Les Tops du Grand Prix d’Australie

Sebastian Vettel the top Australie 2017
Sebastian Vettel conquiert en Australie la 225ème victoire d'une Ferrari en Formule 1.
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Sebastian Vettel

Sebastian Vettel top Australie 2017

Fébrile, frustré et ronchon la saison passée, Sebastian Vettel a recouvert en l’espace d’un seul week-end toutes les qualités qui avaient fait de lui un quadruple champion du monde du temps de sa splendeur chez Red Bull. Seul pilote en mesure de contrecarrer l’hégémonie des Mercedes dans l’exercice du tour chronométré, il signe le deuxième temps de la séance à deux dixièmes du poleman Hamilton, l’Allemand a confirmé en course les promesses générées par la SF70H pendant l’hiver. Auteur d’une mise en action suffisamment bonne pour contrer l’assaut d’un Bottas pourtant mieux parti que lui, « Baby-Schumi » s’est évertué pendant tout son premier relais à mettre la pression à Hamilton. Une tactique qui va rapidement porter ses fruits. Propulsé en tête de la course par l’arrêt au stand précipité du natif de Stevenage à la fin de la 17ème boucle, le fer de lance de la Scuderia enchaîne les meilleurs tours en piste les uns derrières les autres, se construisant progressivement une avance suffisante sur Hamilton. Appelé à son box dans le 23ème passage afin de monter les pneus tendres, le natif d’Heppenheim ressort sous le nez de la Red Bull de Verstappen et la Mercedes de son rival Hamilton. Clairement plus à l’aise que l’Anglais avec cette spécification de gommes, le pilote flanqué du numéro 5 creuse tranquillement l’écart au point de compter une marge de dix secondes sur la flèche d’argent au 44ème passage. Souverain comme à ses plus belles heures, l’ancien protégé d’Helmut Marko s’en va chercher dans les rues de l’Albert Park une 43ème victoire en F1 aussi méritée que stimulante pour son mental. Après s’être trop laissé empoisonner par ses coups de sang en 2016, Vettel retrouve le sourire et met, par la même occasion, fin à dix-huit interminables mois de disette. Impérial.

Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top Australie 2017

Obnubilé à l’idée de reconquérir une couronne mondiale que ne lui disputera plus son désormais ancien meilleur ennemi chez Mercedes Nico Rosberg, Lewis Hamilton a bien failli démarré son exercice 2017 sur des bases aussi élevées que sa fin de saison dernière. Intouchable le vendredi, le Britannique a de nouveau assommé la concurrence en qualification, décrochant le 62ème pole position de sa carrière avec plus de deux dixièmes d’avance sur son dauphin Vettel. Parfait au moment de l’extinction des feux, le triple champion du monde vire en tête dans le premier virage suivi comme son ombre par la Ferrari de l’Allemand. Pas en mesure de distancer son rival à plus de deux secondes malgré l’obtention de plusieurs meilleurs tours en course, le natif de Stevenage éprouve rapidement des difficultés à gérer la dégradation de ses gommes. En proie à une surchauffe de ses ultra-tendres, le fils d’Anthony voit l’adhérence de sa flèche d’argent se détériorer au point de pousser le pit-wall Mercedes à le rapatrier un peu plus tôt que prévu à son box dans la 17ème boucle. Reparti chaussé en tendres, le pilote Mercedes bute sept tours durant derrière la Red Bull de Verstappen avant d’enfin pouvoir retrouver un meilleur rythme. Devancé par Vettel au jeu des arrêts au stand, l’ancien protégé de Ron Dennis va se monter incapable d’endiguer la fuite du pilote Ferrari. Progressivement ramarré par son coéquipier Bottas, l’Anglais parvient tout de même à sauvegarder une seconde place synonyme pour lui de 105ème podium en carrière. Reste que sans la nouvelle bourde stratégique de son écurie, Hamilton aurait très certainement ouvert sa onzième saison au plus haut niveau du sport automobile sur une victoire, preuve que le douloureux souvenir de sa défaite au championnat l’an dernier est bel et bien de l’histoire ancienne. Un sans-faute.

Felipe Massa

Felipe Massa top Australie 2017

Le retraité le plus court de l’histoire de la Formule 1 n’aura pas mis bien longtemps à justifier le bienfondé de sa prolongation dans les rangs de Williams. Là où son (trop ?) jeune coéquipier Stroll a enchaîné les bourdes et approximations au volant, le vétéran brésilien a étalé toute sa science de la course dans les rues de Melbourne. Solide en qualification, il empoche le septième chrono avec 2,5 secondes d’avance sur le temps réalisé par son voisin de garage, le vice-champion 2008 s’est montré tout aussi efficace le dimanche après-midi. Crédité d’une bonne mise en action, le Pauliste profite de l’envol moyen de Grosjean devant lui pour subtiliser d’entrée la sixième place au Français. Débarrassé du seul pilote en mesure de venir lui faire de l’ombre dès le 15ème tour avec l’abandon du pilote Haas, le protégé de Nicolas Todt se retrouve aussitôt esseulé entre la Red Bull de Verstappen et la Force India de Perez. Appelé à son stand à la fin de la 20ème boucle afin de troquer ses ultra-tendres contre des super-tendres, le Pauliste reprend sa course en solitaire en septième position derrière la Toro Rosso de Kvyat. De retour au sixième rang après le pit-stop du Russe au 34ème passage, le pilote Williams contient par la suite sereinement les velléités de Perez. Jamais dans la capacité de venir menacer Verstappen devant lui, le natif de Sao Paulo s’offre tout même la satisfaction de terminer dans le tour du vainqueur Vettel. Poussé sans scrupules dehors avant d’être finalement rappelé à la rescousse par Claire Williams, l’ex-pilote Ferrari a prouvé en Australie qu’il avait encore de beaux restes. Car non content de ramener huit points dans l’escarcelle de l’écurie britannique, Massa a surtout laminé son coéquipier Stroll tout le week-end et démontré qu’en Formule 1 l’expérience n’avait pas de prix. Une valeur sûre.

Force India

Force India top Australie 2017

Attraction du paddock de Melbourne en raison de la toute nouveau livrée rose bonbon de ses monoplaces, la sympathique écurie indienne a réussi un premier Grand Prix de très bonne facture. Nettement devancé par ses rivales Williams et Toro Rosso dans l’exercice des qualifications, Force India a en revanche parfaitement su inverser la tendance le dimanche après-midi. Resté coincé aux portes de la Q3 avec le 11ème chrono, Sergio Perez a d’abord tirer profit de la pénalité infligée à Ricciardo pour s’installer sur la 10ème place de la grille. Crédité d’un envol moyen, le Mexicain élimine la Toro Rosso de Kvyat dans le 1er tour et s’installe au 9ème rang. Faute de pouvoir trouver en piste l’ouverture sur Sainz, « Checo » tente, sans plus de succès, l’« undercut » en stoppant une boucle avant l’Espagnol au 17ème passage. Plus performant que le fils du double champion du monde des rallyes en pneus tendres, Perez se joue finalement de « Carlito » dans la 21ème boucle au prix d’un dépassement autoritaire par l’extérieur pour conquérir une convaincante 7ème place finale. Plus en difficulté le samedi après-midi, il ne signe qu’un modeste 14ème temps, Esteban Ocon a, lui aussi, brillement redresser la barre en course. Incisif au moment de l’extinction des feux, le Tricolore passe devant Alonso au premier virage avant de devoir céder à l’attaque de l’Espagnol quelques mètres plus loin. Bloqué tout le premier relais derrière le Renault d’Hukenberg, le protégé de Mercedes prend le meilleur sur l’Allemand grâce à un « undercut » parfait au 15ème passage. Désormais lancé aux trousses d’Alonso, le Français opère la jonction sur le natif d’Oviedo dans la 32ème boucle, mais devra patienter vingt tours de plus avant de faire sauter le bouchon ibérique grâce à une manœuvre audacieuse dans la ligne droite des stands. Dixième à l’arrivée, Ocon décroche son premier point en F1 et permet à Force India de débuter son exercice 2017 sur une note positive. De bonne augure.

Andrea Noviello

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