Monté en puissance au fil du week-end, Max Verstappen a décroché une étourdissante pole position lors des qualifications du Grand Prix de Monaco de Formule 1. Poleman pour la toute première fois de sa carrière dans les rues de la Principauté, le pilote Red Bull devance au terme d’une phénoménale dernière tentative l’Aston Martin de Fernando Alonso et la Ferrari d’un Charles Leclerc pénalisé de trois places sur la grille pour avoir bloqué la McLaren de Lando Norris en fin de séance.
Il avait entamé son week-end monégasque du mauvais pied. Bougon au terme d’une première séance libre au cours de laquelle il n’aura cessé de pester après le comportement erratique de sa RB19, Max Verstappen a retrouvé la mine des bons jours à l’issue d’une séance qualificative au scénario haletant. Déjà parvenu à placer sa redoutable Red Bull au sommet de la hiérarchie lors des libres 2 et des libres 3, le double champion du monde a de nouveau damer le pion à la concurrence à l’occasion d’une qualification plus serrée et disputée qu’elle ne l’avait encore jamais été cette saison. Mis en confiance par ses meilleurs chronos en Q1 et en Q2, le leader de l’écurie autrichienne a attendu les tous derniers instants de cette trépidante séance qualificative monégasque pour claquer un temps (1’11’’365. Ndlr) venu d’ailleurs et ainsi déloger un sublime Fernando Alonso de la première place.
« Je suis très heureux, savoure sobrement le poleman au micro de Loïc Duval. On savait que ce serait une grosse bataille pour tout mettre en place. On s’est amélioré session après session. Sur mon dernier tour, j’ai eu du mal au premier virage. Je savais donc que j’étais derrière. J’ai tout donné dans le dernier secteur et même touché quelques barrières. Je suis vraiment heureux d’être en pole ici pour la première fois. Nous devrons prendre un bon départ demain, car la distance est courte jusqu’au premier virage. Tout peut arriver à Monaco, de la pluie, des safety-car. Il y a toujours un peu de chaos ici. En termes de rythme de course, la voiture est rapide. Il faudra donc juste garder son calme et rouler proprement. » Auteur de sa vingt-troisième pole position en F1, la première de sa carrière en Principauté, Max Verstappen devance finalement l’Aston Martin de Fernando Alonso (1’11’’449. Ndlr) de 84 minuscules millièmes de seconde.
Encore une tuile pour Leclerc
Battu d’un souffle par la Red Bull du double champion du monde en titre en dépit d’une dernière tentative démoniaque, le « Taureau des Asturies » a décroché une non moins sublime deuxième position lors de cette qualification monégasque, signant par la même occasion son meilleur résultat de l’année dans l’exercice du tour chronométré (s’il était élancé depuis la deuxième place sur la grille en Arabie Saoudite, il n’avait enregistré que le troisième chrono des qualifications. Ndlr). « Je me sens bien, confie le natif d’Oviedo au terme d’une seconde journée particulièrement réjouissante. Être en pole position signifie beaucoup à Monaco, mais aujourd’hui Max (Verstappen. Ndlr) était un peu plus rapide. Partir depuis la première ligne est quand même important pour nous. On va essayer de gagner. C’est très court avant le premier virage, mais on a pris l’habitude de réaliser de bons départs cette année. »
Privé, tout comme Alonso, d’une potentielle troisième pole position dans les rues de la Principauté par l’insatiable ogre Néerlandais (le pilote Ferrari restait sur deux pole consécutives à domicile. Ndlr), Charles Leclerc a été l’autre homme fort de cette éblouissante qualification monégasque, le Monégasque réussissant malgré une SF-23 au comportement encore imparfait à s’adjuger la troisième meilleure marque du jour (1’11’’471. Ndlr) à seulement un dixième du chrono de référence établi par le leader de l’écurie Red Bull. Candidat désigné au podium ce dimanche, l’enfant du pays devra toutefois espérer un petit miracle en course pour retrouver les portes du top 3, les commissaires lui ayant infligé un recul de trois places sur la grille de départ pour avoir bloqué la McLaren de Lando Norris en toute fin de session. « Quand j’ai eu l’info, j’ai essayé de faire de mon mieux pour rester le plus possible sur la gauche, se défend après coup le leader de la Scuderia au micro de Canal +. C’est très compliqué dans le tunnel, car il n’y a pas vraiment de bonne place où se mettre. »
Andrea Noviello
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