Les Tops du Grand Prix du Brésil

Max Verstappen the top Brésil 2016
Max Verstappen a donné une véritable leçon de pilotage à tous ses adversaires au Brésil.
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Max Verstappen

Max Verstappen top Brésil 2016

Le garçon a beau être arrogant et irritant au possible, force est de reconnaître que le pilote est tout simplement prodigieux. Dans l’œil du cyclone depuis son énième incartade à Mexico, Max Verstappen a répondu de la plus belles des manières à ses détracteurs au Brésil en réalisant un Grand Prix de toute beauté. De nouveau plus véloce que son coéquipier Ricciardo en qualification, il décroche un bon quatrième chrono à sept dixièmes de la pole, le Néerlandais a tout bonnement ridiculisé l’Australien en course dans des conditions dantesques. Offensif dès le départ, il élimine la Ferrari de Räikkönen sur un dépassement d’école dans les « S » de Senna au 8ème tour, le champion du monde 2013 de karting prend le pari de chausser les gommes intermédiaires dans la 13ème boucle. Un choix dont il ne profite guère, la double arrêt de la course sous drapeau rouge l’obligeant à repasser les maxi-pluie. Incisif lors de la deuxième relance au 32ème passage, le pilote Red Bull tire habillement parti du ralentissement d’Hamilton pour tourner autour de Rosberg dans la Curva do Sol et s’emparer de la deuxième position. Hélas pour le spectacle, les stratèges Red Bull prennent l’eau et rappellent une seconde fois le Batave au stand afin de monter les intermédiaires dans la 43ème boucle. Malgré quelques bons chronos, le fils de Jos est contraint de regagner une troisième fois la voie des stands onze tours plus tard pour équiper sa RB12 de pneus maxi-pluie plus appropriés aux conditions en piste. Rejeté en 14ème position, le protégé d’Helmut Marko ne se démobilise pas et va au contraire donner une leçon de pilotage sous la pluie à tout le paddock. La tornade néerlandaise balaye sur son passage Gutierrez, Wehrlein, Bottas, Ricciardo, Kvyat, Ocon, Nasr, Hulkenberg, Vettel, Sainz et Perez en l’espace de treize tours pour achever son festival à une sensationnelle troisième place. Excepté sa belle frayeur dans le dernier virage au 38ème passage, Verstappen a marché sur l’eau à Interlagos. Géant.

Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top Brésil 2016

En neuf participations à Interlagos, jamais encore Lewis Hamilton n’avait apposé son nom au palmarès de l’épreuve brésilienne. C’est désormais chose faite au terme d’un week-end où le triple champion du monde se sera encore montré imbattable. Hormis les libres 3, le Britannique n’a rien laissé à son adversaire et coéquipier Rosberg, s’adjugeant notamment en qualification une soixantième pole position magistrale au nez et à la barbe de l’Allemand. Avantagé par sa position d’éclaireur lors du départ de la course au 8ème tour, le pilote Mercedes se plaint pourtant rapidement de problèmes d’infiltration d’eau dans son nouveau casque dessiné en hommage à son idole Senna. Repassé sous ses couleurs traditionnelles lors du premier drapeau rouge au 20ème passage, le natif de Stevenage peut alors faire étalage de tout son talent sous la pluie. Après avoir malicieusement ralenti le paquet lors du second restart dans la 32ème boucle afin de permettre à Verstappen d’attaquer Rosberg, le triple champion du monde s’échappe inexorablement en tête. Si le Néerlandais tient un moment la cadence de l’Anglais, son erreur dans le dernier virage six tours plus tard offre un boulevard à l’ancien protégé de Ron Dennis. Nanti d’une confortable avance de près de 25 secondes sur son dauphin Rosberg, le fer de lance de la firme à l’étoile doit cependant repartir de zéro lorsque Massa explose sa Williams dans le mur au 48ème passage. Pas vraiment perturbé par cette quatrième intervention de la voiture de sécurité, le champion du monde en titre retente de piéger son coéquipier lors de la relance avec la complicité de Perez. Sans succès cette fois. Peu importe, l’ancien pilote McLaren survole la fin de Grand Prix et s’en va quérir au sortir d’une éclatante démonstration sa première victoire au Brésil. Vainqueur pour la neuvième fois de la saison, Hamilton revient à douze longueurs de Rosberg et maintient ses chances de sacre avant la finale d’Abou Dhabi. Un sans-faute.

Felipe Nasr

Felipe Nasr top Brésil 2016

Poussé vers la sortie par une écurie Sauber toujours aussi bancale sur le plan financier, Felipe Nasr a peut-être sauvé sa place dans l’écurie helvétique en réussissant l’exploit d’inscrire deux points au volant de sa dépassée C35. Relégué à la 22ème et dernière position des qualifications, le Brésilien a complètement inversé la tendance en course, profitant habillement des conditions de piste très piégeuses pour se distinguer. Resté à l’inverse de nombreux autres pilotes de la queue du peloton en pneus maxi-pluie, le natif de Brasilia pointe déjà au quinzième rang lors du départ dans la 8ème boucle. Propulsé en sixième position par les différents arrêts au stand de ses adversaires et par la crevaison du malchanceux Hulkenberg au 23ème passage, le protégé de Steve Robertson doit pourtant logiquement s’incliner devant la Red Bull de Ricciardo au sortir de la deuxième interruption du Grand Prix sous drapeau rouge. Pas en mesure de venir menacer la Toro Rosso de Sainz devant lui, le pilote Sauber parvient néanmoins à récupérer une position lorsque Ricciardo rentre de nouveau à son box monter les intermédiaires dans la 40ème boucle. Avalé cinq tours plus tard par Vettel dans les « S » de Senna, l’Auriverde oppose une résistance bien plus farouche à la Force India d’Hulkenberg sans parvenir pour autant à contenir l’Allemand. Encore trop viril dans sa défense face à Verstappen, le pilote Sauber n’hésitant pas à venir tasser le Néerlandais dans l’herbe, il perd de nouveau son face-à-face, tombant en huitième position. Également dépassé par l’autre Red Bull de Ricciardo au 64ème passage, le Sud-Américain résistera néanmoins au retour d’Alonso dans les derniers tours pour franchir le drapeau à damier à une inespérée neuvième place. Opportuniste et brillant sous la pluie, Nasr débloque enfin le compteur de Sauber cette saison et offre à l’écurie suisse une sacrée bouffée d’air sur le plan financier. Le Brésilien a surtout prouvé à domicile qu’il pouvait être bien mieux qu’une vulgaire valise de gros billets. Encourageant.

Sergio Perez

Sergio Perez top Brésil 2016

Resté fidèle à Force India malgré les nombreux appels de pied de Renault, Sergio Perez a une nouvelle fois démontré au Brésil toute son habilité à tirer profit d’une course chaotique à souhait. Devancé d’un souffle par son coéquipier Hulkenberg en qualification, il signe le neuvième temps du jour à moins d’un dixième de l’Allemand, « Checo » a nettement repris l’ascendant en course, bien aidé il est vrai par la malchance qui colle à la peau du vainqueur des 24 Heures du Mans. Surpris dès la relance de la course au 8ème passage par Alonso, le Mexicain récupère son bien deux tours plus tard à la faveur du pit-stop du double champion du monde. Coincé derrière la monoplace sœur d’Hulkenberg jusqu’à la première interruption du Grand Prix sous drapeau rouge dans la 20ème boucle, le protégé de Carlos Slim profite de la crevaison de son coéquipier derrière le safety-car et du passage par les stands de Ricciardo pour grimper au quatrième rang. Capable de se maintenir assez facilement devant la Toro Rosso de Sainz, le pilote Force India récupère même la troisième place lorsque Verstappen décide, lui aussi, de monter les pneus intermédiaires au 43ème tour. Rapidement distancé par les deux pilotes Mercedes après l’ultime restart au 56ème passage, il va longtemps toucher du doigt un podium qui lui aurait permis de supplanter au palmarès le grand Pedro Rodriguez. Malheureusement, l’ouragan Verstappen passe par là et l’éjecte en quatrième position à seulement deux tours du drapeau à damier. Splendide de maîtrise, il aura connu une seule frayeur dans la 15ème boucle en s’offrant un très esthétique 360° derrière la voiture de sécurité, le Mexicain inscrit douze précieux points au championnat qui lui permettent d’occuper seul la septième place du championnat et de mettre à distance son plus proche rival Bottas. Mieux, Perez offre à Force India une avance quasi irrémédiable sur Williams dans la course à la quatrième place des constructeurs. Ay caramba !

Andrea Noviello

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