Les Tops du Grand Prix d’Italie

Mercedes the top Italie 2017
Après le Canada et l'Angleterre, Mercedes rafle un troisième doublé cette saison en Italie.
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Mercedes

Mercedes top Italie 2017

Invaincue depuis quatre ans dans le temple de la vitesse, Mercedes a justifié cette saison son statut d’ogre à Monza. Rarement aussi menacée que par Ferrari il y a une semaine sur un circuit de Spa où elle a pourtant toujours bénéficié d’un très net avantage par le passé, l’écurie championne du monde en titre a remis les points sur les « i » à l’occasion de cette treizième manche de la saison. Et quelle claque ! Supérieure à tous les niveaux comme au plus fort de sa domination, la firme à l’étoile a tout bonnement ridiculisé la concurrence, à commencer par sa principale rivale au championnat Ferrari. Rendues intouchables par l’introduction de la dernière version du V6 hybride allemand et par l’apparition de nouveaux développements aérodynamiques, les W08 ont tourné autour de tous leurs adversaires en Italie. Leurs pilotes aussi. Galvanisé par son précédent succès belge, Lewis Hamilton a poursuivi sur sa lancée à Monza, enchaînant une deuxième victoire consécutive au terme d’un week-end maîtrisé de bout en bout. Ébouriffant de virtuosité lors de la très arrosée séance qualificative, il colle 1,1 seconde à son dauphin Verstappen, le triple champion du monde s’est montré tout aussi souverain en course, ne laissant qu’à son coéquipier Valtteri Bottas l’honneur de mener un tour durant ce Grand Prix. Moins à l’aise que son chef de file sous le déluge milanais, il ne récolte que le sixième chrono, le Finlandais s’est parfaitement racheté le dimanche après-midi en assurant le doublé derrière Hamilton. Une tâche dont il se sera acquitté avec une facilité embarrassante, le natif de Nastola ne mettant que quatre tours à effacer Räikkönen, Stroll et Ocon. Bousculée comme jamais cette saison par une Scuderia Ferrari prête à tout pour lui ravir sa couronne, Mercedes a, en l’espace d’une semaine, complètement renversé le rapport de force en sa faveur et réendossez son costume de favori. Un véritable rouleau compresseur.

Daniel Ricciardo

Daniel Ricciardo top Italie 2017

Sa manœuvre d’anthologie sur la Ferrari de Räikkönen dans la Variante del Rettifilo est à l’image de son Grand d’Italie : sublime. Victime du choix stratégique de son écurie, Red Bull choisissant de « sacrifier » l’épreuve transalpine en procédant à un changement de moteur sur ses deux voitures, Daniel Ricciardo aurait pourtant pu accuser le coup en voyant sa belle qualification sous la pluie (troisième chrono) réduite à néant par ses 25 places de pénalité de la grille. Mais l’Australien n’est vraiment pas du genre à ruminer bien longtemps une déception, aussi importante soit-elle. Resté comme toujours fidèle à son statut d’éternel optimiste, le natif de Perth a endossé son plus beau costume de guerrier à Monza pour offrir au public transalpin une remontée de toute beauté. Parvenu à se défaire du seul Wehrlein au départ, le pilote Red Bull se joue de l’autre Sauber d’Ericsson dans la 2ème boucle avant d’enchaîner une impressionnante série de dépassements. Tour à tour, Sainz, Hulkenberg, Kvyat et Magnussen doivent céder face aux assauts de vice-champion 2010 de F3.5. Revenu en neuvième position à l’amorce du 9ème tour, le protégé d’Helmut Marko profite ensuite de la valse des changements de gommes pour grimper encore dans la hiérarchie. Venu à bout de Perez au 17ème passage malgré une défense limite du Mexicain, « Smiling » pousse son premier relais jusqu’à la 38ème boucle avant de finalement rentrer à son box pour chausser un train de pneus supertendres. Boosté par ses gommes fraîches, le pilote flanqué du numéro 3 fond alors sur la Ferrari de Räikkönen en l’espace de trois tours avant de croquer le Finlandais au freinage de la première chicane. Lancé aux trousses de l’autre représentant de la Scuderia, Vettel, en fin de course, Ricciardo comblera plus de la moitié de son retard pour finalement échouer au quatrième rang à seulement quatre secondes de « Baby-Schumi ». Chapeau l’artiste !

Lance Stroll

Lance Stroll top Italie 2017

De nouveau sous le coup des projecteurs (et des critiques) pour sa énième séance de roulage privée du côté d’Hockenheim, le débutant canadien n’avait pourtant rien réussi de bon le week-end dernier à Spa-Francorchamps. Une semaine plus tard, le bilan du pilote Williams est autrement plus réjouissant. Totalement hors du coup lors de la journée du vendredi, Lance Stroll a brillement renversé la situation lors d’une séance qualificative redoutablement piégeuse. Sidérant de sang-froid et de maestria dans un exercice (le pilotage sous la pluie) qu’il n’avait encore jamais pratiqué au volant d’une F1, le Montréalais s’est offert un sublime quatrième chrono, collant au passage 1,2 seconde à son très expérimenté coéquipier Massa. Propulsé sur la première ligne de la grille grâce aux pénalités infligées aux deux Red Bull, le Québécois exécute un bon envol, même s’il doit s’incliner dès le premier virage devant la Force India d’Ocon. Impuissant face à Bottas dans le 3ème tour, le champion en titre de F3 recule encore d’un rang deux boucles plus tard lorsque Vettel vient lui souffler la quatrième position avant Ascari. Capable de suivre le rythme imprimé par Ocon devant lui, le protégé de Claire Williams se claque sur la stratégie du Français, stoppant à son box au 18ème passage. Hélas, une roue arrière-gauche récalcitrante prolonge son immobilisation et l’empêche de prendre le dessus sur le Tricolore. Ressorti dans l’aspiration du pilote Force India, le natif de Montréal ne trouvera jamais l’ouverture sur Ocon en dépit de plusieurs manœuvres d’intimidation dans le virage 1. Harcelé par Massa dans les derniers tours, le Canadien opposera une fin de non-recevoir virile au Brésilien et s’accrochera à une septième place synonyme pour lui de meilleur résultat depuis son podium de Bakou. Avec désormais 24 points à son actif, Stroll se porte à la hauteur de Grosjean au championnat et revient à seulement sept unités de son voisin de garage. En progrès.

Esteban Ocon

Esteban Ocon top Italie 2017

Recadré par sa direction pour son troisième accrochage de l’année avec Perez en Belgique, Esteban Ocon a trouvé la meilleure parade possible pour contrer la nouvelle politique mise en place par son écurie en Italie : évoluer (très) loin de son coéquipier. Le Français s’y est d’ailleurs attelé dès les qualifications et de fort belle manière. Si « Checo » n’est pas parvenu à franchir le cap de la Q2, le protégé de Mercedes a réussi à dompter les éléments pour coiffer un impressionnant cinquième chrono sous les trombes d’eau de Monza. Bombardé sur la troisième place de la grille après les rétrogradations de Verstappen et de Ricciardo, le natif d’Evreux s’infiltre devant la Williams de Stroll au départ et grimpe en deuxième position. Facilement croqué par Bottas dans le 4ème tour, le pilote Force India perd une autre position au profit de la Ferrari de Vettel quatre boucles plus tard, redescendant ainsi au quatrième rang. Sous la menace constante de Stroll, le champion 2015 de GP3 résiste sans grande difficulté au débutant canadien jusqu’à son changement de pneus au 16ème passage. Reparti sous le nez de la Ferrari de Räikkönen, le Tricolore résiste dix boucles durant au champion du monde 2007 avant de logiquement s’incliner dans la Variante del Rettifilo. Ramarré par la Williams de Stroll, l’ex-pilote Manor repousse un à un tous les (timides) assauts du Montréalais avant de légèrement reprendre le large sur le Québécois en fin de Grand Prix. Somptueux sixième en Italie, Ocon prolonge dans le temple de la vitesse sa folle série d’arrivée dans les points (douze en treize courses) et inscrit huit nouveaux points qui le replacent à seulement trois longueurs de son coéquipier Perez au championnat. Une régularité à toute épreuve.

Andrea Noviello

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