Adelaïde 1991 : la douche froide

Michael Schumacher Jean Alesi Australie 1991
Percuté par la Ferrari d'Alesi, Michael Schumacher abandonne dès le 5ème tour en Australie.
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Déterminé à conclure son championnat 1991 sur une bonne note, Michael Schumacher enregistre lors du Grand Prix d’Australie son plus mauvais week-end depuis son arrivée dans la catégorie reine. Devancé par son coéquipier Nelson Piquet en qualification, le prodigue allemand compromet sa course dès le cinquième tour en s’accrochant avec l’autre Benetton.

Partie sur les chapeaux de roue, l’Allemand enregistrant trois entrées consécutives dans les points entre le Grand Prix d’Italie et celui d’Espagne, l’aventure en Formule 1 de Michael Schumacher connaît un premier léger coup d’arrêt à l’occasion de l’avant-dernière étape de la saison au Japon. Amené à piloter pour la toute première fois de sa carrière sur le juge de paix de Suzuka, le protégé de Mercedes n’a pourtant pas tremblé dans le si compliqué exercice du tour chronométré. Plus véloce que son coéquipier Nelson Piquet en qualification, le pilote de 22 ans écrase également le Brésilien en course avant que le casse de son moteur Ford ne vienne le priver d’une très probable 6ème position à l’arrivée.

Contraint de renoncer une deuxième fois depuis ses débuts avortés sur le toboggan de Spa-Francorchamps, le protégé de Willi Weber prend la direction de l’Australie avec la ferme intention de terminer en beauté sa saison inaugurale dans la catégorie reine du sport automobile. Habituellement très à son aise sur les circuits en ville, en témoigne sa victoire majuscule à Macao lors du Grand Prix de F3 en 1990, le natif d’Hürt-Hermülheim se montre moins à la fête sur le très piégeux tracé d’Adelaïde. Conforté dans son rôle de nouveau fer de lance de Benetton pour les années à venir, quand dans le même temps son voisin de garage Piquet s’est vu signifier par l’écurie britannique le non renouvellement de son contrat, « Schumi » échoue néanmoins à deux dixièmes du Carioca lors des qualifications disputées sous un soleil radieux.

Une fin en eau de boudin

Placé en 6ème place sur la grille de départ juste derrière le triple champion du monde, le pilote Benetton sait qu’il tient là une occasion unique de briller une dernière fois avant des vacances amplement méritées. Malheureusement pour lui, et ce bien qu’il affiche d’excellentes prédispositions sous la pluie, un véritable déluge s’abat sur la piste australienne le dimanche de la course. Pas vraiment échaudée par ces conditions météorologiques dantesques, la nouvelle pépite du paddock réalise un superbe envol et subtilise d’entrée la 5ème position à un Riccardo Patrese très mal parti. Incisif dans ce premier tour, le débutant se débarrasse également de son coéquipier Piquet au terme d’un freinage magistral dans l’épingle de Roundabout. Quatrième avant même d’entamer son deuxième tour, le protégé de Willi Weber peut alors amorcer son retour sur la McLaren de Gerhard Berger.

En passe de sérieusement menacer l’Autrichien, l’ancien pilote Mercedes en Endurance commet une infime erreur qui va s’avérer lourde de conséquences. Dépassé par Piquet, l’Allemand se montre trop impatient en voulant immédiatement reprendre son bien au natif de Rio de Janeiro. La visibilité en piste ne cessant de s’amenuiser, les deux Benetton se touchent, provoquant le tête-à-queue du jeune prodigue dans la ligne droite Brabham. Masqués par les immenses gerbes d’eau soulevées par les monoplaces devant eux, Jean Alesi et Nicola Larini ne peuvent éviter la B191 en perdition. Percuté de plein fouet, le rookie doit mettre pied à terre dès le 5ème tour. Schumacher termine sa première saison en F1 sur un deuxième abandon consécutif, mais avec la satisfaction d’avoir récolté quatre points en six Grand Prix.

Andrea Noviello

Michael Schumacher Australie 1991
Michael Schumacher inscrit 4 points en six Grand Prix pour ses débuts en Formule 1.
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