Grand passionné des voitures anglaises, Andrea Stortoni dispute ce dimanche son tout premier Grand Prix de Monaco Historique. L’occasion d’assouvir un rêve de gosse et de ramener symboliquement sa chère région des Marches sur la carte de la F1.
Vous découvrez le Grand Prix de Monaco Historique à l’occasion de cette 14ème édition. Pourquoi avoir choisi de venir courir ici ?
Pour la simple et bonne raison que c’était pour moi le rêve d’une vie ! À l’instar de tous les passionnés de sport automobile, je rêvais de courir sur le plus grand nombre de circuits possibles. Et le seul qui me manquait encore, c’était Monaco. En grand amoureux de Formule 1 que je suis, je voulais venir ici depuis longtemps. Je me suis dit que je ne vivrais qu’une seule fois ma première édition au Grand Prix de Monaco. Entrer sur cette piste mythique, c’est comme un condensé d’émotions. Tous les pilotes en rêvent et par chance j’ai pu réaliser le mien.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué depuis le début du week-end ?
Je dois, tout d’abord, reconnaître que j’aime beaucoup le tracé. Oui c’est une piste iconique, mais contrairement à ce que de nombreuses personnes peuvent penser elle est très plaisante à piloter. Et c’est d’autant plus vrai au volant de nos autos (voitures de Grand Prix de F1 de 1961 à 1965. Ndlr) qui sont à la fois petites et maniables. Je prends beaucoup de plaisir sur ce circuit. Ensuite, le plateau est juste merveilleux. Monaco est sans doute la seule course au monde presque exclusivement dédiée à la Formule 1. Alors certes il y a aussi les voitures de sport, mais ce Grand Prix permet aux fans de voir toute l’histoire de la F1. C’est d’ailleurs ce qui fait toute sa singularité.
« Tous les grands pilotes Lotus sont passés sur cette machine »
Quand on évoque le Grand Prix de Monaco, quel est le premier souvenir à vous revenir en tête ?
Je suis originaire de Macerata une petite ville située dans la région des Marches et en 1992 l’équipe la plus désastreuse de toute l’histoire de la Formule 1 a justement vu le jour là-bas. Elle s’appelait Andrea Moda. Je me souviens tout particulièrement de ce Grand Prix de Monaco 1992, car il s’agit de la seule et unique fois où une Andrea Moda est parvenue à se qualifier pour un Grand Prix de Formule 1. Roberto Moreno a même réussi à couvrir onze tours avant d’abandonner. Et il avait gagné des places. Quelque part, ce fut un peu l’unique éclaircie de cette équipe. Ramener ma ville en Formule 1, même à l’échelle du Grand Prix Historique, constitue donc une motivation supplémentaire. J’espère, seulement, faire un peu mieux qu’Andrea Moda (sourire. Ndlr).
Parlons, pour finir, de votre Lotus 18 à moteur Climax. Qu’est-ce qui vous a convaincu de choisir cette auto plutôt qu’une autre ?
Je suis, juste, un vrai passionné des voitures anglaises. Et de toute évidence, Lotus reste l’équipe qui compte le plus grand nombre d’admirateurs. La 18 me plaisait tout particulièrement parce qu’il s’agit de la première Lotus à moteur arrière. Mais elle a surtout un design, une forme de carrosserie absolument unique et iconique. Enfin, tous les grands pilotes Lotus de cette période sont passés sur cette machine. Que soit Jim Clark, John Surtees, Henry Taylor, Innes Ireland ou encore Graham Hill, ils ont tous piloté cette auto dans les années 60.
Propos recueillis par Andrea Noviello
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