En net retrait depuis le manche d’ouverture en Arabie Saoudite, Sébastian Buemi mise sur l’arrivée d’un nouveau powertrain chez Nissan eDams pour relever la tête et revenir dans le haut de la grille.
À ce jour, il reste encore le pilote le plus victorieux de l’histoire de la Formule E. Vainqueur à treize reprises au volant d’une monoplace 100% électrique depuis son arrivée dans la discipline en 2014, Sébastien Buemi fait office de valeur étalon du paddock. Jamais plus loin que quatrième au championnat, le pilote Nissan eDams traverse pourtant une période particulièrement délicate en ce début d’exercice 2020/2021. Déjà contraint d’abandonner à deux reprises en six courses, le Suisse totalise onze petits points (ce qui le place à la vingt-deuxième et antépénultième position du classement des pilotes. Ndlr) avant d’attaquer un ePrix de Monaco déterminant pour lui et son équipe. Impatient de découvrir le nouveau powertrain introduit par l’écurie franco-nippone en Principauté, le champion 2016 de Formule E s’est confié à l’aube d’une journée qu’il espère enfin positive.
Son début de saison raté
« Le début du championnat n’a pas été très bon. À Ryad, je tape un mur alors que j’occupe la cinquième place. À Rome, je termine cinquième et huitième, mais une pénalité dans la deuxième course me fait rétrograder au dixième rang. À Valence je me qualifie quatrième et je me fais percuter par Lotterer dans le premier tour. Dans la deuxième course, je m’élance cette fois depuis la neuvième place sur la grille, mais je ne réalise pas une bonne course. Je finis onzième donc c’est forcément décevant. Alors oui, on peut expliquer toutes ces contreperformances, mais toujours est-il qu’en termes de performance on n’est pas au niveau que l’on aurait voulu avoir. »
L’introduction tardive du nouveau powertrain
« Cela s’explique par le fait que désormais on gèle le développement de la voiture jusqu’à la fin de la saison 8. Il fallait donc faire attention. Jusqu’ici, on a continué à utiliser l’ancien powertrain. On est, d’ailleurs, la dernière équipe à changer son groupe propulseur. On va utiliser notre nouveau powertrain pour la première fois à Monaco ce week-end, mais cela ne signifie pas que l’on va désormais gagner des courses. Une chose est certaine toutefois : ce nouveau groupe propulseur va nous aider. »
Son moment préféré du week-end
« La qualification bien évidemment. Tu roules avec 250 kW soit la puissance maximum. Sur l’ancienne génération de voiture, on ne bénéficiait que de 200 kW donc on parle d’un gain de 25%. Ce n’est quand même pas négligeable. Ici, on devrait pouvoir atteindre les 235 km/h à la sortie du tunnel. Le mode « qualif » reste donc celui où on s’amuse le plus. En course, on a moins de puissance et on le sent. »
L’arrivée du grand circuit à Monaco
« Cela me fait d’autant plus « kiffer » que j’ai roulé les trois dernières fois sur le petit tracé. Quand tu as connu le circuit dans sa version courte, tu apprécies vraiment de rouler sur le tracé F1. Le petit n’était, de toute façon, plus adapté pour une grille de 24 voitures. La dernière fois que nous sommes venus ici, nous étions 22 et 20 la fois d’avant. Se retrouver à 24 autos sur une piste de 48 secondes aurait donc quasiment été impossible. »
Son favori pour la course
« Mercedes possède un petit avantage selon moi. Ils ont gagné trois courses sur six depuis le début de la saison. Ils sont bons et ils répondent toujours présent. Bien sûr, on ne peut pas vraiment dominer dans ce championnat en raison notamment du système de qualification. Mais en étant objectif, on voit bien que les Mercedes sont un peu mieux que les autres. Ils ont « l’edge » comme on dit ! »
Le côté imprévisible de la Formule E
« Tu ne sais jamais qui va gagner. À Valence, tout le monde pensait que Da Costa aller facilement s’imposer, mais au final il termine dernier parce qu’il n’avait pas l’énergie nécessaire pour terminer. Il avait pourtant l’air d’être le plus rapide en piste … Ce côté imprévisible est un peu trop poussé à l’extrême à mon goût. Au bout d’un moment, il n’y a plus de logique. Je n’aime pas trop ça. »
Andrea Noviello
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