Qualification : Hamilton n’abdique pas

Lewis Hamilton qualification USA 2016
Lewis Hamilton empoche à Austin la 70ème pole position d'une Mercedes en Formule 1.
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Distancé au championnat par son coéquipier Nico Rosberg, Lewis Hamilton s’est offert un peu de répit en signant le meilleur chrono des qualifications du Grand Prix des États-Unis. Impérial sur un circuit d’Austin qu’il apprécie tout particulièrement, le Britannique empoche la 58ème pole position de sa carrière devant l’autre flèche d’argent de Rosberg et la Red Bull de Daniel Ricciardo.

Lewis Hamilton entretient décidemment un rapport tout particulier avec les États-Unis. Régulièrement de passage dans le pays de l’oncle Sam où il peut s’adonner à l’une de ses autres passions la musique, le Britannique s’est également pris d’affection pour le rendez-vous US du calendrier de Formule 1. Premier vainqueur de l’histoire du tracé d’Austin en 2012, le pilote Mercedes n’a, depuis son arrivée dans l’écurie allemande, laissé qu’à une seule reprise filer la manche américaine à ses adversaires. C’était en 2013 à l’époque où le duo Vettel-Red Bull écrasait tout sur son passage. L’avènement des motorisations hybrides et la montée en puissance de la firme à l’étoile a depuis permis au fils d’Anthony de rafler deux autres succès sur le circuit des Amériques, s’imposant de facto comme le véritable spécialiste de la piste texane.

Si ses performances en course frôlent le presque parfait à Austin, il compte pour moins bon résultat une quatrième place en 2013, le triple champion du monde n’avait jusque-là jamais su conquérir la pole position en quatre tentatives. Battu à chaque fois de quelques dixièmes, Sebastian Vettel s’offrant les deux premiers poles en 2012 et 2013 avant que Nico Rosberg raflent les suivantes en 2014 et 2015, Hamilton a enfin su briser l’hégémonie allemande dans l’exercice du tour chronométré en s’adjugeant sa toute première pole au COTA. « Celle-là est très particulière, admet le pilote flanqué du numéro 44. Je cours derrière depuis plusieurs années ici et je la tiens enfin. Austin est une piste extraordinairement technique et difficile d’un point de vue freinages, trajectoires ou points de corde. Le virage 1 est par exemple très délicat à négocier et j’avais toujours perdu la pole à cet endroit là. J’ai bien travaillé mes départs depuis le début du week-end, donc je ne me fais pas trop de soucis pour la course. »

Rosberg s’emmêle les pinceaux

Non content d’exploser le record de la piste de plus de sept dixièmes en 1’34’999, Hamilton s’est également offert une autre distinction de taille sur le Circuits des Amériques. En se montrant le plus véloce à Austin, l’Anglais a effacé des tablettes le grand Alain Prost au nombre de pole positions réalisées sur des circuits différents (23). Invaincu depuis deux ans aux États-Unis dans l’exercice du tour chronométré, Nico Rosberg (2ème) n’est, cette fois-ci, pas parvenu à décrocher le meilleur temps sur le tracé dessiné par Hermann Tilke. Coupable de deux erreurs en Q3 dans le virage 1, le leader du championnat a vu son voisin de garage lui souffler la pole pour à peine plus de deux dixièmes ce qui l’obligera à s’élancer depuis le côté le moins adhérent de la piste. « La qualification n’est pas une fin en soi, tempère le fils de Keke. Comme on l’a vu à plusieurs reprises cette saison, beaucoup de choses peuvent se passer au départ et même au premier virage. Je ne suis donc pas inquiet outre mesure. »

Dépossédée de son statut de meilleur des autres deux semaines plus tôt à Suzuka par une Scuderia Ferrari revancharde, Red Bull a logiquement repris son bien à Austin, classant ses deux voitures sur la deuxième ligne de la grille de départ. Mais là où Mercedes a une nouvelle fois adoptée une stratégie pneumatique identique pour ses deux pilotes, Hamilton et Rosberg optant pour les tendres lors de leurs tentatives en Q2, l’écurie autrichienne a préféré ne pas mettre ses œufs dans le même panier. Crédité du troisième chrono du jour, Daniel Ricciardo partira en gommes super tendres tandis que son coéquipier Max Verstappen (4ème) s’élancera, lui, avec le composé tendre de la gamme Pirelli. Nettement moins fringante qu’à Suzuka, les monoplaces rouges monopolisent la troisième ligne, Kimi Räikkönen précédant l’autre pilote de la Scuderia Sebastian Vettel  pour la neuvième fois de l’année en qualification.

Ferrari rechute

« J’ignore d’où vient le problème, reconnait volontiers le natif d’Heppenheim. J’ai de bonnes sensations au volant, mais nous sommes moins compétitifs qu’au Japon. Se retrouver derrière les Red Bull ne nous satisfait clairement pas. Maintenant, un bon départ et une stratégie parfaite peuvent nous permettre de progresser dans la hiérarchie demain. Nous verrons bien. » Longtemps dans l’expectative quant à son avenir en Formule 1, Nico Hulkenberg a parfaitement célébré son futur transfert chez Renault en signant un très joli septième temps à seulement trois dixièmes de son compatriote Vettel. Le pilote Force India devance les deux Williams de Valtteri Bottas (8ème) et de Felipe Massa (9ème), ainsi que la première Toro Rosso d’un Carlos Sainz (10ème) une nouvelle fois épatant dans l’exercice de vitesse pure. En manque de confiance au volant d’une machine visiblement diminuée, Sergio Perez échoue quant à lui aux portes de la Q3 avec le onzième chrono.

Réduite au rang de faire-valoir sur les terres de son motoriste Honda au Japon, McLaren a retrouvé des couleurs à Austin, Fernando Alonso empochant le douzième chrono du jour, même si la contreperformance de l’autre pilote Jenson Button (19ème), gêné par le trafic dans son dernier run, vient quelque peu ternir ce soudain regain de forme. Officiellement reconduit chez Toro Rosso pour 2017, Daniil Kvyat signe un modeste 13ème temps, précédant la Haas d’Esteban Gutierrez (14ème), la Renault de Jolyon Palmer (15ème) et la Sauber de Marcus Ericsson (16ème). Clairement agacé par le comportement de sa monoplace, Romain Grosjean se classe à une lointaine 17ème position devant l’autre Renault de Kevin Magnussen (18ème), la Manor de Pascal Wehrlein (20ème) et la deuxième Sauber de Felipe Nasr (21ème). Sorti tardivement de son stand en Q1 à la suite d’un problème de roue, Esteban Ocon enregistre le 22ème et dernier chrono de cette séance qualificative texane.

Andrea Noviello

Daniel Ricciardo qualification USA 2016
Bon 3ème temps des qualifications, Daniel Ricciardo s’élancera en pneus super tendres au départ.
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