Silvio Perlino : « J’espère revenir dans deux ans »

Silvio Perlino
Malgré toute sa bonne volonté Silvio Perlino n'est pas parvenu à rouler dans les rues de la Principauté.
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Enthousiaste à l’idée de participer à son tout premier Grand Prix de Monaco Historique au volant de la sublime Volpini FJ, Silvio Perlino a vu son expérience monégasque tourné court, la faute à la rupture d’une culasse la veille des vérifications techniques. Forcément déçu de ne pas pouvoir venir se mêler à la lutte en piste, le local de l’étape assure pourtant vouloir revenir dans deux ans si les Formules Junior figurent toujours au programme.

Le sport automobile est parfois cruellement injuste. Silvio Perlino est bien placé pour en parler. Lui le local de l’étape, a vu la mécanique le trahir avant même de pouvoir effectuer le moindre tour de roue du mythique tracé de la Principauté. Toutes les conditions étaient pourtant réunies pour que sa première participation au Grand Prix de Monaco Historique soit une franche réussite. Une météo idyllique, la présence à ses côtés de nombreux proches venus le soutenir et une auto d’exception pour couronner le tout. Rien n’aurait dû venir troubler le beau week-end du pilote monégasque. Mais c’était sans compter sur la rupture d’une culasse la veille des vérifications techniques.

« On a essayé de la réparer mercredi, assure le résident monégasque. On s’est même rendu à Turin pour tenter de résoudre le problème. Sans succès. Les dégâts étaient trop importants. Quand on a remonté la culasse, elle n’a pas tenu. Il n’était donc pas prudent de courir dans ces conditions. » Cantonné au rang de simple spectateur, Perlino n’a, malgré sa légitime frustration, pas perdu une miette de l’action proposée en piste par la Série D (les monoplace de Formule Junior à moteur avant et freins à tambours), la catégorie qui aurait dû le voir arpenter les 3,337 km du plus atypique des circuits de Formule 1 au volant de la non moins spéciale Volpini FJ de 1958.

« Pas eu le temps de faire les choses proprement »

Car la voiture du Monégasque n’est autre que celle qui a vu Lorenzo Bandini débuter sa carrière en monoplace à l’âge de 24 ans. Silvio aura, de son côté, dû patienter bien plus longtemps avant participer à ses premières courses sur circuit. S’il a, comme beaucoup de ses congénères, découvert les joies de la vitesse au volant d’un karting, le pilote de la n°47 a longtemps privilégié le rallye. Amoureux des voitures anciennes, il participe tout logiquement à des nombreuses épreuves historiques avant d’opérer le grand saut cette année sous l’impulsion de plusieurs amis. « Quand j’ai appris qu’il était possible de venir courir ici avec une Formule Junior, je me suis dit pourquoi ne pas tenter l’aventure. »

Hélas pour lui, le banquier d’origine italienne ne va pas pouvoir préparer ce rendez-vous avec tout le soin qu’il mérite. Engagé sur plusieurs rallyes, l’homme de 61 ans entame le montage de sa Volpini FJ au mois de novembre. Il est déjà trop tard. La machine achetée deux ans plus tôt  à un Italien de Brescia souffre d’une grave avarie moteur. Contraint de tout changer, Silvio pare au plus pressé avec les conséquences que l’on connaît. « On n’a pas eu le temps de faire les choses proprement, regrette-t-il. J’espère revenir dans deux ans. Si les organisateurs maintiennent la Formule Junior à la place des Formule 3, je serais là. »

Andrea Noviello

Volpini FJ
Lorenzo Bandini a débuté sa carrière en monoplace au volant de la Volpini FJ en 1959.

 

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