Qualification : Hamilton met tout le monde d’accord

Lewis Hamilton qualification Azerbaïdjan 2017
Lewis Hamilton a écrasé la concurrence à Bakou pour signer la 66ème pole position de sa carrière.
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Discret depuis l’entame du week-end, Lewis Hamilton est sorti de sa torpeur au meilleur des moments pour s’offrir le chrono de référence des qualifications du Grand Prix d’Azerbaïdjan. Malgré une petite erreur en début de Q3, l’Anglais est allé chercher avec panache la 66ème pole position de sa carrière, collant près de cinq dixièmes à l’autre Mercedes de Valtteri Bottas et une seconde pleine à la Ferrari de Kimi Räikkönen.

Sa pole du Canada l’avait placé à la hauteur de son idole de toujours Ayrton Senna. Celle de Bakou, toute aussi magnifique, vient de le faire grimper encore un peu plus haut dans la hiérarchie des meilleurs performeurs sur un tour chronométré. Avec 66 pole positions au compteur, Lewis Hamilton n’est désormais devancé que par le seul Michael Schumacher (68) dans ce palmarès à haute portée symbolique. Une preuve de plus, si cela était nécessaire, que le Britannique est bien de la race des très grands. Réputé depuis son arrivée dans la discipline en 2007 pour son incroyable aisance dans l’exercice du tour chronométré, le natif de Stevenage avait pourtant quelque peu perdu la main en cette saison 2017. Déjà battu à trois reprises (Sakhir, Sotchi et Monaco), le natif de Stevenage semblait se diriger vers un quatrième revers dans les rues traîtres de Bakou.

Pas franchement flamboyant le vendredi en essais libres (5ème et 10ème), l’Anglais n’avait pas totalement rassuré lors de l’ultime répétition du samedi matin (3ème à quatre dixièmes de Bottas) sur sa faculté à tirer le meilleur parti d’une monoplace certes très performante, mais particulièrement difficile à dompter. C’eût été oublier un peu vite l’incroyable capacité du pilote Mercedes à se sublimer en qualification. Après avoir déjà placé la barre très haut en Q1 et en Q2, Hamilton a littéralement éclipsé la concurrence lors de son ultime tentative en Q3, signant au passage sa cinquième pole de l’année. « C’est l’un des tours les plus excitants que j’ai eu à couvrir depuis le début du championnat, clame le fils d’Anthony. J’avais beaucoup de pression suite à mon erreur dans mon premier tour. En sortant du dernier virage, j’ai prié pour que ce soit suffisant. L’équipe a encore réalisé un superbe travail. La course s’annonce difficile demain, mais nous sommes dans la meilleure position possible en vue du départ. »

Des Ferrari hors du coup

Crédité du tour le plus rapide de l’histoire de Bakou en 1’40’’593, Hamilton a relégué son coéquipier Valtteri Bottas à près d’une demi-seconde de son chrono. Particulièrement fringant ce week-end, le Finlandais a cru, un court instant, tenir la pole après sa bonne première tentative en Q3. Mais comme tous les autres adversaires du triple champion du monde, le natif de Nastola a finalement dû se résoudre à subir la (nette) supériorité de l’Anglais. « Je suis déçu, avoue le pilote Mercedes. Je voulais vraiment cette pole. Malheureusement, j’ai rencontré quelques difficultés à bien monter mes pneus en température. Mon tour n’a donc pas été parfait. » Si l’ancien pensionnaire de Williams prend une jolie claque dans l’exercice du tour chronométré, l’addition est encore plus salée du côté des Ferrari. Visiblement moins à l’aise que les flèches d’argent dans la gestion de leurs gommes, les monoplaces rouges ont cumulé les petites fautes tout au long de la séance et n’ont jamais donné l’impression de pouvoir rivaliser avec les Mercedes.

Rejeté à plus d’une seconde du poleman Hamilton, Kimi Räikkönen (3ème) tire toutefois son épingle du jeu face à un Sebastian Vettel (4ème) affaibli par l’utilisation de l’ancienne version de son groupe propulseur. Privé de roulage dans la matinée suite à un problème hydraulique sur son moteur Renault, Max Verstappen (5ème) a, lui, confirmé ses bonnes dispositions à Bakou en devançant très largement son coéquipier chez Red Bull Daniel Ricciardo (10ème). Nettement moins saignant cette saison en qualification, l’Australien a de surcroît commis l’irréparable lors de sa dernière tentative en Q3 en partant frapper le mur en sortie du virage 6. Le Grand Prix de « Smiling » s’annonce d’ores et déjà compliqué puisque le protégé d’Helmut Marko partira derrière quatre monoplaces nettement plus rapides que sa RB13 en ligne droite. Au centre de tous les regards il y a deux semaines au Canada, le duo Force India a encore réalisé une superbe prestation d’ensemble, Sergio Perez (6ème) précédant de quelques millièmes seulement son voisin de garage Esteban Ocon (7ème).

La bonne surprise Stroll

Sans doute boosté par ses premiers points inscrits à domicile, Lance Stroll (8ème) signe, comme le pilote français, sa meilleure qualification de l’année et se permet même, c’est aussi une première, de dominer son expérimenté coéquipier Felipe Massa (9ème). « Jusqu’ici, tout se déroule d’une manière formidable pour nous, savoure le rookie. Je me suis immédiatement senti en confiance avec la piste et l’équilibre de la voiture. Il m’a simplement manqué un peu de temps en Q3 parce qu’avec un seul tour rapide, je n’ai pas eu la sensation de bien faire fonctionner les pneus. » Restées coincées aux portes de la dernière partie de cette séance qualificative, les Toro Rosso de Daniil Kvyat (11ème) et de Carlos Sainz (12ème) monopolisent la sixième ligne de la grille et partiront avec l’ambition de grapiller quelques points en course. Parvenu à hisser sa Haas en Q2, Kevin Magnussen (13ème) s’offre également la satisfaction de précéder pour la quatrième fois de l’année son voisin de garage Romain Grosjean (17ème).

Empêtré dans ses éternels problèmes de freins, le Tricolore a souffert le martyre dans les rues de Bakou et enchaîné les fautes de pilotage. Guère plus à son aise sur les bords de la Mer Caspienne, la seule Renault rescapée de Nico Hulkenberg, Jolyon Palmer ne participant pas à la séance suite à l’embrasement de sa monoplace dans la matinée en libres 3, empoche un bien modeste quatorzième chrono. Victime d’un problème électronique en fin de Q2, l’Allemand s’élancera devant la surprenante Sauber de Pascal Wehrlein (15ème). Seizième chrono du jour, Fernando Alonso partira finalement depuis l’avant-dernière place sur la grille à cause de sa ribambelle de pénalité (40 places) pour changement de groupe propulseur. Une nouvelle fois nettement dominés par leurs coéquipiers respectifs, Marcus Ericsson (18ème) et Stoffel Vandoorne (19ème) closent la marche de ces huitièmes qualifications de l’année même si au jeu des rétrogradations, les deux hommes s’élanceront un rang plus haut demain sur la grille de départ.

Andrea Noviello

Lance Stroll qualification Azerbaïdjan 2017
Après des mois de galères, Lance Stroll domine enfin son coéquipier Felipe Massa en qualification.
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