Les Flops du Grand Prix de Malaisie

Ferrari the flop Malaisie 2017
Deux semaines après le fiasco de Singapour, Ferrari s'est encore pris les pieds dans le tapis en Malaisie.
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Ferrari

Ferrari flop Malaisie 2017

Promue au rang de favorite de ce rendez-vous malais au soir de la première journée d’essais, l’écurie la plus titrée de l’histoire a dilapidé une chance énorme de refaire son retard au championnat en affichant une fragilité accablante dans la chaleur de Sepang. Particulièrement à leur aise sur un tracé pourtant plus conforme aux qualités de la Mercedes, les SF70-H ont été frappées par une série de pépins mécaniques, annihilant ainsi tout espoir de jouer la gagne en Malaisie. Trahi par l’électronique de son groupe propulseur en libres 3, Sebastian Vettel a ensuite vu son turbo le lâcher au plus mauvais moment alors qu’il attaquait à peine la séance qualificative. Privé de roulage dans son exercice favori du tour chronométré, le quadruple champion du monde a ainsi été contraint de s’élancer depuis la dernière place sur la grille quand une pole (ou au moins une première ligne) était largement à sa portée. Victime sans doute de l’excès de précipitation de ses mécaniciens, les hommes de Maranello n’ayant eu que deux heures pour démonter le moteur défaillant et le remplacer par la spécification 3, l’Allemand n’a jamais ensuite pu effacer son lourd handicap en course même si sa quatrième place à l’arrivée sonne comme un joli lot de consolation. Si « Baby-Schumi » est au moins parvenu à limiter les dégâts, il n’en va pas de même pour le malheureux Kimi Räikkönen. Somptueux deuxième des qualifications, il échoue à seulement 45 millièmes du poleman Hamilton, le Finlandais n’a même pas eu le loisir de défendre ses chances le dimanche après-midi, les batteries de son groupe propulseur rendant l’âme dès son tour de mise en grille. Non content de priver ses pilotes d’un possible doublé à Kuala Lumpur, la Scuderia semble progressivement perdre le fil à mesure que la tension grandit en cette fin de championnat. Les deux couacs consécutifs de Singapour et de Malaisie trahissent une fébrilité et un manque de leadership en interne qui risquent bien de mettre définitivement un terme aux ambitions mondiales de Ferrari. Un désastre.

Valtteri Bottas

Valtteri Bottas flop Malaisie 2017

Violemment tancé par Niki Lauda à l’issue d’une séance qualificative où il aura encaissé une sévère dérouillée face à son coéquipier Hamilton, il décroche un très insuffisant cinquième chrono à près de sept dixièmes du triple champion du monde, Valtteri Bottas a encore un peu plus sombré en course, achevant son calvaire dominical à 44 secondes de son chef de file. Transparent dès les essais libres, le natif de Nastola n’aura finalement existé que l’espace de quelques secondes lors de ce week-end malais à l’occasion d’un départ parfaitement négocié. Parvenu à effacer la Red Bull de Ricciardo à l’extinction des feux grâce à une impulsion diabolique, le protégé de Toto Wolff a même failli griller la politesse au futur vainqueur Verstappen en adoptant une trajectoire extérieure dans le virage 1. Trop tendre dans son combat avec le fils de Jos, le Nordique s’est logiquement incliné face au Néerlandais avant de progressivement disparaître de la circulation. Dépassé par Ricciardo dans la 9ème boucle, le champion 2011 de GP3 s’est par la suite complètement éteint. Relégué à 20 secondes de son voisin de garage à l’amorce du 21ème passage, l’ex-pilote Williams ne va opposer aucune résistance au retour de Vettel. Stoppé un tour trop tard par son écurie, le pilote Mercedes voit l’Allemand lui subtiliser facilement la quatrième place dans la 29ème boucle. Esseulé entre la Ferrari du quadruple champion du monde et la Force India de Perez en fin de Grand Prix, le Finlandais rallie l’arrivée en cinquième position à près d’une minute de l’homme de tête. Une humiliation. Surclassé tout le week-end par Hamilton, Bottas enregistre sa troisième contre-performance en quatre courses et réduit quasiment à néant ses derniers espoirs de ravir à Vettel la deuxième place du championnat. L’ombre de lui-même.

Magnussen/Sainz

Kevin Magnussen flop Malaisie 2017

Les deux pilotes les plus irresponsables du plateau ont de nouveau sévi en Malaisie. Et force est de constater qu’ils n’ont pas vraiment donné dans la demi-mesure. Coutumier des changements de lignes intempestifs et des coups de roues scandaleusement agressifs depuis son arrivée en Formule 1, Kevin Magnussen a ouvert le bal de ces « immondicité » dès le 7ème tour en se décalant, comme toujours, trop tardivement devant la McLaren d’Alonso. Totalement irresponsable et indigne d’un pilote de ce niveau, les monoplaces évoluant à plus de 300 km/h au moment des faits, l’attitude du Danois a pourtant été méticuleusement imitée dans la 24ème boucle par un Carlos Sainz lui aussi réputé pour son excès de rugosité en phase défensive. Obsédé à l’idée de ne pas laisser passer la bien plus rapide Force India d’Ocon, l’Espagnol a provoqué, un tour plus tard, un accrochage aussi stupide qu’évitable et qui va complètement ruiner le Grand Prix du Français. Comme si ces « amabilités » ne suffisaient pas, à quoi bon en effet changer de comportement puisque la Fédération Internationale de l’Automobile continue d’ignorer ouvertement ce qu’elle ose qualifier de simple incident de course, le pilote Haas en a rajouté une couche lors de la deuxième phase de son duel avec Alonso. Attaqué par le double champion du monde à l’amorce du 32ème passage, le Nordique n’a rien trouvé de mieux que de louvoyer en pleine ligne droite des stands (il va changer de ligne à quatre reprises) avant d’écarter exagérément sa trajectoire afin de pousser son adversaire dans l’herbe. Heureusement sans succès. Restés, encore une fois, impunis par une direction de course incapable de jauger la dangerosité de tels actes, ces agissements contraires à l’essence même de la course et aux plus élémentaires règles de fair-play vont pourtant bien devoir faire l’objet de sanctions un jour sous peine de rendre définitivement acceptable l’inadmissible. Une honte.

Renault

Renault flop Malaisie 2017

La bonne qualification des voitures jaunes n’aura finalement été qu’un cache-misère dans un océan de médiocrité. Rarement autant à côté de son sujet qu’à Sepang, Renault a vécu un véritable calvaire pour la dernière édition du Grand Prix de Malaisie. En souffrance à partir du samedi matin, les hommes de Cyril Abiteboul ont entraperçu une éclaircie qui sera finalement trompeuse dans l’exercice du tour chronométré. Car les 8ème et 12ème temps du duo Hulkenberg-Palmer en qualification ont, en réalité, masqué les carences des RS17 sur les longs relais. Plombé par sa sortie au large dans la fin du 1er tour, il perd trois places dans l’opération, l’Allemand n’a ensuite jamais pu raccrocher le bon wagon. Dépassé par Vettel la boucle suivante, le vainqueur 2015 des 24 Heures du Mans a tenté, en vain, d’inverser la tendance en anticipant son pit-stop dès le 10ème passage. Reparti en queue de peloton, « Hulk » va alors remonter jusqu’aux portes des points avant que ses pneus tendres à l’agonie ne l’obligent à s’arrêter de nouveau au 50ème tour. Fade seizième, le champion 2011 de GP2 termine dans les roues d’un Palmer guère plus productif dans la moiteur malaisienne. Passé lui aussi à travers de son départ, il tombe en quatorzième position, le Britannique reste cramponné aux basques de son coéquipier tout le premier relais et entrevoit même la zone des points avant d’effectuer son unique changement de gommes dans la 14ème boucle. Retourné en piste chaussé de pneus tendres, le natif d’Horsham remonte jusqu’au douzième rang, mais va anéantir toutes chances de revenir dans le top 10 en commettant deux erreurs successives, d’abord en sortant large dans le dernier virage puis en partant en tête-à-queue au virage 1, en deux tours d’intervalle. Obligé de céder face à un Grosjean équipé de pneus neufs au 49ème passage, l’Anglais regagnera finalement une position à la faveur de l’arrêt imprévu de son coéquipier pour décrocher une bien décevante quinzième place. Une course à oublier pour la marque au losange.

Andrea Noviello

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