Crédité des deux meilleurs chronos de la journée du vendredi, Charles Leclerc a immédiatement affiché la couleur dans les rues de sa Principauté natale. Déterminé à vite oublier la déception de Barcelone, le pilote Ferrari visera haut cet après-midi en qualification.
La dernière fois qu’il a arpenté ce si familier tracé de Monaco au volant d’une monoplace, il a terminé (prématurément) sa course en marche arrière contre les barrières Tecpro du célèbre virage de la Rascasse. Venu en voisin parader au volant de la mythique Ferrari de Niki Lauda à l’occasion de la treizième édition du Grand Prix de Monaco Historique, Charles Leclerc avait vu le disque de frein avant-gauche de la 312B3 l’envoyer dans le décor, perpétuant par la même occasion la « scoumoune » qui l’accompagne dans son jardin de la Principauté depuis sa première apparition à domicile du temps de la Formule 2 en 2017. Marri d’avoir, bien malgré lui, chiffonné l’une des plus emblématiques F1 de l’histoire de la Scuderia, le Monégasque a cependant vite tourné la page de cette énième péripétie à la maison.
Revanchard après son très malheureux abandon de Barcelone du week-end dernier (Leclerc avait été trahi par une défaillance de son turbo et de son MGU-H dans le 27ème tour alors qu’il dominait largement les débats en Espagne. Ndlr), le protégé de Nicolas Todt est parfaitement rentré dans ce septième rendez-vous de la saison 2022 en s’octroyant le meilleur temps des deux séances libres de la journée du vendredi. « Les sensations n’étaient pas géniales en FP1, tempère toutefois la figure de proue de Maranello à l’issue de cette mise en route dans les rues de la Principauté. Elles étaient un peu meilleures en FP2, mais je pense que nous allons devoir faire un autre pas en avant d’ici demain. Tout le monde conserve une petite marge le vendredi donc pour l’instant c’est un peu l’inconnue pour nous les pilotes. »
« Les sensations de départ sont positives »
Homme le plus rapide du jour en 1’12’’656, le pilote Ferrari a devancé son coéquipier Carlos Sainz (1’12’’700. Ndlr) de 44 minuscules millièmes de seconde, la première Red Bull de Sergio Perez (1’13’’035. Ndlr) de trois gros dixièmes et son principal rival dans la course au titre Max Verstappen (1’13’’103. Ndlr) de près d’une demi-seconde. Particulièrement actif lors de cette première journée de roulage (il a couvert 59 tours sur l’ensemble des deux séances. Ndlr), l’enfant du pays a d’abord enchaîné les runs en gommes médiums en début d’après-midi avant de passer en revue les pneus durs et les pneus tendres de la gamme Pirelli lors la seconde cession du jour. Performant quelque soit l’enveloppe chaussée sur sa reluisante F1-75, le petit prodige monégasque a logiquement affiché sa satisfaction à sa descente de voiture bien qu’il considère posséder encore une belle marge de progression devant lui.
« L’auto a l’air compétitive, se réjouit le pilote flanqué du numéro 16. Notre rythme de course semble bon même si ce n’est jamais évident de bien l’évaluer quand on est confronté à autant de trafic. Les sensations de départ sont positives donc j’espère que nous serons en mesure de progresser comme nous le voulons demain (aujourd’hui. Ndlr) et que nous pourrons ainsi réaliser un week-end solide à partir de là. Pour l’instant, j’y suis allé pas à pas et je dois reconnaître que tout s’est bien passé jusqu’à présent. Mais ce n’est que lorsque l’on franchit le dernier step que les risques deviennent plus élevés. On ne le fera qu’en qualification. » Poleman l’an dernier sur son circuit, Leclerc va tenter de réaliser la passe de deux cet après-midi lui qui n’a plus été battu dans l’exercice du tour chronométré depuis le Grand Prix d’Emilie-Romagne en avril dernier.
Andrea Noviello
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