Impérial tout au long de la séance, Lewis Hamilton s’est offert le meilleur temps lors des qualifications du Grand Prix d’Australie. Auteur de la 39ème pole position de sa carrière, le champion du monde en titre devance son coéquipier Nico Rosberg de six dixièmes et le Brésilien Felipe Massa.
Dominé de justesse par son revanchard coéquipier Nico Rosberg le vendredi à l’occasion des deux premières séances libres de la saison, Lewis Hamilton a apporté une réponse cinglante à tous ceux qui le voyaient se reposer sur son deuxième laurier mondial. Déjà crédité du meilleur chrono le matin lors de l’ultime séance libre du Grand Prix d’Australie, le double champion du monde britannique a littéralement surclassé l’autre pilote Mercedes lors des qualifications de la manche d’ouverture de cette saison 2015. Auteur de la 39ème pole position de sa carrière en 1.26.327, la quatrième à Melbourne après 2008, 2012 et 2014, Hamilton devance le vice-champion du monde 2014 de près de six dixièmes. Un gouffre.
« C’est une excellente entrée en matière, se félicite celui qui a décidé de conserver le numéro 44 sur sa flèche d’argent en dépit de son titre acquis l’an dernier. Je n’ai pas l’impression que la dernière course remonte à si longtemps. L’équilibre de la voiture était parfait aujourd’hui. Il ne me restait plus qu’à attaquer tour après tour. Enchaîner les tours de qualification représente toujours un moment plaisant. Je suis très reconnaissant de l’incroyable travail fourni par toute l’équipe aujourd’hui. » Dominateur en Q1, Q2 et Q3, le natif de Stevenage entend confirmer sa suprématie en course, mais demeure prudent avant d’aborder un rendez-vous qui ne lui avait pas souri en 2014. « Nous avions connu des débuts difficiles sur ce même circuit l’an dernier, confie Hamilton. J’espère donc vivre un meilleur Grand Prix cette année. »
Mercedes loin devant
Constamment devancé par son partenaire anglais en Q1 et Q2, Nico Rosberg a craqué le premier en commettant une faute lors de sa première tentative en Q3. Grand perdant de ce premier duel de l’année dans l’exercice du tour chronométré, le fils de Keke reconnaît néanmoins la supériorité de son double champion du monde d’équipier. « Lewis était dans une forme impressionnante aujourd’hui, concède le pilote allemand. Il a fait un énorme travail. J’avais, pour ma part, une très bonne voiture, mais je n’ai pas réussi à tout mettre ensemble. Ce n’était pas un bon jour. » Sans doute perturbé par les coupures de son moteur Mercedes et par un train arrière baladeur qui ne lui sied guère, Rosberg affiche pourtant son optimisme dans l’optique de la course. « Nous aurons notre chance demain. »
Derrière les imbattables Mercedes, le Brésilien Felipe Massa est venu coiffer au poteau les deux Ferrari de Sebastian Vettel (4ème temps) et de Kimi Raikkonen (5ème temps) en s’adjugeant, dans les ultimes secondes, et pour 39 minuscules millièmes le 3ème chrono de cette séance qualificative. Ravi du tour joué à son ancien équipe, le natif de Sao Paulo assure toutefois que la bataille avec la Scuderia sera rude en course. « La différence de chrono entre moi, Sebastian, Kimi et Valtteri est infime, déclare le vice-champion du monde 2008. C’était une séance qualificative très compliquée, avec quatre voitures se battant en permanence dans des temps similaires. La bagarre avec les Ferrari sera intense demain. Mais je suis content, parce que j’ai réussi un bon tour, le meilleur de ma journée et qui plus est dans mon ultime tentative ce qui n’est jamais facile à faire. »
McLaren aux abois
Décevant septième chrono pour son Grand Prix à la maison, Daniel Ricciardo précède le surprenant rookie Carlos Sainz auteur d’un épatant huitième temps pour ses débuts en Formule 1. Si les deux Lotus de Romain Grosjean (9ème) et de Pastor Maldonado (10ème) confirment leur regain de forme après un exercice 2014 apocalyptique, un autre débutant est parvenu à s’illustrer sur le tortueux tracé de l’Albert Park. Brillant 11ème chrono au volant d’une Sauber revigorée, malgré le manque de roulage de l’écurie helvétique vendredi matin en raison de ses démêlés juridiques avec Giedo Van der Garde, Felipe Nasr a rapidement fait taire les mauvaises langues qui imputaient son recrutement dans une équipe exsangue financièrement d’avantage à son imposante valise de billets qu’à son propre talent.
Largement au dessus de son nouvel équipier (2,5 secondes d’écart entre les deux Sauber) Marcus Ericsson (16ème), éliminé dès la Q1 et encore une fois très décevant, le deuxième Brésilien du plateau devance l’autre Toro Rosso de Max Verstappen (12ème), la Red Bull de Daniil Kvyat (13ème) et les deux Force India de Nico Hulkenberg (14ème) et de Sergio Perez (15ème). Le palme de la dernière ligne revenant aux deux McLaren de Jenson Button (17ème) et de Kevin Magnussen (18ème) qui enregistrent à Melbourne le pire résultat en qualification de l’histoire de l’écurie basée à Woking depuis les déjà peu glorieuses 27ème et 28ème positions (sur 29 voitures) obtenues par James Hunt et Jochen Mass lors du Grand Prix d’Italie 1976.
Andrea Noviello
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