Présentée par tous les acteurs du paddock comme celle du renouveau, cette saison 2017 de Formule 1 a, pour le moment, quasiment tenu toutes ses promesses. Si certains des vices (gestion de l’essence, DRS, dégagements bitumés, sanctions ridicules) qui empoisonnent la catégorie reine du sport automobile ces dernières années n’ont pas encore totalement été rayés de la carte, la F1 affiche cependant l’un de ses visages les plus radieux depuis l’introduction de la motorisation hybride en 2014. Facteurs principaux de ce regain de vitalité, la nouvelle réglementation technique et le changement de philosophie opéré par le manufacturier Pirelli pendant l’hiver ont favorisé une très sensible hausse des performances des monoplaces tout revalorisant la prépondérance des pilotes dans le résultat en course. Davantage impitoyables que par le passé, ces F1 au look plus agressif (quoique toujours aussi laid) ont replacé l’expérience au centre du jeu, rendant ainsi la tâche des rookies nettement moins aisée qu’auparavant. Mais là où cette F1 estampillée 2017 aura sans doute le plus réussi son opération reconquête, c’est en contribuant (enfin) à l’émergence d’un vrai rival face à l’insatiable ogre Mercedes. De retour au sommet après un exercice 2016 catastrophique au cours duquel elle n’aura pas accroché la moindre victoire, la Scuderia Ferrari s’est positionnée d’entrée comme la principale force d’opposition des flèches d’argent, mettant ainsi fin à l’assommante hégémonie des hommes de Toto Wolff. Déjà crédité de deux succès, contre un seul à son rival Lewis Hamilton, Sebastian Vettel semble désormais avoir toutes les cartes en main pour redonner à la course au titre tout le sel qu’elle avait perdu lorsqu’elle ne se résumait qu’à une lutte intestine au sein de l’écurie britanico-germanique. Vive le changement !
Andrea Noviello
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