Les Tops du Grand Prix du Canada

Sebastian Vettel the top Canada 2018
Sebastian Vettel remporte pour la 14ème fois un Grand Prix en ayant mené l'intégralité des tours.
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Sebastian Vettel

Sebastian Vettel top Canada 2018

L’Allemand ne pouvait pas rêver plus beau scénario pour la célébration du quarantième anniversaire de la victoire de Gilles Villeneuve au Canada. Intouchable d’un bout à l’autre du Grand Prix, Sebastian Vettel a non seulement renoué avec le succès après deux courses moins fructueuses pour la Scuderia, mais a surtout offert à l’écurie la plus titrée de l’histoire son premier triomphe en terre québécoise depuis 2004 et celui décroché par son idole Michael Schumacher. Une performance d’autant plus délectable que rien ne laissait présager une telle issue après une journée du vendredi pour le moins compliqué où il aura notamment tutoyé les murs du circuit montréalais d’un peu trop près. Remis en selle par la 54ème pole de sa carrière, le pilote Ferrari a littéralement plané dimanche sur ce septième rendez-vous de la saison, ne donnant jamais la sensation de pouvoir être menacé par quiconque. Parfait au moment de s’extraire de sa position de pointe sur la grille, « Baby-Schumi » a également très bien négocié la relance au 5ème tour, surprenant un Bottas distrait par la menace Verstappen. Très vite en mesure de se détacher de la flèche d’argent du Finlandais, il compte 3, 5 secondes d’avance à l’entame du 11ème passage, le natif d’Heppenheim ne s’occasionne qu’une seule minuscule frayeur en bloquant longuement sa roue avant-droite sur un freinage trop appuyé dans la 26ème boucle à l’épingle du Casino. Rentré effectué son unique pit-stop au 38ème tour, soit une boucle après Bottas, le quadruple champion du monde en remet une couche à sa sortie des boxes, parachevant sa brillante prestation avec une confortable marge de sept secondes sur le pilote Mercedes. Vainqueur pour la troisième fois cette saison, Vettel récupère (pour un point) le leadership du championnat abandonné à Hamilton en Azerbaïdjan et se repositionne comme l’homme à battre en 2018.

Max Verstappen

Max Verstappen top Canada 2018

Attaqué de toutes parts après sa grossière bourde monégasque, Max Verstappen a répondu de la plus belle des manières à ses (nombreux) détracteurs en décrochant son deuxième podium de la saison au Canada au terme d’un week-end où il n’aura pas commis le moindre impair. Brillant en qualification, il décroche un superbe troisième chrono et colle au passage près de deux dixièmes à son coéquipier Ricciardo, le Néerlandais s’est montré tout aussi convaincant en course, réussissant même sur la fin à inquiéter la pourtant plus rapide Mercedes de Bottas. Auteur d’un très bel envol, le fils de Jos se glisse à l’intérieur du Finlandais au premier virage, mais préfère sagement s’incliner face à la résistance du natif de Nastola. Pressant sur Bottas lors du restart au 5ème passage, le pilote Red Bull ne parvient toutefois pas à se porter à la hauteur de la flèche d’argent et voit le Nordique progressivement se détacher (2,8 secondes) au fil des boucles. Le pari de s’élancer en gommes hypertendres n’ayant que moyennement fonctionné, le champion du monde 2013 de karting choisit de stopper à son stand dès la fin du 16ème tour afin de chausser les pneus supertendres. Provisoirement dépossédé de sa troisième place par Räikkönen, le Batave récupère logiquement son bien lors de l’arrêt d’« Ice-Man » au 33ème passage et peut alors repartir à la chasse de Bottas. Monté au-dessus de la barre des six secondes, l’écart entre les deux hommes chute brutalement à compter de la 55ème boucle au cours de laquelle Bottas vire large au premier virage lors d’un dépassement sur Sainz. Agressif en fin de relais, le protégé d’Helmut Marko recolle à une seconde de la W09, mais échoue finalement derrière le Finlandais au troisième rang. Impeccable tout le week-end, si on excepte bien sûr une saillie aussi inutile qu’immature envers les journalistes jeudi en conférence de presse, Verstappen enregistre son deuxième podium en trois courses et se rachète une image après avoir tant suscité la controverse en 2018. La mise au point des dirigeants de Red Bull serait-elle enfin suivie d’effets ?

Charles Leclerc

Charles Leclerc top Canada 2018

Frustré d’avoir dû renoncer à son premier Grand Prix de F1 à domicile sur ennui mécanique (rupture du disque de freins), Charles Leclerc n’a pas attendu bien longtemps pour effacer sa déception monégasque. De nouveau sidérant de maturité sur un tracé dont il ignorait pourtant tout avant les premiers essais du vendredi matin, le débutant s’est octroyé une splendide dixième place au terme d’un week-end où il aura, encore une fois, surclassé son coéquipier Ericsson. Passé en Q2 pour la quatrième fois consécutive, il décroche le treizième chrono des qualifications au nez et à la barbe des deux McLaren, le pilote Sauber est crédité d’une performance toute aussi impressionnante le dimanche après-midi. Auteur d’une jolie mise en action, il efface la Toro Rosso d’Hartley et la Haas de Magnussen, le Monégasque échappe au carnage provoqué par Stroll au virage 5 et pointe déjà en onzième position à la fin du 1er tour. Attentif lors de la relance, le champion du monde 2017 de F2 profite de l’escapade hors-piste de Perez dans le virage 1 pour gagner une autre place dès le 5ème passage. Rapidement mis sous pression par la McLaren plus rapide d’Alonso, le rookie résiste brillement à l’Espagnol et grimpe même encore dans la hiérarchie à la faveur des arrêts d’Ocon, Hulkenberg et Sainz. Septième au moment de son changement de gommes dans la 20ème boucle, le protégé de Nicolas Todt tombe provisoirement au treizième rang, mais perd surtout son duel à distance avec Alonso, le double champion du monde ayant réussi « l’undercut » en stoppant à son box un tour avant le natif de Monaco. Pas en mesure de reprendre l’avantage sur « Nando » à la régulière, le poulain de Frédéric Vasseur va bénéficier d’un petit coup de pouce du destin au 42ème passage, Alonso devant renoncer à la suite d’une rupture d’échappement. Débarrassé de son plus sérieux rival pour les points, le membre de la Ferrari Driver Academy réintègre le top dix après le pit-stop tardif de Grosjean dans le 49ème tour et ne le quittera plus malgré des freins à la limite de la rupture. Épatant de sang froid à Montréal, Leclerc inscrit son dixième point de l’année et renforce d’autant plus sa position de leader en interne. Il a (presque) déjà tout d’un grand !

Renault

Renault top Canada 2018

Alors oui sur le plan de la performance pure il n’y a pas de quoi pavoiser pour une écurie qui a vu son premier pilote à l’arrivée, Nico Hulkenberg en l’occurrence, terminer à plus d’une minute du déjà très lointain (27 secondes de retard sur Vettel) sixième du Grand Prix, Räikkönen. Mais si on fait abstraction de l’écart abyssale séparant le constructeur français des trois tops teams, Renault a de nouveau réussi un week-end plein au Canada. Mieux, l’équipe dirigée par Cyril Abiteboul a même renforcé son statut de quatrième force du plateau sur les rives du Saint-Laurent en matant, en qualification, comme en course, des Force India en net regain de vitalité. Septième et meilleur des autres dans l’exercice de la vitesse pure, « Hulk » exécute un bon envol, mais se laisse surprendre par Ocon dans le 1er tour. Faute de réussir à prendre l’avantage sur le Tricolore en piste, l’Allemand patiente jusqu’au changement de pneus et tire profit d’un arrêt catastrophique de l’écurie indienne (4,8 secondes d’immobilisation) pour récupérer une septième place qui sera sienne jusqu’à l’arrivée. Battu par ce même Ocon sur un tour chrono, il signe le neuvième temps du jour deux dixièmes derrière Hulkenberg, Carlos Sainz conserve habillement sa neuvième position à l’extinction des feux. Attaqué par l’autre Force India de Perez au moment du restart, l’Ibère parvient à se maintenir sans grande difficulté devant « Checo » et va, lui aussi, bénéficier du mauvais pit-stop d’Ocon pour grimper d’un rang dans la hiérarchie. Huitième sous le drapeau à damier malgré une petite frayeur dans le 49ème tour, il tire tout droit à la dernière chicane, « Carlito » apporte quatre nouveaux points à Renault qui, conjugués aux six récoltés par son voisin de garage, offrent au team tricolore une confortable avance de seize longueurs sur son plus proche rival dans la lutte à la quatrième place du championnat constructeurs, McLaren.

Andrea Noviello

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