Homme le plus rapide de la journée du vendredi, Charles Leclerc a démarré de la meilleure des manières son week-end à domicile. Impressionnant d’aisance dans les rues de sa Principauté natale, le pilote Ferrari a devancé au terme des libres 2 la Mercedes de Lewis Hamilton (2e) et l’Aston Martin de Fernando Alonso (3e).
Jeudi après-midi au cœur de l’hospitalité Ferrari et alors qu’un violent orage s’abattait sur la Principauté, il balançait entre prudence et optimisme. Conscient des lacunes de la SF-24 dans les virages lents, Charles Leclerc voulait tout de même croire à un possible exploit des rouges ce week-end en terre monégasque. Prenant en exemple l’édition 2021 où la mythique écurie de Maranello avait su tirer son épingle du jeu sur l’iconique et si singulier tracé princier malgré une monoplace pas forcément très compétitive jusque-là, le chef de file de la Scuderia essayait de se convaincre qu’un tel scénario pouvait se répéter cette année encore. Bien lui en a pris.
Déjà très compétitif lors de la première séance libre du début d’après-midi (il a signé le cinquième temps malgré des gommes médiums. Ndlr), l’enfant prodige de la Principauté s’est montré encore plus à son avantage lors des FP2, décrochant au terme d’une cession dominée de bout en bout le chrono de référence de cette journée du vendredi. « Jusqu’ici, on a réalisé du très bon travail, déclare satisfait le protégé de Nicolas Todt. Mais on doit continuer de bosser tout en restant concentrer sur nous-même. Dans l’ensemble, on a une bonne voiture ici. Je me sens en confiance avec elle. Il est super important de garder ce rythme jusqu’aux libres 3, car c’est comme ça que cela marche à Monaco. Tout se jouera demain en qualification quand tout le monde ira chercher la limite. »
Hamilton et Alonso en trouble-fêtes
Auteur du meilleur temps des essais libres 2 en 1’11’’278, Charles Leclerc a repoussé son plus proche poursuivant Lewis Hamilton (1’11’’466. Ndlr) à près de deux dixièmes derrière lui, un écart qui grimpe même jusqu’à la demi-seconde pour le leader du championnat Max Verstappen (1’11’’813. Ndlr) seulement quatrième de cette dernière séance de la journée. Visiblement insatisfait du comportement de sa Red Bull, le Néerlandais s’est notamment beaucoup plaint de l’équilibre précaire de la RB20 sur les phases de freinage et au passage des bosses, le triple champion du monde va avoir beaucoup de travail d’ici demain pour espérer régler le comportement erratique de sa monoplace en terre princière et ainsi réussir, comme à Imola le week-end dernier, à revenir dans le match à l’heure fatidique des qualifications.
« Je ne suis pas certain de pouvoir décrire ce qu’il se passe, confesse le natif d’Hasselt à l’issue d’une première journée des plus frustrantes. C’est très difficile. Ce n’est pas quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas, mais c’est définitivement la version la plus extrême de la pire issue possible du week-end jusqu’à présent. Il y a beaucoup de bosses, de bordures et de changements de carrossage sur la piste. Pour nous, elles sont juste impossibles à prendre. À chaque fois que l’on passe dessus, on perd énormément de temps au tour. » Étincelant l’an dernier dans les rues de la Principauté, Fernando Alonso (1’11’’753. Ndlr) a créé la surprise ce vendredi en s’octroyant la troisième meilleure performance du jour à un peu moins de cinq dixièmes d’un Charles Leclerc parti à la vitesse de l’éclair dans son jardin monégasque.
Andrea Noviello
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