Qualification : Räikkönen retrouve une seconde jeunesse

Kimi Raikkonen qualification Monaco 2017
Kimi Raikkonen signe à Monaco la 210ème pole position d'une Ferrari en Formule 1.
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Progressivement monté en puissance tout au long du week-end, Kimi Räikkönen a décroché le meilleur chrono lors des qualifications du Grand Prix de Monaco. Seul gros bras auteur d’une dernière tentative sans faute, le Finlandais enlève la 17ème pole position de sa carrière près de neuf ans après celle conquise à Magny-Cours en 2008. Le champion du monde 2007 devance d’un souffle l’autre Ferrari de Sebastian Vettel et la Mercedes de Valtteri Bottas.

Régulièrement jeté au pugilat par une presse italienne toujours prompte à vilipender celui qu’elle a longtemps glorifié dans le passé, Kimi Räikkönen est pourtant loin de démériter depuis l’ouverture du championnat dans les rues de l’Albert Park. Si la réussite ne fut pas toujours sa meilleure compagne et si ses résultats bruts tendent plutôt à le desservir en comparaison à ceux enregistré par son coéquipier Sebastian Vettel, le Finlandais a su conserver son éternel flegme quitte à passer pour quelqu’un de dilettante. Toujours aussi sûr de sa force, le champion du monde 2007 a préféré se focaliser sur lui-même avant de poser un à un les jalons de se retour au sommet de la hiérarchie. En Russie déjà, « Ice-Man » était passé tout près d’un putsch magnifique en qualification. Une double erreur en fin de tour lors de son ultime tentative allait hélas repousser l’échéance. Ce n’était que partie remise.

Pas suffisamment rapide pour venir jouer les troubles fêtes il y a deux semaines à Barcelone, Räikkönen a donc attendu le circuit le plus exigeant de la saison pour enfin montrer que son talent ne s’était pas étiolé avec le poids des ans. Comme lors de sa plus belle période chez McLaren, le Nordique a sorti un dernier tour de toute beauté et coiffé près de neuf ans après la précédente sa 17ème pole position en F1. « Je suis très heureux de cette pole, confie le pilote de la Scuderia. On a un peu souffert en début de week-end, mais à force de travail on a réussi à arranger les choses avant la qualification. Les sensations dans la voiture étaient bonnes et j’ai donc pu attaquer. On part depuis la meilleure place demain, mais cela ne garantit rien pour autant. On a deux voitures en première ligne donc on va essayer d’en tirer le meilleur parti. »

Une pole record

Crédité du chrono de référence en 1’12’178, Räikkönen a tout simplement pulvérisé l’ancien record de la piste qu’il détenait depuis 2006 (1’13’’532). Seul pilote pas pris à défaut sur l’impitoyable tracé princier, le Finlandais a l’occasion d’inscrire demain, et ce pour la deuxième fois sa carrière, son nom au palmarès de l’épreuve monégasque, lui qui s’y est déjà imposé en 2005. Mais pour ce faire, « Ice-Man » devra avant tout contrer les velléités de son coéquipier chez Ferrari Sebastian Vettel (2ème). Sans doute revanchard après s’être vu souffler la pole par le champion du monde 2007 pour 43 minuscules millièmes, l’Allemand voudra très certainement effacer l’infime erreur (il a manqué la corde au virage du Fairmont) qui l’a privé de la position de pointe sur la grille de départ. Si la Scuderia monopolise la première ligne de ces qualifications monégasque, elle ne devra toutefois pas oublier de surveiller dans ses rétros la menace Valtteri Bottas (3ème).

Bien qu’handicapé par l’empattement XXL de sa Mercedes, le Finlandais est parvenu à se mêler à la lutte pour la pole, échouant finalement à seulement 45 millièmes de Räikkönen. Autrement moins à son avantage sur un tracé qu’il apprécie pourtant tout particulièrement, l’autre pilote des flèches d’argent Lewis Hamilton (14ème) a connu un après-midi complètement galère dans les rues de la Principauté. Perturbé par le manque de grip de sa W08, le triple champion du monde n’a jamais su trouver le bon rythme, se faisant même piteusement éliminé dès la Q2 après que Stoffel Vandoorne (10ème) ait fracassé sa McLaren contre le rail dans le deuxième esse de la Piscine. « Je n’arrive pas à trouver l’origine du problème ce week-end, déplore le Britannique. C’est vraiment décevant. Sans le drapeau jaune, je rentrais en Q3. Je ne pense toutefois pas que j’aurais pu faire beaucoup mieux qu’un top cinq aujourd’hui. »

Hamilton aux abonnés absents

L’absence d’Hamilton dans la dernière partie des qualifications ouvrant des perspectives à plusieurs de ses adversaires, les Red Bull n’ont pas manqué l’occasion de se placer en embuscade derrière le trio Räikkönen-Vettel-Bottas. Comme c’est souvent le cas depuis plusieurs Grand Prix, Max Verstappen (4ème) a de nouveau dominé dans l’exercice de vitesse pure un Daniel Ricciardo (5ème) nettement moins saignant qu’il ne l’avait été douze mois auparavant. Pas forcément attendu à pareille fête en Principauté, Carlos Sainz (6ème) a, en revanche, encore épaté sur un tour chrono, l’Espagnol damant à la régulière le pion à la Force India de Sergio Perez (7ème) et à la Haas de Romain Grosjean (8ème). Revenu de nulle part après avoir connu une ribambelle de problèmes depuis le début du week-end, le Tricolore a frisé la correctionnelle en Q1 à la suite d’une dérobade mal maîtrisée de son train-arrière au niveau du virage de Mirabeau.

Qualifié à une très belle neuvième place pour son grand retour au volant d’une Formule 1, Jenson Button devra cependant s’élancer depuis la dernière place sur la grille de départ à la suite d’une pénalité de 15 places sur la grille pour avoir procédé au changement de son MGU-H, MGU-K et de son turbo. Si le trio composé de Daniil Kvyat (11ème), de Nico Hulkenberg (12ème) et de Kevin Magnussen (13ème) peut logiquement prétendre aux points demain, il n’en va en revanche pas de même pour Felipe Massa (15ème), Esteban Ocon (seulement 16ème après sa sortie de piste en libres 3), Jolyon Palmer (17ème) ou encore Lance Stroll (18ème). Que dire alors des deux Sauber une nouvelle fois reléguées sur la dernière ligne de la grille de départ. Incapable de compenser la faiblesse de son package sur l’impitoyable tracé princier, Pascal Wehrlein signe le dix-neuvième chrono du jour et précède son coéquipier Marcus Ericsson (20ème) bon dernier après avoir tutoyé d’un peu trop près le rail dans la chicane du port.

Andrea Noviello

Carlos Sainz qualification Monaco 2017
Carlos Sainz s’est de nouveau montré épatant en qualification avec le sixième chrono du jour.
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