Les Tops du Grand Prix de Hongrie

Ferrari top Hongrie 2017
Vettel et Raikkonen offrent à Ferrari le 83ème doublé de son histoire en Formule 1.
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Kimi Räikkönen

Kimi Raikkonen top Hongrie 2017

Comme à Monaco en mai dernier, le Finlandais était le plus fort sur le tourniquet surchauffé de Budapest. Mais comme en Principauté, Ferrari s’est arrangée pour priver Kimi Räikkönen d’un succès amplement mérité. Si son renoncement à vouloir contester la hiérarchie mise en place à Maranello lui vaudra sans doute une prolongation de contrat en 2018, le natif d’Espoo peut logiquement s’estimer léser, lui qui n’a plus goûté aux joies d’une victoire depuis le Grand Prix d’Australie 2013. Coupable d’une très légère faute dans sa dernière tentative en qualification, il signe le deuxième chrono à un dixième de Vettel, le protégé de Steve Robertson estime que sa course aurait été bien différente s’il avait pu chiper la pole à son voisin de garage. Difficile de le contredire même si le précédent monégasque prouve que la Scuderia ne lui aurait de toute façon pas facilité la tâche. Auteur d’un envol légèrement meilleur que celui de « Baby-Schumi », le Nordique tente l’extérieur au premier virage avant de sagement se ranger derrière son chef de file. Habile lors du restart, « Ice-Man » perd rapidement le contact avec Vettel, mais parvient dans le même temps à semer la Mercedes de Bottas. Redescendu sous la barre des deux secondes au 27ème tour, l’écart entre les deux pilotes Ferrari ne va alors plus jamais repartir à la hausse en raison des problèmes de direction du quadruple champion du monde. En mesure d’adopter un rythme plus élevé une fois son coéquipier rentré à son box, le champion du monde 2007 voit ses efforts ruinés par un Di Resta un tantinet longuet à lui céder un tour. Appelé à son box au 34ème passage, soit une boucle seulement après Vettel, le pilote flanqué du numéro 7 ressort logiquement derrière l’Allemand une fois son changement de gommes effectué. Indubitablement plus rapide que Vettel en deuxième partie de Grand Prix, le natif d’Espoo se contente toutefois de couvrir le retour des Mercedes et d’offrir à Ferrari son second doublé de l’année. Superbe deuxième en Hongrie, Räikkönen gonfle son capital points de 18 unités et revient à une seule longueur du quatrième Ricciardo. Toujours au top.

Sebastian Vettel

Sebastian Vettel top Hongrie 2017

Budapest constituait pour lui la meilleure opportunité de reprendre le large au championnat. Il ne l’a pas laissé passer. Conscient de posséder avec la SF70H de la meilleure machine du plateau sur le tourniquet hongrois, Sebastian Vettel a saisi à pleines dents sa chance en se montrant intraitable sur les rives du Danube. Après un vendredi discret où il a peiné à trouver les bons réglages de sa voiture, l’Allemand a brillament corrigé le tir le samedi, conquérant avec panache (et malgré une seconde tentative manquée) la 48ème pole position de sa carrière en qualification. Bien parti à l’extinction des feux, le quadruple champion vire en tête dans le premier virage et se bâtit très vite une avance supérieure à trois secondes sur son coéquipier Räikkönen. Dans un fauteuil toute la première partie du Grand Prix, le pilote Ferrari voit son problème de direction s’aggraver à partir du 25ème tour. Gêné par un volant tirant à gauche, « Baby-Schumi » perd logiquement du rythme et une partie de l’avance qu’il s’était construite sur son voisin de garage. Venu à bout des premiers retardataires, le natif d’Heppenheim rentre effectuer son unique changement de gommes au 33ème passage dans la foulée des pilotes Mercedes. De retour aux commandes de la course après le pit-stop de Verstappen dix boucles plus tard, l’ancien enfant prodigue de Red Bull maintient un rythme décent tout en prenant le soin d’éviter d’escalader les vibreurs. Protégé en fin d’épreuve de la menace Hamilton par Räikkönen, le fer de lance de la Scuderia empoche avec sérénité son 46ème succès en F1 et conforte au passage sa position de leader du classement pilotes. Fort d’une avance désormais portée à 14 points sur son principal rival dans la course au titre, Vettel peut partir en vacances l’esprit serein et avec le sentiment du devoir accompli. Un métronome.

Fernando Alonso

Fernando Alonso top Hongrie 2017

L’Espagnol ne pouvait pas rêver plus beau cadeau d’anniversaire pour ses 36 printemps. En décrochant à Budapest une sixième place synonyme de meilleur résultat en 2017, Fernando Alonso a encore démontré son incroyable faculté à profiter de la moindre petite opportunité pour briller. Il s’est surtout offert une jolie publicité (si tant est qu’il en avait besoin) à l’heure où son avenir chez McLaren demeure toujours aussi incertain. Dans le rythme dès l’entame du week-end, le « Taureau des Asturies » réalise un premier coup d’éclat samedi en s’octroyant le huitième chrono des qualifications. Bombardé sur la septième place de la grille suite à la pénalité d’Hulkenberg, le protégé de Flavio Briatore réussit un envol décent, mais ne gagne aucune place au départ malgré l’abandon prématuré de Ricciardo. Surpris à l’extinction des feux par son compatriote Sainz, le double champion du monde tente de reprendre son bien au restart, mais se heurte à la défense plus que rugueuse du pilote Toro Rosso. Poussé en dehors des limites de la piste par « Carlito », l’Ibère doit aussitôt se défendre de la menace Perez. Parvenu sans grande difficulté à distancer le Mexicain, le pilote McLaren repart à l’assaut de Sainz. Les changements de pneus ne lui ayant pas permis de prendre l’ascendant, les deux hommes stoppant en même temps au 36ème tour, « Nando » lance alors ses dernières forces dans la bataille. Après une petite frayeur dans la chicane et une attaque kamikaze ratée au virage 1, le natif d’Oviedo parvient enfin à faire sauter le bouchon Sainz au 39ème passage à la suite d’un superbe dépassement par l’extérieur. Esseulé en fin d’épreuve, l’ancien pilote Renault s’offre en guise de cerise sur le gâteau le meilleur tour en course au nez et à la barbe des Ferrari. Splendide sixième en Hongrie, Alonso empoche huit précieux points qui, couplés à celui récolté par Vandoorne, permettent à McLaren d’abandonner sa place de lanterne rouge des constructeurs à Sauber. Le samouraï n’est pas près de courber l’échine.

Carlos Sainz

Carlos Sainz top Hongrie 2017

Particulièrement remonté après son coéquipier Kvyat suite à leur accrochage de Silverstone, Carlos Sainz a retrouvé le sourire en Hongrie. Sur un circuit particulièrement favorable à sa STR12, l’Espagnol a, une nouvelle fois, fait une bouchée du Russe et s’est offert une brillante septième place au terme d’une course quasi-parfaite. Seul pilote Toro Rosso capable de se hisser en Q3, il accroche le dixième temps des qualifications, le Madrilène s’extirpe idéalement de son emplacement et grille la politesse à son compatriote Alonso en prenant la trajectoire extérieure dans le premier virage. Attaqué par le pilote McLaren lors de la relance de la course au 6ème tour, le champion 2014 de F3.5 oppose une fin de non-recevoir au double champion du monde en multipliant les changements de ligne dans la ligne droite des stands avant de mesquinement pousser « Nando » vers l’extérieur au virage 1. Sous pression constante du « Taureau des Asturies », le protégé d’Helmut Marko ne flanche pas et parvient à garder l’avantage en s’arrêtant monter les pneus tendres au même moment que l’Asturien dans la 36ème boucle. Une joie de courte durée. De nouveau harcelé par Alonso au 39ème passage, le pilote Toro Rosso s’incline finalement dans le deuxième virage, tombant au septième rang. Pas suffisamment véloce pour se maintenir dans les roues de la McLaren, « Carlito » perd progressivement le contact avec son compatriote et voit la Force India de Perez se rapprocher dangereusement. Parvenu à résister jusqu’au bout à la (faible) menace du Mexicain, l’Ibère achève son beau week-end hongrois à la septième place et ajoute six nouveaux points à son compteur personnel. Pressenti avec de plus en plus d’insistance chez Renault, Sainz pourrait aussi très bien jouer la montre en attendant qu’une place se libère chez Red Bull. Son talent le lui permet.

Andrea Noviello

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