Lancée en mars 2016 par Stéphane Wauenzell, Virtual Speed entame sa troisième année d’existence avec l’ambition de s’imposer comme l’un des acteurs phares du secteur de la simulation automobile en France.
Dans la famille Wauenzell l’automobile représente bien plus qu’un vulgaire mode de déplacement polluant et bruyant. Inscrite dans l’ADN de chacun de ses membres, elle se vit avec passion et se transmet, telle une offrande, de génération en génération. Originaire d’Availles-Limouzine, une petite bourgade située à quelques pas seulement du circuit du Val de Vienne, Stéphane Wauenzell perpétue, à sa manière, une tradition léguée en héritage par un père collectionneur de voitures anciennes et par un oncle féru de mécanique. « J’ai toujours baigné dans le milieu automobile, affirme celui qui a un temps officié dans le métier du bois. Que ce soit à travers l’ancien ou le moderne, j’ai constamment évolué proche du monde de la compétition. »
Informaticien de formation reconverti opérateur sur commande numérique pendant neuf ans, le natif de Poitiers prend un virage à 180° à l’aube de l’année 2016. Lassé par un job dans lequel il ne s’épanouit guère, Stéphane choisit, sous les conseils appuyés d’un cousin travaillant dans l’informatique, de se lancer dans l’aventure de la simulation automobile. Virtual Speed était née. « Je ne voulais plus continuer dans la voie vers laquelle je m’étais précédemment dirigé, révèle ce père de deux enfants. Je me suis cherché un petit moment, mais en fin de compte ma décision a été assez simple à prendre. Je cherchais une profession en rapport avec les milieux de la compétition automobile et de l’informatique. Je me suis donc tout logiquement tourné vers le virtuel. »
« Se rapprocher le plus possible de la réalité »
Alléché par l’idée de pouvoir enfin vivre de ses deux passions (il a travaillé en tant que technicien informatique à la Société des Bains de Mer de Monaco entre 2001 et 2006), Stéphane Wauenzell fonde alors sa société de location de simulateur dans sa nouvelle ville de résidence, Bascous (Gers). Sa proximité avec le tracé voisin de Nogaro lui offre d’ailleurs l’un de ses premiers contrats de partenariats majeurs via SRO Motorsports et Motul sponsor, notamment, du GT4 France. Proposé en animation au public en marge des courses, le simulateur Virtual Speed séduit d’emblée les férus de sport automobile par son degré d’exigence et par la fidélité des sensations retranscrites volant en main. « On n’est plus dans un manège, prévient Stéphane. Là, c’est vraiment du pilotage ! »
Forte de cette première collaboration d’envergure fructueuse, la jeune société tricolore noue au fil des mois de nouveaux partenariats (Circuit de Nogaro, Furya, Racing Media, J3D) et se voit même confier en début d’année la distribution de la marque JCL Sim Racing. « Avec JCL on partage exactement la même vision des choses, précise le fondateur de Virtual Speed. On ne veut pas que le simulateur donne la sensation de ressembler à un manège ou à un objet de foire. Notre but est de se rapprocher le plus possible de la réalité. » Afin de répondre à cet ambitieux dessein, Stéphane Wauenzell vient d’acquérir la toute dernière version du simulateur fabriqué par la petite entreprise de Jean-Christophe Godard : la V4 ultimate.
Un simulateur testé et approuvé par Romain Dumas
Articulé autour d’un système à cinq vérins permettant de ressentir avec un très grand réalisme les effets de l’accélération et du freinage, le simulateur dynamique pousse le « vice » jusqu’à s’équiper d’un pédalier professionnel entièrement paramétrable (il peut encaisser 150 kilos de pression au maximum) et d’un volant à retour de force redoutable de précision. « Avec la V4 ultimate on entre vraiment dans une autre dimension, s’enthousiasme le Poitevin. Le ressenti au volant se révèle assez bluffant. C’est, à mon avis, ce qui se fait de mieux aujourd’hui en matière de simulateur de pilotage. » Conforté dans ses dires par le plébiscite de Romain Dumas (vainqueur entre autres des 24 Heures du Mans et de Pikes Peak), Stéphane Wauenzell aspire désormais à la reconnaissance d’un public moins averti.
Enchanté par les nombreux retours positifs reçus lors de sa récente visite du Salon International de l’Automobile de Monaco (SIAM), ce fan invétéré d’Alain Prost et de Jacques Laffite entend poursuivre dans les mois à venir le développement d’une société enfin stable sur le plan financier, mais pas encore suffisamment florissante pour générer des revenus à son propriétaire. « Depuis le lancement de Virtual Speed, je m’aperçois que tous les ans je revis le même scénario, confie avec un brin de fatalisme l’ancien résident de la Turbie. Je me retrouve un peu dans la peau d’un pilote automobile en quête de nouveaux sponsors durant l’intersaison. Si je veux pouvoir participer à des événements, je dois constamment être en recherche de partenaires d’une année sur l’autre. » Le quotidien en somme de tout aspirant à la consécration suprême.
Andrea Noviello
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