Dix-huit ans après son arrivée en grande pompe dans l’univers de la Formule 1, la Malaisie a décidé de tourner la page et de mettre (définitivement ?) fin à sa collaboration avec la discipline qu’elle a longtemps considérée comme la plus à même de promouvoir ses intérêts à l’échelle internationale. Lassé par des années de dépenses à perte, le public malais n’ayant jamais réellement affiché un amour inconditionnel envers la catégorie reine du sport automobile, le pays du Roi Muhammad V de Kelantan a donc préféré concentrer ses activités sur la nettement plus rentable et populaire Moto GP. Véritable ovni lors de sa présentation en 1999, tant par la démesure de ses infrastructures que par le modernisme de sa piste, le circuit de Sepang aura conditionné bon nombre de futurs candidats prêts à investir des fortunes pour accueillir à leur tour la F1. Élevé au rang de modèle par un paddock séduit d’un tel confort d’utilisation, le tracé malais aura également proposé en dix-neuf éditions bon nombre d’événements marquants. Du retour fracassant de Michael Schumacher lors du Grand Prix inaugural, au fondement de l’hégémonie Ferrari l’année suivante, en passant par la première victoire de Kimi Räikkönen en 2003, au succès improbable de Jenson Button en 2009 après seulement 31 tours couverts ou encore au fameux « multi 21 » de Red Bull en 2013, l’épreuve asiatique se sera taillée, en moins de deux décennies, le statut d’incontournable du calendrier. Aussi redouté qu’apprécié par les pilotes pour la sélectivité de son tracé et ses conditions extrêmes (humidité, chaleur, pluies torrentielles) en course, le rendez-vous malais ne pouvait ainsi pas rêver plus beau vainqueur pour sa dernière représentation que celui (Max Verstappen) qui, tout comme le tracé à ses débuts, symbolise l’avenir de la discipline. Clap de fin !
Andrea Noviello
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