Les Tops du Grand Prix de Singapour

Lewis Hamilton the top Singapour 2017
Lewis Hamilton décroche à Singapour la 159ème victoire d'un moteur Mercedes en F1.
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Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top Singapour 2017

Le Britannique s’attendait à souffrir sur un tracé pas vraiment adapté aux caractéristiques de sa flèche d’argent. Si les qualifications lui ont donné raison, il conquiert un modeste cinquième temps à six dixièmes du poleman Vettel, la suite du week-end a complètement fait mentir le triple champion du monde. Boosté par un envol de toute beauté et l’abandon précoce de son principal rival au championnat, le pilote Mercedes a illuminé ce Grand Prix de Singapour de toute sa classe, remportant au terme d’une éblouissante prestation la 60ème victoire de sa carrière. Magistralement parvenu à se hisser en deuxième position à l’amorce du virage Sheares, l’Anglais s’empare quelques mètres plus loin de la tête de la course après le crash de la Ferrari de Vettel. Il ne la quittera plus. Habile au restart, le natif de Stevenage se construit rapidement une marge de sécurité (5 secondes) sur la Red Bull de Ricciardo à coup de meilleurs tours en course. Resté, à l’inverse de l’Australien, en pneus intermédiaires usés lors de la seconde neutralisation de la safety-car au 11ème tour, le fer de lance de la firme à l’étoile enfonce le clou dès la relance histoire de monter à « Smiling » qui est le plus fort. Époustouflant en fin de relais, il relègue Ricciardo à près de dix secondes, l’ancien protégé de Ron Dennis exécute son unique pit-stop dans la 30ème boucle. Ressorti confortablement aux commandes de l’épreuve en gommes ultratendres, le leader du championnat reprend son cavalier seul lorsque la sortie de piste d’Ericsson pousse la FIA à neutraliser, une troisième fois, la course derrière la voiture de sécurité au 38ème passage. Bien que de nouveau déposséder de ses dix secondes d’avance sur Ricciardo, le fils d’Anthony gère parfaitement la situation et s’en va quérir au bout de plus de deux heures d’effort, un troisième succès consécutif importantissime au championnat. Arrivé de Monza avec trois longueurs d’avance sur Vettel, Hamilton repart de Singapour fort d’une confortable marge de 28 points sur « Baby-Schumi ». C’est ce qu’on appelle frapper un grand coup.

Carlos Sainz

Carlos Sainz top Singapour 2017

Doit-on y voir les premiers effets de son futur transfert chez Renault ? Coïncidence ou pas, l’Espagnol a signé dans les rues de Marina Bay sa plus belle performance au volant d’une Formule 1 deux jours seulement après l’annonce de son arrivée l’an prochain au sein de l’écurie française. Dans le coup dès les qualifications, il arrache au forceps la dixième place, Carlos Sainz a pleinement tiré parti des mauvaises conditions météos en course pour se mettre en valeur et justifier le choix opéré par la marque au losange. Relativement prudent au départ, il ne gagne qu’une seule place malgré l’abandon de trois cadors dès le 1er tour, le pilote Toro Rosso attend la 9ème boucle pour entamer son ascension. Elle sera lente, mais méthodique. Venu à bout de la Force India d’Ocon, le Madrilène recolle sur la McLaren de Vandoorne lorsque la sortie de piste de son coéquipier Kvyat provoque une deuxième entrée de la safety-car dans le 11ème tour. Courageusement resté en vieux pneus, le champion 2014 de F3.5 profite des arrêts successifs de ses adversaires pour grimper en quatrième position devant la Renault d’Hullkenberg. Capable de résister près de 17 tours durant à la pression du vainqueur 2015 des 24 Heures du Mans, « Carlito » marque son unique changement de gommes au 28ème passage, tronquant ses pneus intermédiaires contre des supertendres. Seul pilote à avoir opter en faveur de ce composé, le fils du double champion du monde des rallyes repousse sans grande difficulté les assauts de Perez avant que les malheurs d’Hulkenberg ne lui permette de récupérer la quatrième place dans la 39ème boucle. Irréprochable jusqu’au bout, Sainz empoche douze points précieux qui replacent non seulement le team basé à Faenza dans les roues de Williams au championnat constructeurs, mais qui lui offrent surtout le plein de confiance avant d’attaquer la dernière ligne droite de son aventure chez Toro Rosso. Du bon boulot.

Daniel Ricciardo

Daniel Ricciardo top Singapour 2017

Le sourire le plus contagieux du paddock n’a certes pas eu l’occasion de sabrer le champagne sur la plus haute marche du podium à Singapour ni même d’inquiéter l’intraitable leader de la course Hamilton. Mais toujours est-il qu’en passant une nouvelle fois au travers des incidents et en décrochant une très belle deuxième place sous le drapeau à damier, Daniel Ricciardo a amplement rempli sa mission dans les rues de Marina Bay. Battu pour la dixième fois de l’année par son coéquipier Verstappen dans l’exercice du tour chronométré, il signe le troisième temps du jour à trois dixièmes de Vettel, le pilote Red Bull va une nouvelle fois prendre sa revanche sur le Batave en course. Auteur d’une mise en action moyenne, le natif de Perth laisse filer sur sa droite la Mercedes d’Hamilton, mais parvient à s’extirper du chaos du premier virage sans encombre. Propulsé en deuxième position par l’abandon prématuré de son ancien coéquipier Vettel, le vice-champion 2010 de F3.5 perd rapidement le contact avec le leader Hamilton. Bien que toujours à portée de tir (5 secondes) du Britannique, l’ex-pilote HRT ne parvient pas à se rapprocher suffisamment près de la flèche d’argent de tête pour porter une attaque. Chaussé, sans grand succès, d’un train de pneus intermédiaires neufs lors de la seconde neutralisation au 11ème passage, le protégé d’Helmut Marko est contraint de réduire sa cadence peu avant la mi-course en raison d’un souci de boîte de vitesses. Définitivement distancé par Hamilton à qui il concède désormais dix secondes de retard, « Ricci » marque un deuxième passage par les stands dans le 29ème tour afin de monter les ultratendres. Ramené une troisième fois dans les roues d’Hamilton grâce à l’aide indirecte d’Ericsson, l’Australien ne se montrera toutefois guère plus menaçant par la suite. Préférant rallier l’arrivée, Ricciardo se contente de gérer le retour de l’autre Mercedes de Bottas en fin d’épreuve et d’assurer les dix-huit points de la deuxième place. Pas un mauvais calcul d’autant qu’il compte désormais 24 longueurs d’avance sur Räikkönen.

Jolyon Palmer

Jolyon Palmer top Singapour 2017

Officiellement non reconduit par Renault en 2018, Jolyon Palmer s’est offert la plus belle des cartes de visite en décrochant dans les rues étroites de Marina Bay son meilleur résultat en catégorie reine. Et de loin. Bloqué de justesse aux portes de la Q3 samedi, il accroche le onzième chrono du jour, l’Anglais a parfaitement su déjouer les pièges d’une course qui n’en manquait pas pour s’octroyer une vivifiante bouffée d’air à l’heure à son avenir en Formule 1 demeure plus que jamais incertain. Parti tout comme son coéquipier Hulkenberg en pneus maxi-pluie, le fils de Jonathan enregistre un bon envol qui le voit grimper en sixième position à la fin du 1er tour, bien aidé il est vrai par le carton impliquant les deux Ferrari à la Red Bull de Verstappen. Très à l’aise sur une piste très largement détrempée, le natif d’Horsham efface la Mercedes de Bottas dès la relance et s’installe au cinquième rang. En mesure de facilement se détacher du Finlandais, le champion 2014 de GP2 choisit, sur l’indication de son équipe, d’échanger ses pneus pluie contre des intermédiaires lors de la seconde intervention de la voiture de sécurité au 13ème passage. Inexplicablement appelé un tour trop tard par son pit-wall, le peloton ayant entre temps eu le temps de recoller aux hommes de tête, le Britannique perd deux places dans ce couac stratégique et chute à la septième place. Pas démobilisé par ce contretemps, le pilote Renault se maintient avec calme et maîtrise derrière la Force India de Perez avant d’effectuer son deuxième passage par les boxes au 30ème tour. Reparti en gommes ultratendres, l’ancien représentant de DAMS poursuit son parcours sans-faute jusqu’à que les problèmes moteur de son coéquipier Hulkenberg ne le propulse en sixième position dans la 39ème boucle. Extrêmement solide malgré tout le battage médiatique fait autour de son futur départ, Palmer conquiert ses huit premiers points de l’année et se rappelle au bon souvenir de tous ceux qui doutaient de sa capacité à pouvoir briller au plus haut niveau du sport automobile. Il a bien choisi son timing.

Andrea Noviello

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