Pierre Macchi : « Voir le Grand Prix Historique avec des spectateurs »

Pierre Macchi Grand Prix Historique Monaco 2022
Pierre Macchi a débuté sa carrière dans l'ancienne en pilotant une Giuletta SS de 1961.
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Privé de public l’an dernier pour sa grande première sur le Grand Prix de Monaco Historique, Pierre Macchi effectue son retour en Principauté cette année au volant de sa sublime Frazer-Nash de 1953. Pressé de courir devant des tribunes bien garnies, le dirigeant parisien reconnaît toutefois ne pas rechercher la performance sur un tracé réputé pour sa grande traîtrise.

L’an dernier, il avait découvert le majestueux cadre du Grand Prix de Monaco Historique dans une atmosphère quelque peu pesante. Venu assouvir un rêve d’enfant sur l’un des circuits les plus réputés du championnat du monde de Formule 1, Pierre Macchi avait comme l’ensemble des autres concurrents de cette douzième édition officié trois jours durant devant des tribunes complètement vides, la faute à cette maudite épidémie de Covid 19. Frustré de ne pas avoir pu partager cette grande première en Principauté avec ses collaborateurs et ses clients, le dirigeant parisien s’était alors promis de revenir courir dans les rues monégasques.

« Ma première participation avait été rendue un peu particulière par la crise sanitaire, consent celui qui a longtemps participé à des courses de motonautisme pendant sa jeunesse. Je voulais donc voir le Grand Prix Historique avec des spectateurs. Ensuite, une voiture de compétition est née pour courir. C’est même sa principale vocation. L’ACM m’ayant une nouvelle fois fait l’honneur de m’accepter sur le Grand Prix Historique, il m’était dès lors impossible de refuser. » De retour sur l’épreuve princière au volant de sa sublime Frazer-Nash de 1953, le collectionneur de 57 ans ne s’est fixé aucun objectif précis au moment d’aborder son deuxième week-end de compétition monégasque.

« Une piste très stressante à piloter »

Présent avant tout pour se faire plaisir et pour partager sa passion des voitures anciennes, Pierre Macchi n’a en outre aucune envie de chiffonner la belle carrosserie d’une auto acquise en 2018 par l’intermédiaire de la société de location de bureaux haut de gamme qu’il dirige en région parisienne. Trop fier d’avoir pu soutirer cette inestimable pièce de collection au patrimoine britannique, le gentleman driver engagé cette année encore dans la série C (voitures de sport à moteur avant de 1952 à 1957. Ndlr) compte bien prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas se laisser griser par un tracé légendaire, mais aussi terriblement piégeux.

« Monaco c’est évidemment un circuit mythique, déclare celui qui s’est lancé dans les courses historiques à l’occasion du Tour Auto 2013. Mais c’est aussi une piste très stressante à piloter. On ne peut pas vraiment se libérer. Il faut respecter son matériel et absolument ramener la voiture à la maison sans qu’elle ne soit endommagée. Je porte donc une lourde responsabilité. » Soucieux de mettre en valeur une machine pilotée en son temps par le Britannique Roy Salvadori (pilote de F1 dans les années 50 et 60. Ndlr), Pierre Macchi a suivi à la lettre son tableau de marche en évitant les nombreux écueils du tracé monégasque. Logiquement en retrait sur la feuille de temps, le Français a néanmoins réussi l’essentiel en qualifiant sa Frazer-Nash pour la course de dimanche.

Andrea Noviello

Frazer Nash Pierre Macchi GPMH
Le coupé a remporté les 24 du Mans 1953 en catégorie 2L aux mains du duo Wharton/Mitchell.

 

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