Resté à l’affut tout au long des essais libres, Antonio Felix da Costa s’est finalement adjugé la pole position lors des qualifications du ePrix de Monaco. Dominateur pour la deuxième fois de l’année dans l’exercice de la Superpole, le champion du monde en titre devance d’un souffle la Virgin de Robin Frinjs et la Jaguar de Mitch Evans.
Il est arrivé par surprise, guettant la moindre ouverture qui pourrait s’ouvrir à lui. Tapis dans l’ombre jusqu’au moment fatidique de la Superpole, Antonio Felix da Costa a attendu l’heure de vérité pour frapper un grand coup et s’adjuger le chrono de référence des qualifications du ePrix de Monaco. Crédité du temps le plus rapide (1’31’’317. Ndlr) sur la version longue du tracé Princier, le pilote DS Techeetah devance la non moins surprenante Virgin de Robin Frinjs (1’31’’329. Ndlr) et la nettement plus attendue Jaguar de Mitch Evans (1’31’’368. Ndlr). Auteur de sa deuxième pole en 2020/2021, le champion du monde en titre s’élancera cet après-midi du sommet de la grille de départ avec l’ambition de décrocher sa première victoire de la saison.
« Je suis vraiment heureux de cette performance, a sobrement commenté l’ancien membre de la Red Bull Junior Team à la fin de la séance. Cette pole, je l’ai désiré tellement fort pendant toute la semaine. Je me suis mis beaucoup de pression pour y arriver surtout après ce début de saison particulièrement difficile. Maintenant, la pole n’est qu’une première étape et il y a encore vingt-cinq points à aller chercher. Une chose est certaine en tout cas, je veux cette victoire ! ». Dominateur pour douze minuscules millièmes de secondes dans l’exercice de la vitesse pure, Da Costa n’aura cependant pas la tâche facile en course tant la concurrence s’annonce féroce dans les rues impitoyables de la Principauté. Outre Frinjs et Evans, le Portugais va devoir surveiller comme le lait sur le feu l’autre DS Techeetah de son coéquipier Jean-Éric Vergne (1’31’’376. Ndlr) qualifiée en quatrième position.
Des Mercedes à la peine
Dernier vainqueur en date sur le tracé princier, le Francilien n’a concédé que cinquante-neuf millièmes de secondes au poleman du jour, confirmant par la même occasion le retour au premier plan des machines sino-françaises. Arrivé à Monaco dans la peau du leader du championnat, Nyck De Vries (1’33’’070. Ndlr) a, de son côté, enregistré sa pire performance en qualification de la saison. Handicapé par une piste loin d’être à son maximum au moment de son passage dans le groupe 1, le pilote Mercedes a dû se contenter d’un très modeste vingt-troisième chrono à près d’une seconde et demie du chrono fixé par Da Costa. Guère mieux loti au volant de la seconde flèche d’argent, Stoffel Vandoorne (1’32’’277. Ndlr) a un peu plus limité les dégâts en arrachant à la force du poignet le quinzième temps des qualifications.
« Être premier en piste dans le groupe 1 n’a vraiment pas joué en ma faveur, déplore l’ancien pilote McLaren en F1. Mon tour était plutôt bon, mais la piste a trop évolué par la suite pour espérer rivaliser avec les gars de devant. » De retour en Principauté pour la première fois depuis son passage en GP2, Norman Nato (1’31’’964. Ndlr) a, quant à lui, signé une performance tout à fait honorable pour l’ePrix à domicile de son écurie Venturi. Qualifié au dixième rang, le Cannois précède plusieurs gros bras à commencer par le champion 2016 de la discipline Sébastien Buemi (1’32’’209. Ndlr) décevant treizième de ces qualifications monégasques. Sam Bird (16ème en 1’32’’281. Ndlr), Lucas Di Grassi (17ème en 1’32’’303. Ndlr) ou encore André Lotterer (19ème en 1’32’’339. Ndlr) figurent également dans les profondeurs du classement tout comme l’autre pilote Venturi Edoardo Mortara (1’32’’329. Ndlr) lointain dix-huitième temps de la séance.
Andrea Noviello
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