Les Flops du Grand Prix d’Azerbaïdjan

Sebastian Vettel the flop Azerbaïdjan 2017
En heurtant volontairement Hamilton lors du second restart, Sebastian Vettel s'est puni tout seul.
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Sebastian Vettel

Sebastian Vettel flop Azerbaïdjan 2017

Grand gagnant de cette huitième manche de la saison sur le plan purement comptable, il reprend deux points à Hamilton au classement pilotes, Sebastian Vettel est pourtant reparti de Bakou avec une réputation sérieusement ternie. En assénant un coup de roue aussi gratuit que puéril à son principal rival au championnat au moment du deuxième restart, l’Allemand a non seulement ruiné ses chances de victoire en Azerbaïdjan, mais s’est surtout attiré les foudres d’une bonne partie du paddock. Entamé du pied gauche, le pilote Ferrari devant basculer sur une ancienne spécification de son moteur suite à un problème hydraulique en essais libres, le week-end du quadruple champion du monde ne connaîtra pas de véritable embellie. Devancé en qualification par son coéquipier Räikkönen, il enregistre le quatrième temps à un dixième du Finlandais, le natif d’Heppenheim prend le meilleur sur « Ice-Man » dans le 1er tour grâce à l’accrochage entre son voisin de garage et la Mercedes de Bottas. Installé en deuxième position à distance respectable (3,3 secondes) du leader Hamilton, le quadruple champion du monde profite de la première neutralisation de la course pour chausser les gommes tendres au 13ème passage. Parvenu à résister à l’attaque de Perez lors du restart, le fer de lance de la Scuderia va tout perdre sept boucles plus tard au moment de la seconde relance. Surpris par le ralentissement soudain d’Hamilton, « Baby-Schumi » percute l’arrière de la Mercedes avant de laisser (bêtement) éclater sa colère en heurtant volontairement le Britannique. Logiquement sanctionné d’un Stop-and-Go de dix secondes, l’ancien prodige de Red Bull exécute sa pénalité au 34ème tour après avoir pris le soin de se bâtir une marge de 28 secondes sur Hamilton. Ressorti sous le nez de l’Anglais en septième position, le pilote flanqué du numéro 5 résistera jusqu’à au bout aux assauts du triple champion du monde non sans avoir dépassé Alonso, Magnussen et Ocon pour le gain de la quatrième place. Reste que son comportement inexcusable du 20ème passage risque de valoir à Vettel de bien mauvaises surprises à l’avenir si d’aventure un tel coup de sang venait à se reproduire. Gare à tout nouveau dérapage.

Force India

Force India flop Azerbaïdjan 2017

Passée maître dans l’art d’enchaîner les exploits, la sympathique écurie indienne a complètement perdu les pédales à l’occasion de cette huitième étape de la saison. Comment une équipe aussi soudée et unie par le passé a-t-elle pu ainsi basculer dans une véritable guerre ouverte entre ses deux pilotes ? Alors que les tensions du Canada semblaient s’être apaisées, il n’aura suffi que d’une seule empoignade virile contre le mur du deuxième virage pour les raviver et ruiner le week-end du team cher à Vijay Mallya. Privé d’un possible podium par son coéquipier il y a deux semaines à Montréal, Esteban Ocon a, cette fois, endossé le rôle du « méchant » en tassant délibérément son voisin de garage Sergio Perez lors du deuxième restart au 20ème tour. Aussi inutile que dommageable pour les deux hommes, le Français ayant de toute façon pris l’avantage sur « Checo », cet excès d’agressivité du protégé de Mercedes a sans doute privé Force India du plus beau résultat de son histoire. Respectivement quatrième et cinquième au moment des faits, le Mexicain et le Tricolore auraient très certainement pu jouer la victoire dans les rues de Bakou compte tenu des problèmes de Massa, Vettel et Hamilton après l’interruption sous drapeau rouge. Au lieu de ça, Perez et Ocon ont préféré, une nouvelle fois, se tirer dans les pattes, quitte à briser la belle harmonie qui régnait depuis des années dans les ateliers de Silverstone. Si la sixième place sous le drapeau à damier du champion 2015 de GP3 sonne comme un (maigre) lot de consolation, l’abandon (rupture du siège) du natif de Guadalajara risque en revanche de sérieusement plomber le climat en interne. Bousculé comme jamais à l’intérieur d’une équipe qu’il a très largement conduit au niveau qui est le sien aujourd’hui, Perez ne va très probablement pas rester sans réaction face à l’émergence d’Ocon. Charge désormais à Force India de ne pas envenimer une situation déjà brûlante entre les deux. Plus facile à dire qu’à faire.

Jolyon Palmer

Jolyon Palmer flop Azerbaïdjan 2017

En Formule 1 peut-être plus qu’ailleurs certains signes ne trompent pas. Privé de qualification par l’embrasement de sa Renault le samedi matin en libres 3, Jolyon Palmer a vécu un Grand Prix d’Azerbaïdjan pour le moins expéditif. Sept petits tours et des problèmes d’allumage mettaient fin à son dimanche après-midi. S’il n’est pour rien dans les deux avaries techniques qui l’ont affecté dans les rues de Bakou, l’Anglais a toutefois le don d’attirer à lui les ennuis ces derniers temps. Sa sortie de piste le vendredi en essais libres à l’entrée de la vieille ville illustre d’ailleurs parfaitement sa fébrilité du moment. Sévèrement malmené par son coéquipier Hulkenberg, le fils de Jonathan a tendance à trop vouloir compenser son manque de vitesse naturelle par un excès d’agressivité. Résultat : dans un week-end où il aurait pu avoir sa carte à jouer avec l’abandon du vainqueur 2015 des 24 Heures du Mans, le natif d’Horsham a encore un peu plus mis en péril son fauteuil dans le baquet de la RS17. Préféré pendant l’hiver à Magnussen, le champion 2014 de GP2 peine pourtant à confirmer sa bonne deuxième partie de saison 2016. Seul pilote du plateau constamment battu par son voisin de garage dans l’exercice du tour chronométré, le Britannique affiche un bilan tout aussi catastrophique en course. Excepté à Monaco où « Hulk » n’a pas vu l’arrivée suite à une défaillance de sa boîte de vitesse, jamais le pilote Renault n’a réussi à devancer le protégé de Willi Weber. Alors que la rumeur Sainz commence sérieusement à prendre de l’ampleur en interne et que la chimère Kubica a, de nouveau, été avancée, Palmer semble lentement mais surement se diriger vers la sortie. Sans un sursaut significatif et rapide de ses performances, il ne vivra pas de troisième saison en Formule 1. Au pied du mur.

Romain Grosjean

Romain Grosjean flop Azerbaïdjan 2017

Pas (complètement) catastrophique de prime abord, sa treizième place sous le drapeau à damier prend toute sa signification si l’on s’attarde sur le nombre d’abandons de ce Grand Prix d’Azerbaïdjan. Au total ils sont sept à ne pas avoir franchi la ligne d’arrivée ce qui fait de Romain Grosjean la lanterne rouge de cette huitième épreuve de la saison. Derrière Vandoorne et sa catastrophique McLaren-Honda. Derrière surtout, et c’est encore pire, le duo de chez Sauber Wehrlein-Ericsson. C’est bien simple rien n’a fonctionné pour le Tricolore sur les bords de la Mer Caspienne. Dépourvu de toutes sensations au volant, la faute à ses éternels problèmes de frein, le pilote Haas a d’abord subi un sérieux camouflet en qualification. Incapable de se hisser en Q2 à l’image de son coéquipier Magnussen, le Français a dû se contenter d’un bien modeste dix-septième chrono à plus de six dixièmes du temps réalisé par le Danois. Son Grand Prix ne sera guère plus reluisant. Seizième sur la grille grâce à la pénalité d’Alonso, le natif de Genève réalise un assez bon envol et se hisse au quatorzième rang. Facilement venu à bout de Wehrlein dans le 1er tour, le champion 2011 de GP2 doit marquer un premier arrêt anticipé dès la fin de la 4ème boucle. Rétrogradé en avant-dernière position, l’ancien protégé d’Éric Boullier parvient tout de même à remonter dans la hiérarchie à la faveur des différents abandons dont celui de Palmer au 8ème passage. Pourtant rien ne marche pour l’ex-membre Lotus. Exaspéré par ses ennuis de freins, le Français demande même à son ingénieur de l’arrêter dans le cas où la situation venait à s’empirer. Neuvième lors du troisième restart, Grosjean va complètement s’écrouler en fin d’épreuve, perdant quatre positions dans la deuxième moitié du Grand Prix. Un véritable calvaire marqué par quatre passages par les stands (3ème, 14ème, 22ème et 36ème tour) et une arrivée sur la ligne à un tour du vainqueur (il est le seul dans ce cas) Ricciardo. Affligeant.

Andrea Noviello

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