Jean-Pierre Richelmi : « Rien n’est simple sur cette auto »

Jean-Pierre Richelmi Grand Prix Monaco 2022
Jean-Pierre Richelmi affirme que le circuit de Monaco est celui qui se rapproche le plus d'une spéciale de rallye.
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De retour sur le Grand Prix de Monaco Historique quatorze ans après sa dernière participation, Jean-Pierre Richelmi s’attend à vivre un week-end difficile au volant d’une Bugatti T16 en manque de roulage.

À quand remonte vos débuts au volant d’une voiture historique ?

Cela doit bien faire une bonne quinzaine d’années maintenant. J’avais roulé au volant d’une Ensign de 1975. Avant cette treizième édition, j’ai participé deux fois au Grand Prix de Monaco Historique en 2006 et en 2008. Mon fils, Stéphane, l’a aussi fait une fois en 2010. Il courait déjà à l’époque. Je l’ai donc suivi un peu dans sa carrière. Cette année, on m’a proposé de rouler avec cette Gordini T16. La voiture n’avait plus roulé depuis quasiment soixante-dix ans donc elle a pas mal de problèmes. Elle est sortie du garage il y a seulement deux jours ! Pas grand-chose fonctionne, mais on essaye tout de même d’en tirer le meilleur parti (rires. Ndlr).

Qu’est-ce qui vous plaît dans ces autos d’un autre temps ?

Les Formule 1 des années 70 ou 80 sont très sympas à piloter. En revanche, cette Gordini est peut-être un peu trop ancienne (rires. Ndlr). La boîte de vitesses a tellement de soucis que lorsque je parviens à attraper une vitesse je suis très content. Il faut tenir le levier parce que dans le cas contraire, cela saute. Le moteur marche à peu près bien (rires. Ndlr). Quant aux freins, il n’y en a pas. Comme le châssis n’a jamais couru depuis 1954, les pneus ont tendance à vite s’user à l’intérieur. Il doit s’agir d’un problème de réglage. Rien n’est simple sur cette auto.

« J’ai même cru que j’allais être éjecté de la voiture »

En quoi cette machine est-elle si compliquée à exploiter ?

L’an dernier, les culbuteurs avaient cassé deux ou trois jours avant de venir ici. Le propriétaire en a trouvé des nouveaux, mais la voiture manque de roulage à mon avis. Il faudrait la prendre et effectuer un très gros travail de mise au point. La T16 est plus puissante que la T11/15 que vous pouvez voir à côté (les deux voitures appartiennent à Jean-Jacques Bally. Ndlr) mais à la différence de cette dernière, la T16 n’est pas au point. La T11/15 a participé à de très nombreuses courses donc elle l’est. Sur la mienne on ne prend pas beaucoup de plaisir à rouler, car il faut tenir le levier en permanence et ce n’est jamais la bonne vitesse qui s’enclenche (rires. Ndlr).

L’ancien rallyman que vous êtes retrouve-t-il quelques anciens repères au volant de cette Gordini T16 ?

Une monoplace est efficace en règle générale. On trouve des trucs sympas, mais dans le cas de cette T16 c’est encore tout à fait autre chose (rires. Ndlr). J’ai dû m’accrocher au volant lors du seul petit travers que j’ai effectué. J’ai même cru que j’allais être éjecté de la voiture ! Sur le coup je me suis dit : « aie aie aie ». On n’est pas attaché dans cette auto ce qui complique d’autant plus les choses. Mais je vais m’évertuer à en prendre encore soin. Les qualifications ne seront pas très concluantes à mon avis. On verra si on peut obtenir quelque chose de mieux, mais cela m’étonnerait. Rouler sur ces voitures c’est terriblement frustrant (rires. Ndlr).

Propos recueillis par Andrea Noviello

Gordini T16 Jean-Pierre Richelmi Monaco 2022
Le Niçois Jean Behra s’est illustré pendant plusieurs années au volant de cette Gordini T16.
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