Franco Meiners : « J’adore le son de cette voiture »

Franco Meiners Spazzaneve GPMH 2022
Après Monaco, Franco Meiners participera à Spa Classic au volant d'une Beta Monte-Carlo Groupe 5 Turbo.
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Engagé cette année encore sur le Grand Prix de Monaco Historique au volant d’une Ferrari, Franco Meiners retrace les origines de sa passion pour les voitures anciennes et confie avoir un vrai coup de cœur pour la sonorité de sa détonante « spazzaneve ».  

Comment votre passion de la course est-elle née ?

J’ai commencé très tôt grâce à des amis à moi, le Conte Castelbarco et le Conte Lurani. Ce sont eux qui m’ont poussé à courir. Ils possédaient des voitures historiques et à l’âge de 18 ans ils m’ont proposé de les conduire sur circuit. Depuis que je suis tout petit, j’ai pris l’habitude de les suivre sur des courses. J’ai donc appris à piloter très tôt. Un jour, ils m’ont lancé un défi : « si tu fais un bon temps et si tu termines dans les premiers, on pourra vendre l’auto au double du prix ». Cela a commencé comme ça et on a ensuite poursuivi une voiture après l’autre.

Sur quelle machine avez-vous débuté votre parcours de gentleman driver ?

J’ai commencé sur une Lotus Elan GTS de compétition. Puis je suis passé sur une McLaren M8F Can-Am de 800 cv. Une auto énorme et très puissante. Jusqu’en 1986, j’ai ensuite couru sur tous les types de Ferrari possible et sur des Alfa Romeo. Je me suis alors présenté chez Ferrari et j’ai signé un contrat de gestion pour tout ce qui concerne la course hors Formule 1. Je me suis donc occupé des futures GT, des voitures de sport, de la création du championnat 348 et de la préparation des F40 pour le championnat italien. Pendant dix ans, j’ai fait courir les Ferrari de production.

« Difficile de garder sa concentration ici »

Comme l’an dernier, vous disputez ce Grand Prix de Monaco Historique au volant de la Ferrari « spazzaneve ». Pourquoi avoir choisi cette auto en particulier ?

J’adore le son de cette voiture ! Elle fait un bruit incroyable et c’est notamment très perceptible dans la montée d’Ostende. La presse l’a, d’ailleurs, plusieurs fois désignée comme le plus beau son de ce Grand Prix de Monaco Historique. Quand j’arrive au niveau du Bureau de Tabac, mes mécaniciens peuvent déjà l’entendre alors qu’ils se trouvent pourtant dans les boxes. Outre le son, une Ferrari a toujours quelque chose de spécial. Cette « spazzaneve » a non seulement du charme, mais elle est aussi unique. Il n’y en a qu’une comme celle-là. Le plaisir de conduite à son volant est totalement grisant.

Le circuit princier est réputé pour sanctionner le moindre écart de conduite. Qu’est-ce qui le rend si difficile à appréhender ?

Ce circuit ne pardonne pas. Il s’apparente un peu à une spéciale de rallye. Ces Formule 1 ne disposent pas de tous les systèmes électroniques modernes donc elles ont tendance à facilement patiner ou à partir en travers. Mais le plus difficile sur ce tracé c’est de rester pleinement focaliser sur son pilotage. Quand on se retrouve au volant, on est rapidement happé par toutes ces couleurs, ces maisons ou encore par les personnes installées en tribune. Il faut garder les distances de freinage en tête, se remémorer des virages où il peut y avoir des bosses … Avec tout ce folklore atour de soi, il est parfois difficile de garder sa concentration ici.

 Propos recueillis par Andrea Noviello

Ferrari Spazzaneve GPH 2022
Conçue par Mauro Forghieri, la « spazzaneve » n’a jamais disputé le moindre Grand Prix de F1.
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