Les Tops du Grand Prix des États-Unis

Lewis Hamilton the top USA 2017
Lewis Hamilton coiffe sa cinquième victoire en six participations sur le circuit d'Austin.
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Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top USA 2017

Si on excepte son envol moyen, l’Anglais a tout réussi à la perfection dans son jardin d’Austin. Des essais libres, en passant par les qualifications et la course, Lewis Hamilton a constamment trôné en haut de la hiérarchie lors de ce Grand Prix des États-Unis. Encore sur une autre planète dans l’exercice du tour chronométré, il coiffe la 72ème pole position de sa carrière au terme d’une tentative magistrale, le pilote Mercedes a conforté sa suprématie le dimanche après-midi en imprimant un rythme insoutenable pour la concurrence. Surpris par un Vettel bondissant à l’extinction des feux, le fer de lance de la firme à l’étoile n’aura eu besoin que de six petits tours pour porter l’estocade sur la Ferrari et reprendre les commandes d’une course qu’il n’abandonnera plus que lors de son uniquement changement de gommes au 20ème passage. Un ton au-dessus de son principal rival au championnat, il compte près de quatre secondes d’avance sur « Baby-Schumi » à la fin du 14ème tour, le triple champion du monde a même mis un point d’honneur à dépasser la Red Bull de Verstappen en piste avant que le Néerlandais n’exécute son propre pit-stop. Plus impressionnant encore une fois chaussé en pneus tendres, il relègue Vettel à 6,4 secondes derrière lui, le natif de Stevenage s’offre une fin d’épreuve pépère au cours de laquelle il gère son confortable matelas d’avance sur la Ferrari de l’Allemand. Impeccable d’un bout à l’autre du week-end, l’ancien protégé de Ron Dennis empoche au Texas sa neuvième victoire de l’année et se met quasi-définitivement à l’abri d’un retour de son rival. Fort de 66 longueurs d’avance sur Vettel au classement, Hamilton n’a désormais plus besoin que d’une cinquième place pour coiffer une quatrième couronne mondiale. Presque une formalité.

Max Verstappen

Max Verstappen top USA 2017

Le Néerlandais va commencer à s’habituer à quitter la cool room avant ses petits camarades de jeu. Près d’un an après son déclassement de Mexico, Max Verstappen a de nouveau vu la FIA le priver d’un podium mérité pour une action litigeuse en fin de Grand Prix. Passé sous la ligne d’arrivée en troisième position, le pilote Red Bull a finalement dû se contenter d’une quatrième place à Austin, la faute à un dépassement jugé illégal par la direction de course. Inhabituellement discret lors des qualifications, il empoche un modeste sixième chrono à un dixième de son coéquipier Ricciardo, le fils de Jos va magnifiquement inverser la tendance le dimanche après-midi en dépit d’une position sur la grille peu avantageuse (16ème). Rejeté en queue de peloton après avoir monté la dernière version de son moteur Renault, le Batave réussit un envol de belle facture qui lui permet de gagner trois places d’un coup. Venu à bout de Grosjean et de Kvyat dans la 2ème boucle, le champion du monde 2013 de karting poursuit son ascension en se débarrassant de la Force India de Perez le tour suivant. Remonté en septième position à la faveur d’un dépassement d’école sur Alonso, le natif d’Hasselt s’offre ensuite le scalp d’Ocon pour encore grimper d’un rang au 10ème passage. Propulsé en tête de la course par les arrêts des leaders, le protégé d’Helmut Marko prolonge son premier relais jusqu’au 25ème tour avant de finalement sacrifier à son changement de pneus obligatoire. Homme le plus rapide en piste une fois équipé des gommes tendres, le Hollandais choisit pourtant de repasser par son box dans la 38ème boucle afin de terminer sa course en supertendres. Tout près de croquer la Ferrari de Vettel avec son « undercut », l’ex-pilote Toro Rosso se venge sur la Mercedes de Bottas avant d’oser une manœuvre culotée dans le dernier tour sur l’autre Ferrari de Räikkönen. Pénalisé pour avoir mis ses quatre roues à l’extérieur de la piste, Verstappen se console avec le « titre » de meilleur pilote du jour et la certitude qu’il bénéficie désormais du soutien d’une grande majorité de l’opinion. Quel talent !

Carlos Sainz

Carlos Sainz top USA 2017

Le Madrilène n’a pas manqué ses grands débuts au volant de la Renault. Catapulté dans le baquet laissé vacant par Palmer, Carlos Sainz a justifié la confiance de ses nouveaux employeurs en réalisant un week-end américain de toute beauté. Guère effrayé par la montagne de nouvelles procédures à assimiler en l’espace de seulement quelques jours, le fils du double champion du monde des rallyes a d’abord bluffé les observateurs en se hissant dans la troisième partie des qualifications pour sa première sortie officielle à bord de la RS17. Sa course sera toute aussi impressionnante. Propulsé sur la septième place de la grille par la pénalité de Verstappen, l’ancien protégé d’Helmut Marko prend un assez bon départ, mais se laisse déborder par la McLaren d’Alonso. Sorti large du premier virage pour tenter de reprendre son bien, le pilote Renault porte une autre attaque sur son compatriote quelques mètres plus loin, mais se heurte à l’intransigeance de son compatriote. Obligé de se contenir afin de ne pas trop rapidement mutiler ses gommes ultratendres, l’Espagnol attend patiemment l’arrêt du double champion de monde au 15ème tour avant d’adopter un rythme plus soutenu. Rentré à son box chausser les pneus tendres au 20ème passage, le champion 2014 de F3.5 ressort derrière la McLaren de Vandoorne en onzième position. Facilement venu à bout du Belge dans la 24ème boucle, « Carlito » profite de ses gommes fraîches pour opérer la jonction sur la Force India de Perez. Bloqué de manière scandaleuse par le Mexicain à l’épingle, le natif de Madrid n’abdique pas et finit par s’imposer devant « Checo » dans l’avant-dernier virage. Revenu sur les talons de l’autre Force India en fin de Grand Prix, la nouvelle coqueluche de la firme au losange ne parviendra toutefois pas à trouver l’avantage sur un Ocon rugueux et se contentera d’une très belle septième place sous le drapeau à damier. En inscrivant six points pour sa grande première en jaune et noir, Sainz soigne non seulement son entrée à Enstone, mais permet surtout à Renault de passer devant Haas au championnat constructeurs. Du beau boulot.

Sebastian Vettel

Sebastian Vettel top USA 2017

L’Allemand n’a pas encore renoncé à se parer d’une cinquième couronne mondiale en cette saison 2017. Même s’il quitte Austin avec un débours de 66 points sur son rival au championnat Hamilton, Sebastian Vettel a maintenu en vie ses chances de sacre en décrochant une seconde place homérique au terme d’une course où il aura en vain tenter de compliquer la vie au pilote Mercedes. Constamment flanqué aux basques de son adversaire en essais libres, le quadruple champion du monde s’est dépouillé lors de la séance qualificative pour arracher sur le fil une superbe deuxième position à seulement deux dixièmes de l’Anglais. Auteur d’une mise en action parfaite à l’extinction des feux, « Baby-Schumi » grille la politesse à Hamilton et vire en tête dans le premier virage. Boosté par cette prise de pouvoir précoce, le fer de lance de la Scuderia creuse aussitôt un écart d’1,3 seconde sur la flèche d’argent du Britannique avant de progressivement rentrer dans les rangs. Ramarré par Hamilton à l’amorce du sixième tour, l’ancien protégé d’Helmut Marko s’incline logiquement face à la manœuvre imparable du triple champion du monde au virage 12. Rapidement distancé par le Britannique, la tête de gondole de Maranello tente un coup de poker en s’arrêtant changer de pneus trois tours avant son adversaire. Finement jouée, la stratégie de l’Allemand est à deux doigts de porter ses fruits, mais Hamilton ressort sous le nez de la Ferrari flanquée du numéro 5 au 20ème passage. Nettement plus en souffrance une fois chaussé de gommes tendres, le natif d’Heppenheim perd définitivement le contact avec la flèche d’argent et voit même l’autre monoplace argentée de Bottas recoller dangereusement sur lui. Contraint de repasser une seconde fois par son box monter les supertendres dans la 38ème boucle, l’ex-pilote Red Bull ramarre Bottas en une dizaine de tours et mystifie le Finlandais en haut du virage 1 après s’être admirablement servi de la McLaren attardée de Vandoorne. Laissé passer par un Räikkönen conciliant au 52ème passage, Vettel s’offre un léger sursis en repoussant l’échéance d’au moins une semaine. Un battant.

Andrea Noviello

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