Grand habitué de la manche princière, Mister John of B a disputé cette année le Grand Prix de Monaco Historique dans trois catégories distinctes. Outre sa participation en Série D et Série E, le pilote aixois a également officié dans la série G au volant de la sublime Ligier JS11/15 de 1980.
Mister John of B est du genre touche à tout. Un pilote éclectique capable de passer sans difficulté aucune et dans un temps imparti particulièrement restreint d’une Lola MK4 de 1962 à une Matra MS 120C de dix ans sa cadette. Chaque possibilité de prendre la piste représente pour lui une occasion unique à ne galvauder sous aucun prétexte. Car le gentleman driver originaire d’Aix voue une passion infinie pour la course automobile. Son appétence pour la vitesse et le pilotage, il la tire d’une enfance baignée dans la lecture de Michel Vaillant, Sport Auto et autres Champion. Alors quand on lui propose d’enrichir encore davantage son programme de course, il n’y réfléchi pas à deux fois. Il fonce.
« J’ai l’habitude de conduire exclusivement des voitures qui m’ont fait rêver étant plus jeune, explique le pilote amateur français. J’estime, en outre, qu’il existe de très belles autos de course françaises donc avec l’ouverture cette année aux F1 des années 79-80, je ne me voyais pas refuser l’opportunité de pouvoir rouler à bord d’une Ligier JS11/15. Cette voiture a signé la pole ici en 1980 aux mains de Didier Pironi. La ramener sur le terrain de ses exploits passés me procure un plaisir immense. » Confiée par un propriétaire privé au Tricolore, la monoplace conçue à l’époque sous les coups de crayons de Gérard Ducarouge a néanmoins perdu l’une de ses principales caractéristiques avec les années : ses jupes coulissantes.
« Ces F1 restent dangereuses »
L’utilisation de cet artifice aérodynamique responsable du si redoutable et redouté effet de sol banni sous l’autel de la sécurité par la FIA, Mister John of B a donc dû adapter en conséquence les réglages d’une F1 relativement exigeante sur le plan physique. Une contrariété infime au regard du plaisir pris par celui qui a déjà connu la joie d’une victoire en Principauté et qui ne manquerait pour rien au monde le rendez-vous monégasque. « C’est toujours mythique de revenir à Monaco, s’enthousiasme le pilote aixois. Tous les deux ans, de plus en plus de passionnés viennent rouler ici à bord de voitures qui ont marqué l’histoire de la Formule 1 et du Grand Prix de Monaco. »
Pleinement conscient de la chance qui lui est offerte, le Français a savouré chaque tour de piste au volant de l’ancienne machine de Jacques Laffite. Il n’a toutefois pas commis l’imprudence de se laisser griser par les performances d’une F1 certes toujours capable d’affoler le chronomètre malgré l’amputation de sa pièce maîtresse, mais aux standards de sécurité pour le moins archaïques en comparaison à ceux qui régissent les monoplaces modernes. « L’objectif n’est pas d’aller chercher les limites ou de se confronter aux pilotes pros, corrobore le gentleman driver. Rouler ici est une chance. Ces F1 restent dangereuses. Quand on en prend le volant, il ne faut pas occulter cette donnée et en garder un petit peu sous le pied. Seul le plaisir doit prévaloir. »
Andrea Noviello
Toutes mes félicitations pour cette 3e plalce sur une voiture française mythique Matra à l’occasion du Grand Prix historique 2024 de Monaco.
Magnifique freinage pour la 3e place sur la Ferrari
Amicalement
Jean Guy Léveillé