Katarina Kyvalova : « Je suis surtout ici pour me faire plaisir »

Serie C GPMH 2024 Kyvalova
Katarina Kyvalova s'attend à devoir batailler pour réussir à faufiler son imposante T33 dans les rues de Monaco.
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De retour pour la quatrième fois sur le Grand Prix de Monaco Historique, Katarina Kyvalova veut pleinement profiter de ses retrouvailles avec le mythique tracé princier à l’occasion de cette quatorzième édition.

Vous participez cette année à votre quatrième Grand Prix de Monaco Historique. Qu’est-ce qui vous plaît tant dans cette épreuve ?

On parle, tout d’abord, d’un circuit vieux de 95 ans. Il n’existe pas beaucoup d’autres tracés ailleurs dans le monde qui peuvent se targuer d’une aussi riche et incroyable histoire. Lorsque l’on vient courir ici, on ressent une atmosphère vraiment spéciale. Le fait d’évoluer sur un circuit en ville rend également cette épreuve très particulière. Je regardais la Formule 1 plus jeune et en comparaison avec d’autres courses, Monaco c’était réellement différent. Pouvoir évoluer dans ces rues, faire partie intégrante de ce mythe que représente Monaco, voilà ce qui me plaît tout spécialement dans ce rendez-vous.

Une fois installée à bord de votre Cooper-Jaguar T33, quel sentiment prédomine : l’excitation d’arpenter l’une des pistes les plus iconiques du calendrier ou la crainte de se laisser surprendre par ses innombrables pièges ?

Je dirais un peu de deux. Alors bien sûr on apprécie de venir courir ici sinon on ne serait pas là. Mais d’un autre côté, cette auto est l’une des plus grandes voitures de sport engagées ici ce qui rend forcément les choses un peu plus compliquées pour moi. Réussir à se jouer du trafic sur un tracé aussi étroit n’est clairement pas une chose aisée. Les dépassements ne sont pas simples non plus, mais ce sont tous ces éléments qui font de Monaco une course aussi excitante. Une fois sanglés dans votre cockpit, vous profitez pleinement de l’instant présent. Mais soyons honnêtes, vous passez également par quelques moments un peu effrayants (sourire. Ndlr).

« Porter l’étendard des femmes pilotes »

La série des Sport-Prototypes regroupent 38 participants lors de cette 14ème édition. Que pouvez-vous viser ce week-end ?

Pour être tout à fait honnête, je suis surtout ici pour me faire plaisir. Je sors tout juste d’un gros rallye donc je ne suis pas dans les meilleures dispositions pour prétendre à des objectifs élevés. Je ne vais pas tenter de réaliser quelque chose d’incroyable ce week-end, mais je vais au contraire m’efforcer d’y aller en douceur tout en essayant d’en profiter davantage que lorsque je chasse de gros résultats. Le principal va être de rentrer en un seul morceau, la voiture comme moi. Voilà l’objectif !

Même si la part des femmes impliquées dans ce sport tend à se démocratiser avec les années, la course automobile reste un univers très masculin. Êtes-vous fières de représenter la gent féminine dans ce monde d’hommes ?

Absolument. Maintenant, je ne suis pas certain qu’être une femme soit un avantage pour autant, car tous les regards sont portés sur vous. Cela induit automatiquement une pression supplémentaire, mais j’ai appris à gérer ce paramètre avec les années. J’essaye, à mon échelle, d’apporter ma contribution à l’essor des femmes en sport automobile. Si je peux porter l’étendard des femmes pilotes sur les circuits, alors je le fais avec grand plaisir. D’ailleurs, je vois et je ressens le soutien des spectatrices dans les tribunes. J’ignore si mon approche est suffisante, mais si certaines personnes estiment qu’elle l’est alors j’en suis heureuse.

Propos recueillis par Andrea Noviello

GPMH 2024 Katarina Kyvalova T33
La pilote allemande dispute depuis neuf ans ans maintenant des courses de voitures anciennes.
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