Les Tops du Grand Prix de Singapour

Nico Rosberg the top Singapour 2016
Nico Rosberg offre au moteur Mercedes son 145ème succès en F1 dans les rues illuminées de Singapour.
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Nico Rosberg

Nico Rosberg top Singapour 2016

La trêve estivale a visiblement fait un bien fou à Nico Rosberg. Alors qu’il semblait se diriger vers une deuxième partie de saison semblable à celle de l’an dernier au soir de son Grand Prix à domicile, le natif de Wiesbaden restant sur quatre manches sans grand relief quand son coéquipier Hamilton enfiler les victoires comme des perles, le fils de Keke a totalement renversé la tendance en l’espace de trois courses où il aura su imposer sa marque vis-à-vis du Britannique. Si ses précédents succès en Belgique et en Italie ont été rendus faciles par les pénalités et autres soucis d’embrayage au départ du triple champion du monde, l’Allemand n’a eu cette fois eu besoin d’aucune aide extérieure pour éclipser son voisin de garage dans les grandes largeurs. Époustouflant en qualification, il colle plus de sept dixièmes à Hamilton sur un tracé où l’Anglais n’a pourtant jamais été maladroit, le pilote Mercedes a affiché la même supériorité sur son rival préféré le dimanche. Parfait au moment de l’extinction des feux, le champion 2005 de GP2 relègue son dauphin Ricciardo à plus de cinq secondes en l’espace de seulement douze tours. Confronté tout comme son équipier à des problèmes de surchauffe de freins, il gère, à l’inverse d’Hamilton, parfaitement le problème puisque le pilote flanqué du numéro 6 tourne régulièrement une seconde au tour plus vite que la deuxième flèche d’argent. Piégé par le dernier arrêt au stand anticipé de Ricciardo au 47ème tour, le vice-champion du monde 2015 va conserver son avance (et surtout son sang-froid) jusqu’au bout malgré la pression vivace de l’Australien dans les dernières boucles. Vainqueur pour la 22ème fois de sa carrière, Rosberg récupère la tête du championnat à Hamilton et se place en position de force avant de débuter la tournée asiatique. Étincelant.

Daniel Ricciardo

Daniel Ricciardo top Singapour 2016

Son compteur de victoire est toujours désespérément bloqué à trois unités depuis son dernier succès obtenu à Spa-Francorchamps il y a deux ans. Pourtant, l’Australien aurait mérité de gonfler son palmarès à Singapour compte-tenu de sa nouvelle performance majuscule dans les rues de Marina Bay. Après Barcelone et Monaco où il avait pâti des erreurs de son écurie, « Smiling » est encore passé tout près de la victoire, bien aidé cette fois par une stratégie audacieuse du team autrichien. Brillant dans l’exercice du tour chronométré, il s’intercale entre les deux Mercedes avec le deuxième chrono, le natif de Perth s’extirpe idéalement de son emplacement sur la grille sans toutefois être en mesure de menacer le poleman Rosberg. Capable de rester à portée de tir de l’Allemand pendant les deux premiers relais, l’écart entre les deux hommes ne dépassant jamais la barre des six secondes, le protégé d’Helmut Marko se calque sur la stratégie de l’autre flèche d’argent d’Hamilton lors de son dernier arrêt pour tenter de ravir la tête au fils de Keke. Stoppé au 47ème passage, le vice-champion 2010 de F3.5 chausse un train de pneus super tendres neuf qui va lui permettre d’enchaîner les tours de qualification en fin de Grand Prix. Rejeté à 25 secondes de Rosberg après son pit-stop, le pilote Red Bull recolle à moins de six secondes de l’Allemand en l’espace de neuf tours avant que le trafic ne vienne enrayer sa formidable remontée. Bloqué deux boucles durant par des retardataires, il échouera à seulement quatre dixièmes de la Mercedes malgré deux derniers tours de folie. Splendide deuxième à Marina Bay, Ricciardo empoche dix-huit nouveaux points qui confortent un peu plus sa troisième place au championnat et surtout son emprise sur le trublion Verstappen dans le giron Red Bull. Un week-end parfait.

Fernando Alonso

Fernando Alonso top Singapour 2016

L’Espagnol attendait cette manche singapourienne depuis des mois avec le secret espoir de devancer son ancienne écurie Ferrari à la régulière. Si la McLaren-Honda n’affiche pas encore toutes les garanties en termes de performance pour venir se mêler à la lutte pour le podium, elle aura quand même permis à Fernando Alonso de s’illustrer une nouvelle fois sur un tracé où il compte deux succès à son palmarès. Seul représentant de l’écurie britannique en Q3, il s’invite avec le 9ème chrono pour la sixième fois de l’année dans l’ultime partie des qualifications, le double champion du monde réalise un envol tout bonnement monstrueux qui le catapulte en cinquième position au premier virage. Rapidement distancé par la Ferrari de Räikkönen, le « Taureau des Asturies » parvient toutefois à contenir derrière lui la Toro Rosso de Kvyat et la Red Bull de Verstappen pendant tout le premier relais. Appelé à son stand au 14ème passage afin de monter les super tendres, le natif d’Oviedo conserve aisément sa cinquième place, mais décide alors de ne pas suivre la stratégie à trois arrêts employée par la grande majorité du plateau. Après un relais un long relais de 20 tours, l’Ibère marque son deuxième et dernier passage par les box dans la 34ème boucle. Équipé cette fois de pneus tendres, l’ancien protégé de Flavio Briatore tombe à la septième place derrière la deuxième Ferrari de Vettel et la Red Bull de Verstappen. De retour en sixième position après la troisième pit-stop du Néerlandais au 44ème tour, le pilote McLaren cède logiquement devant l’attaque imparable du fils de Jos dix boucles plus tard au Mémorial, reculant définitivement au septième rang. Magistral de ténacité dans les rues de Singapour, Alonso gonfle son capital point de six unités supplémentaires et revient à seulement cinq longueurs de la dixième place détenue par son ancien coéquipier chez Ferrari Massa. Un guerrier.

Daniil Kvyat

Daniil Kvyat top Singapour 2016

Après une interminable traversée du désert, Daniil Kvyat a enfin retrouvé la lumière sous les projecteurs de Singapour. Ridiculisé depuis de nombreuses semaines par son coéquipier Sainz dans l’exercice des qualifications, le Russe a une fois n’est pas coutume presque fait jeu égal avec l’Espagnol, décrochant un bon septième temps à seulement deux dixièmes du Madrilène. Crédité d’une très jolie mise en action, le natif d’Oufa passe son voisin de garage dès les premiers mètres, mais doit s’incliner au freinage devant la McLaren d’un Alonso superbement parti. Sixième à la fin du premier tour, le pilote Toro Rosso se montre très vite dans les rétroviseurs du « Taureau des Asturies », sans toutefois parvenir à l’inquiéter réellement. Contraint de laisser un peu filer le double champion du monde pour ne pas risquer de faire surchauffer sa machine, le champion 2013 de GP3 opère son premier changement de gommes au 15ème tour, passant des ultra tendres aux super tendres. Ramarré par son prédécesseur dans l’écurie basée à Faenza à partir du 19ème tour, l’ancien protégé d’Helmut Marko oppose une très belle résistance à Verstappen, rejetant un à un les assauts du prodigue néerlandais au prix d’une défense virile, mais propre. Revenu en cinquième position à la faveur de son second relais marathon, il reste en piste pendant 22 tours, le Russe s’arrête une dernière fois au 37ème passage et ressort chaussé d’un autre train de super tendres. Finalement défait par Verstappen dans la 49ème boucle, l’ancien pilote Red Bull s’incline également devant la Force India de Perez pourtant lui aussi sur une stratégie à deux arrêts. Trop précautionneux avec ses gommes, Kvyat ne trouvera jamais l’ouverture sur le Mexicain en fin de Grand Prix, mais se consolera avec une neuvième place à l’arrivée synonyme de deux précieux points au championnat, lui qui n’en avait plus inscrit depuis le mois de juillet à Silverstone. Un sursaut bienvenu.

Andrea Noviello

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