Installé au sommet de la feuille des temps depuis le début du week-end, Lewis Hamilton a signé le meilleur temps des qualifications du Grand Prix d’Italie. Auteur de sa 11ème pole position de la saison, la 49ème de sa carrière, le Britannique devance les très fringantes Ferrari de Kimi Räikkönen et de Sebastian Vettel de retour aux affaires dans leur fief de Monza.
Intouchable il y a deux semaines de cela en Belgique, Lewis Hamilton arrivait à Monza plus en confiance que jamais. Déterminé à écraser la deuxième partie de championnat comme il l’avait pu le réussir en 2014, le Britannique entendait ne laisser que les miettes à un Nico Rosberg de plus en plus en retrait de ses performances stratosphériques. Si sa nouvelle couleur de cheveux blond platine a longtemps défrayé la chronique dans le paddock du temple de la vitesse, le double champion du monde ne s’est pas fait attendre bien longtemps pour rappeler que son écrasante domination dans le giron Mercedes était bien le fruit unique de son immense talent. D’emblé à son aise sur un tracé qui lui a souvent souri dans le passé, le pilote de la firme à l’étoile s’est adjugé le meilleur chrono à chacune des trois premières séances libres du week-end.
Les soucis de son coéquipier Rosberg lors des libres 3, l’Allemand a été contraint de retirer son tout nouveau groupe propulseur cassé avant les qualifications pour remonter un vieux moteur usagé, ayant éliminé l’infime menace qui pesait sur ses solides épaules dans l’exercice du tour chronométré, le fils d’Anthony s’est offert en toute sérénité la 49ème pole position de sa carrière, la quatrième à Monza après celles décrochées en 2009, 2012 et 2014. « Je suis heureux du résultat, affirme l’ancien protégé de Ron Dennis. Le team a encore réalisé un superbe travail des deux côtés du garage. Le nouveau moteur représente un grand pas en avant. Je ne connais pas la raison de l’incident ayant touché Nico, mais je ne suis pas inquiet quant à la fiabilité du nouveau propulseur. Il me reste maintenant à concrétiser cette pole en marquant de gros points demain. »
Ferrari retrouve des couleurs
Dominateur à chaque partie de cette séance qualificative, Lewis Hamilton a signé sa 11ème pole de la saison en 1.23.397. Seul pilote du plateau à avoir franchi la barre symbolique des 250 km/h de moyenne, le Britannique s’est également octroyé un bien joli cadeau dans la cité milanaise en égalant le Professeur Alain Prost au palmarès avec sept meilleurs temps consécutifs dans l’exercice du tour chronométré. Désormais à une petite pole d’égaler le record toujours détenu par son idole Ayrton Senna (8), le natif de Stevenage s’élancera en course devant un Kimi Räikkönen enfin épargné par les soucis mécaniques. En retrait de Sebastian Vettel jusque-là, le Finlandais est parvenu à tirer toute la quintessence de sa Ferrari en qualification pour cueillir, au nez et à la barbe de son coéquipier, le deuxième temps à deux petits dixièmes d’Hamilton.
« Je pense que nous sommes un peu surpris, révèle le champion du monde 2007. Nous nous attendions à vivre un bon week-end, mais clairement pas à réaliser une performance aussi solide compte tenu de la nature du tracé. Ce circuit ne convient pas très bien à notre monoplace, pourtant nous avons réalisé une bonne séance. J’essayerai d’obtenir un bon résultat demain, pas seulement pour l’équipe et pour moi, mais avant tout pour les tifosi. Deuxième cela faisait longtemps ! » De retour sur la première ligne pour la première fois depuis le Grand Prix de Chine 2013, le Finlandais s’est même payé le luxe de devancer pour la troisième fois de la saison l’autre monoplace rouge pilotée par Vettel. Placé en embuscade derrière la Mercedes d’Hamilton, le duo de Maranello tentera d’enrayer la belle mécanique germano-britannique grâce notamment au soutien indéfectible de ses nombreux supporters italiens.
Avalanche de pénalités chez Red Bull
Handicapé par un moteur au kilométrage déjà bien garni, l’autre flèche d’argent de Nico Rosberg n’a pu accrocher que le 4ème temps de ces qualifications à trois dixièmes du leader du championnat. Si l’écart qui le sépare de son voisin de garage est moins sévère qu’à Spa, l’Allemand ne s’est guère montré optimiste en vue d’une course qui avait marqué le début de son déclin l’an dernier. Passés à côté de leur week-end en Belgique, les Williams ont, cette fois-ci, parfaitement su tirer parti de l’impressionnante vitesse de pointe de leur FW37 pour coiffer les 5ème et 6ème chronos du jour, Felipe Massa devançant son coéquipier Valtteri Bottas. Porté par son joli résultat dans les Ardennes belges, Sergio Perez a confirmé ses bonnes dispositions du moment en réalisant le 7ème temps devant le héros de Francorchamps, Romain Grosjean (8ème).
De nouveau devancé par son coéquipier dans l’exercice des qualifications, Nico Hulkenberg pointe à une décevante 9ème place lui qui a officialisé dans la semaine sa prolongation de deux ans avec l’écurie Force India. Épatant 10ème chrono, Marcus Ericsson partira finalement depuis la 12ème position sur la grille après avoir écopé d’une pénalité de trois places sur la grille pour avoir gêné le vainqueur des 24 Heures du Mans en Q1. Incapable encore une fois de franchir le cap de la Q3, Pastor Maldonado s’adjuge le 11ème temps devant l’autre Sauber de Felipe Nasr (12ème) et le trio Carlo Sainz (13ème)-Daniil Kvyat (14ème)-Daniel Ricciardo. Toujours autant à la ramasse à Monza, les McLaren de Jenson Button (15ème) et de Fernando Alonso (16ème) n’ont pas d’avantage brillé même si les hommes de Woking ne pâtiront pas de leur énième changement de moteur de la saison en raison de la pluie de pénalité s’étant abattue sur les deux Red Bull et les deux Toro Rosso.
Andrea Noviello
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