par une sortie des stands trop tardive en Q2 qui l’empêcha de rejoindre la dernière partie des qualifications, Kimi Räikkönen a pourtant vécu un Grand Prix pour le moins agité. Toujours aussi poissard, le champion du monde 2007 crève dès l’entame du 2ème tour après avoir été percuté par la Sauber de Nasr. Obligé d’effectuer un tour entier au ralenti avant de pouvoir rejoindre son box, le Finlandais repart avant-dernier à des années lumières des hommes de tête. Comble de malchance, le débutant Merhi, visiblement pas au fait des procédures à suivre derrière la voiture de sécurité, l’empêche de rejoindre le peloton au moment du restart. Contraint de combler un retard substantiel, le natif d’Espoo opère alors une exceptionnelle remontée vers le haut du classement. Revenu au 4ème rang dès le 25ème tour, le pilote flanqué du numéro 7 conservera sa position jusqu’au bout en dépit d’une pénalisante stratégie à trois arrêts. Tenace, doux avec ses gommes et incisif lors de ses dépassements, Räikkönen décroche à Sepang ses premiers points de la saison et démontre, à ceux qui en doutaient encore, qu’il n’est pas encore prêt de ranger les gants.

Sebastian Vettel

Vettel top 2

« Baby-schumi » n’aura pas attendu longtemps avant de marcher dans les pas de son glorieux compatriote. Tout bonnement imbattable à Sepang, Sebastian Vettel ouvre son compteur de victoire chez les rouges après seulement deux courses là où le « Kaiser » avait du patienter jusqu’à son 7ème Grand Prix pour décrocher la timbale. Passé tout près de l’exploit en qualification, où il frôla la pole à 74 millièmes près, le quadruple champion du monde a livré en Malaisie un Grand Prix digne de ses plus belles heures chez Red Bull. Autoritaire sur Nico Rosberg au départ, l’Allemand profite de la rentrée au stand conjuguée des deux Mercedes pour s’accaparer la tête au 4ème tour et ne plus la quitter. Galvanisé par la performance sa SF15-T, il s’offre même le luxe de dépasser à la régulière et sur la piste les deux flèches d’argent après son premier arrêt au stand au 17ème passage. Fin gestionnaire de ses gommes et incroyablement rapide, le natif d’Heppenheim ne laissera par la suite jamais aux pilotes de la firme à l’étoile l’espoir de pouvoir le rattraper. Vainqueur pour la 40ème fois de sa carrière, Vettel met fin à un an de disette et de doutes. Mieux, avec ce quatrième succès à Kuala Lumpur (2010, 2011 et 2013) le prodigue allemand prend la deuxième place au championnat et relève déjà l’un des paris les plus compliqués de sa carrière : faire oublier le départ de Fernando Alonso chez McLaren.

Carlos Sainz

Sainz top Mal

Deux semaines après ses débuts réussis en Australie, Carlos Sainz a de nouveau réalisé un Grand Prix époustouflant dans la chaleur accablante de Sepang. Parti à la faute au pire des moments dans son seul tour lancé en Q2 après avoir décroché un superbe 4ème chrono dans la première partie des qualifications, le débutant espagnol a très rapidement effacé ce faux pas en course. Auteur d’un superbe envol où il prend le meilleur sur Räikkönen, Bottas, Perez et Maldonado, le pilote Toro Rosso pointe déjà à la 11ème place à la fin du premier tour. Resté en piste au moment de l’intervention de la safety-car au 4ème passage, le fils du double champion du monde des rallyes choisit, à l’instar du vainqueur Vettel, de suivre une stratégie à deux arrêts. Un choix périlleux, mais qui s’avérera payant. Insolent de maturité face à la Red Bull sœur de Daniel Ricciardo, le natif de Madrid parvient à ménager ses gommes comme un vieux briscard et son agressivité naturelle le rend tout bonnement irrésistible en course. Excellent 8ème à Sepang, le champion 2014 de F3.5 gonfle son capital point de quatre unités supplémentaires et démontre une nouvelle fois que sa nomination chez Toro Rosso n’était pas usurpée. Costaud.

Max Verstappen

Verstappen top

Attaqué de toutes parts depuis sa nomination chez Toro Rosso l’an dernier, Max Verstappen a d’ores et déjà fait taire les mauvaises langues après deux Grand Prix disputés en Formule 1. Pas tombé dans le piège d’une qualification rendue hasardeuse par la pluie, il y décrocha un somptueux 6ème chrono, le Néerlandais a confirmé en course qu’il n’était pas un débutant comme les autres. Auteur d’un premier tour poussif au cours duquel il perd trois places vis-à-vis de Massa, Ericsson et Grosjean, le champion du monde 2013 de karting ne s’en laisse pas compter et va rapidement faire étalage de son talent. Doubleur hors-pair, en témoigne son double dépassement sur Ricciardo, dont un deuxième magnifique par l’extérieur au premier virage, le natif de Hasselt sait également se muer en défenseur coriace quand cela est nécessaire. Solide face aux assauts de Valtteri Bottas, même s’il finira par perdre son duel avec le Finlandais, le fils de Jos Verstappen n’est crédité que d’une seule fausse note. Son embardée hors-piste au 41ème tour aurait pu avoir de plus lourdes conséquences sans une vista et une lucidité dignes d’un pilote chevronné qui lui permirent de plonger immédiatement dans la pit-lane. Avantagé par des gommes neuves, le Batave prendra définitivement le meilleur sur son coéquipier Sainz à neuf tours du but, achevant sa brillante démonstration à la 7ème place. Plus jeune pilote de l’histoire à inscrire des points à 17 ans 5 mois et 29 jours, Verstappen explose le précédent record détenu par Kvyat de deux ans et cinq mois. Chapeau !

Andrea Noviello

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