« Antoine au Grand Prix de France » : bleu, blanc, vite !

Antoine au Grand Prix de France Matra MS 120
Dans cet 11e opus de la saga, "Antoine'' se voit opposer à vingt compatriotes dont l'inoubliable François Cevert.
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Réédition du onzième opus de la saga sortie de l’imaginaire du dessinateur cannois Yvon Amiel, « Antoine au Grand Prix de France » convie les inconditionnels du sport automobile tricolore dans une épique bataille franco-française.

Sa dernière aventure l’avait emmené non loin de là dans les rues de la capitale azuréenne. Après son passage remarqué lors d’un Grand Prix des Nations très disputé à Nice, « Antoine le pilote » prend la direction du plateau du Castellet et de son mythique circuit du Paul-Ricard. Effacée, au plus grand regret de tous les amoureux de sport automobile dans l’Hexagone, de l’ultra-concurrentiel calendrier de la Formule 1 moderne, l’épreuve tricolore renoue ici avec son glorieux passé grâce à la complicité de l’illustrateur cannois Yvon Amiel.

Réédition du onzième numéro intitulé « Antoine au Grand Prix de France », ce nouvel opus (le quatrième publié par les Éditions Gilletta. Ndlr) de la saga joue à fond la carte du patriotisme en réunissant autour du célèbre héros de l’ancien chirurgien-dentiste une grille de départ 100% française (Charles Leclerc excepté. Ndlr). Exit dont les Ayrton Senna, Michael Schumacher, Graham Hill, Fernando Alonso et autres légendes internationales de la course et place à un plateau (presque) exclusivement composé de pilotes arborant le drapeau bleu-blanc-rouge. Engagé au volant de la sublime Matra MS120 à moteur V12, « Antoine » doit ainsi battre le fer avec Alain Prost, Jean Alesi, Didier Pironi ou encore François Cevert.

Un savant mélange de passé et de présent

Soucieux de rassembler toutes les générations autour de leur passion commune pour la course automobile, l’auteur mélange avec toujours autant de justesse les époques, des machines contemporaines (Mercedes W09, Haas VF18, Ferrari F14T. Ndlr) côtoyant allègrement des monoplaces nettement plus anciennes (McLaren MP4/5, Tyrrell P34, Lotus 72. Ndlr). Fidèle à l’esprit fictif et intemporel des précédents numéros, cet onzième album des aventures d’« Antoine le pilote » se veut pourtant bien ancrer dans son époque comme l’illustre l’apparition durant l’épreuve de la Virtual Safety-Car (voiture de sécurité virtuelle introduite en 2015 à la suite de l’accident de Jules Bianchi au Japon. Ndlr).

De nombreux clins d’œil historiques (les « resquilleurs » du départ, le dépassement d’Alain Prost dans le double droit du Beausset ou encore l’accrochage d’Esteban Ocon avec un retardataire. Ndlr), viennent également rappeler aux lecteurs quelques grands moments de l’histoire du sport tout en apportant une touche de réalité dans un univers complètement imaginaire. Autant percutant dans ses textes qu’expressif dans ses dessins, « Antoine au Grand Prix de France » emmène les amoureux du sport automobile tricolore dans une passionnante bataille franco-française à l’issue presque aussi rocambolesque que l’interminable feuilleton ayant finalement conduit à la disparition de l’une des épreuves les plus emblématiques du calendrier de la F1.

Andrea Noviello

« Antoine au Grand Prix de France » par Yvon Amiel et Grégory Ronot, Éditions Gilletta, 48 pages – 15 euros.

Prost Bianchi Antoine GP de France Le Beausset
Le dépassement de Prost dans le Beausset rappelle celui réussi par le Français sur Senna en 1988.
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