Billet d’humeur : Combat de rue !

Billet d'humeur Azerbaïdjan 2017
L'épisode de la safety-car a définitivement fait basculer les rapports entre Hamilton et Vettel.
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Jusque-là leurs rapports étaient restés cordiaux. Trop diront les mauvaises langues. Malgré une lutte féroce entamée dans les rues de l’Albert Park, les deux principaux prétendants à la couronne mondiale n’avaient encore jamais franchi la ligne blanche de l’animosité. Entre des déclarations de respect mutuel par médias interposés, de franches accolades à la descente de leur monoplace ou encore quelques jolis duels dans l’exercice des qualifications, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel s’étaient (surtout) distingués par leur correction sur la piste et en dehors. Là où le binôme des flèches d’argent Rosberg-Hamilton avait rapidement implosé ces dernières saisons, là où les rivaux les plus célèbres de la discipline Senna-Prost s’étaient entre-déchirés pendant des années, les fers de lance de Mercedes et de Ferrari se gardaient bien de toutes polémiques inutiles à l’heure où chaque course se résumait à un intense et âpre duel entre les deux forces majeures de ce 68ème championnat de l’histoire. Si la sortie des stands autoritaire de « Baby-Schumi » à Barcelone avait quelque peu froissé l’égo du triple champion du monde, ce premier face-à-face musclé n’avait pas pour autant refroidi les relations de ces amoureux des combats épiques. Au contraire, l’épisode catalan avait même renforcé leur désir commun de prouver à tout le microcosme de la Formule 1 qu’il était (encore) possible de se battre sans forcément tomber dans une guerre ouverte et destructrice. Malheureusement, leur vœu pieux s’est heurté à une logique implacable. Celle de l’élément déclencheur. La violation du pacte de « non-agression » à Imola avait provoqué une fracture définitive entre Senna et Prost. La touchette de Spa avait, quant à elle, mis le feu aux poudres entre Rosberg et Hamilton. Cette fois, il n’aura fallu que d’un ralentissement quelque peu sournois de ce même Hamilton derrière la voiture de sécurité et d’une réaction épidermique de Vettel pour déclencher les hostilités. À l’image des (trop) nombreux morceaux de carbone éparpillés sur le tarmac de Bakou, la belle entente entre les deux hommes forts de cet exercice 2017 a volé en éclat en Azerbaïdjan, basculant dans un certes moins policé, mais autrement plus passionnant combat de rue !

Andrea Noviello

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