Les Flops du Grand Prix d’Italie

Ferrari the flop Italie 2017
Larguée par Mercedes en performance pure, Ferrari a bu la tasse pour son Grand Prix à domicile.
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Ferrari

Ferrari flop Italie 2017

Que la comparaison avec Mercedes fut cruelle pour la Scuderia lors de ce Grand Prix d’Italie. Si l’équipe dirigée par Maurizio Arrivabene avait surpris tout son monde la semaine dernière en menant la vie dure aux flèches d’argent sur un tracé de Spa-Francorchamps pourtant censé mettre en lumière le déficit de puissance moteur de ses SF70H face aux monoplaces argentées, elle a sévèrement déchanté à Monza, redevenant l’espace d’un week-end un simple faire-valoir dans un week-end écrasé de toute sa puissance par la firme à l’étoile. Alors que la très arrosée séance qualificative aurait dû permettre à Ferrari de compenser une partie de son handicap sur les Mercedes, l’écurie la plus titrée de l’histoire a totalement pris l’eau dans l’exercice du tour chronométré, subissant et de loin son plus grand camouflet de la saison. Ni Sebastian Vettel (8ème) pourtant habituellement si fort sous la pluie, ni Kimi Räikkönen (7ème) n’ont pu éviter le naufrage le samedi après-midi. Fort heureusement pour le team créé par le Commendatore, le soleil est revenu au-dessus de Milan le jour de la course, favorisant ainsi un (léger) regain de performance des voitures rouges. Rapidement venu à bout des seconds couteaux (Stroll, Ocon), l’Allemand n’a toutefois jamais constitué une menace plausible pour les deux flèches d’argent de tête. En cruel manque de rythme, il quasiment concédé une seconde par tour au leader Hamilton, « Baby-Schumi » a franchi la ligne d’arrivé avec un débours de 36 secondes sur le vainqueur du jour. L’addition a été encore plus lourde pour le Finlandais. Bloqué toute la première moitié de course derrière Ocon, « Ice-Man » a achevé son pénible après-midi à plus d’une minute de la Mercedes de tête. Dépossédé de la tête du classement des pilotes par Hamilton (3 points à l’avantage de l’Anglais), Ferrari voit également son retard au championnat constructeurs s’envoler (62 points à l’avantage des gris) presque irrémédiablement. Une douche froide.

FIA

FIA flop Italie 2017

Les précédents Melbourne 2013 et Austin 2015 auraient normalement dû inciter la Fédération Internationale de l’Automobile à revoir sa conduite lors d’une séance qualificative fortement perturbée par la pluie. Mais force est de constater que l’instance dirigeante ne tire aucun enseignement de ces plantages, aussi mémorables soient-ils. Comme toujours exagérément prudente lorsque le ciel vient à ouvrir ses vannes, l’autorité régulatrice a entamé son festival d’aberrations en interdisant tout simplement aux pilotes de prendre part à la troisième séance libre du week-end pendant près d’une heure et quart. Une hérésie, l’intensité de l’eau n’empêchant en rien les pilotes de sortir en piste, qui allait en appelait une autre dans l’après-midi lors de la très attendue séance de qualification. D’abord ouverte à un roulage, alors que les conditions s’étaient pourtant aggravées depuis la matinée (vive la logique des « Muppets Show » !), la FIA a opéré un rétropédalage absurde après la sortie de piste de Romain Grosjean. Quand une simple neutralisation aurait suffi à dégager la Haas du Français, Charlie Whiting et ses acolytes ont décidé de repousser inlassablement le retour des bolides sur le tarmac détrempé de Monza. Aussi grotesques que les multiples tours de reconnaissances effectués à faible allure par Bernd Mayländer au volant de la safety-car, les reports à répétition de la FIA ont non seulement ridiculiser des pilotes et une discipline pourtant censés représenter l’élite du sport automobile mondial, mais ont surtout, et c’est autrement plus dommageable, plombé le samedi après-midi de milliers de spectateurs venus assister aux exploits de ceux qui jadis n’hésitaient pas à braver les éléments. Ce fiasco ne suffisant visiblement pas à réfréner les élans autodestructifs de l’instance dirigeante, les commissaires de course ont parachevé l’œuvre de la Fédération Internationale de l’Automobile en ignorant ostensiblement les manœuvres scandaleuses de Palmer, Kvyat, Perez et du spécialiste en la matière Magnussen. Une farce de bout en bout.

Honda

Honda flop Italie 2017

Les affaires ne sont pas prêtes de s’arranger pour le motoriste japonais après son nouveau week-end catastrophique sur l’Autodrome de Monza. Alors que McLaren n’a jamais semblé aussi prête de rompre le contrat qui le lie à son fournisseur moteur, Honda a choisi le plus mauvais timing pour connaître une (énième) cascade de soucis techniques. Encore une fois seul pilote de l’écurie de Woking à bénéficier de la dernière évolution (la fameuse 3.7) du groupe propulseur imaginé dans les usines de Sakura, Stoffel Vandoorne a vu son V6 turbo l’abandonner au 34ème tour soit juste un peu après la mi-course. Solidement ancré à la dixième position à ce moment-là, le Belge n’aurait certainement pas pu prétendre à joueur les points à la régulière (il devait encore procéder à son changement de pneus obligatoire), mais aurait très bien pu profiter de ses gommes neuves en fin de course pour venir inquiéter les pilotes classés devant lui. Touché par des problèmes de boîte de vitesse dès la 15ème boucle, Fernando Alonso n’a, quant à lui, jamais rien pu espérer de son rendez-vous italien. Courroucé par la manœuvre antisportive de Palmer, l’Espagnol s’est époumoné en vain (ses batteries éprouvant le plus grand mal à se recharger correctement) à tenter de grignoter des places au cœur du peloton avant de lui aussi mettre pied à terre au 51ème passage. Avec un total de douze abandons, dont la moitié sont directement imputables au motoriste, le duo McLaren-Honda continue de battre de bien tristes records et se rapproche chaque jour un peu plus du divorce. Sans une fin de saison irréprochable de sa part, tant au niveau performance que fiabilité, Honda risque de voir son retour en Formule 1 se solder par un échec retentissent. Navrant.

Kevin Magnussen

Kevin Magnussen flop Italie 2017

Mais de quel droit le Danois ose-t-il se plaindre de la manœuvre de Verstappen lui qui ne cesse de se comporter comme un moins que rien en piste ? Si le prodigue de Red Bull a bel et bien (gentiment) ouvert sa trajectoire devant Kevin Magnussen au moment d’aborder la deuxième chicane dans le 47ème tour de course, le Batave n’a fait que renvoyer l’ascenseur à celui qui est devenu le grand spécialiste des gestes ignobles. Comment en effet occulter le nouvel décalage ultra-tardif du pilote Haas dans la ligne droite des stands alors que le Néerlandais était sur le point d’amorcer son attaque ? Coutumier de ce genre de « monstruosité » depuis son arrivée dans la catégorie reine en 2014, il avait d’ailleurs déjà réalisé ce type d’ignominies lors de son premier Gran Prix d’Italie au volant de la McLaren, le natif de Roskilde n’a également pas su réfréner sa névrose défensive lorsque Kvyat est venu le menacer au 48ème passage. Incompréhensiblement impunies par une direction de course comme toujours complètement dépassée par les événements, les pratiques du Nordique ont de surcroît déteint sur une bonne partie du plateau puisque Perez et ce même Kvyat s’y sont essayés avec plus ou moins de réussite. Défendu, à tort, par une équipe Haas trop heureuse de bénéficier du précieux soutien de ses sponsors, le fils de Jan a perpétué en Italie son image de pilote le plus anti- fair-play du plateau et encore accru le faussé qui le sépare d’une (très) grande partie de ses camarades. Incapable de se remettre en question, le champion 2013 de F3.5 devra pourtant bien un jour payer le prix de son comportement scandaleux dans les combats rapprochés et de son attitude hautaine en dehors de la voiture. Si l’instance dirigeante se bute à ne pas vouloir lui remonter les bretelles, un pilote se chargera alors de lui rappeler que les changements de ligne à l’emporte-pièce n’ont pas leur place en Formule 1. Tout comme lui d’ailleurs.

Andrea Noviello

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