Le bilan des écuries : Mercedes

Mercedes bilan saison 2016
Mercedes est encore un peu plus entrée dans le livre des records en 2016.
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Mercedes : un service trois étoiles

Toto Wolff bilan saison 2016

Les essais hivernaux avaient donné le ton d’une saison qui s’annonçait en tout point exceptionnelle pour l’écurie basée à Brackley. En couvrant la bagatelle de 1294 tours lors des tests d’intersaison, le tout en n’utilisant que deux petits moteurs s’il vous plaît, Mercedes avait d’ores et déjà douché les espoirs d’une bonne partie de ses concurrents. Attendues, une nouvelle fois, comme les grandes favorites du championnat, les flèches d’argent ont très largement répondu aux attentes des dirigeants de la firme à l’étoile en surclassant littéralement une opposition totalement dépassée. Déjà exceptionnelles l’an dernier, les statistiques du team dirigé par le duo Toto Wolff-Niki Lauda ont encore franchi un cap vers le presque parfait en 2016. Avec 19 victoires, 20 pole positions, huit doublés et 33 podiums, Mercedes explose tous les records de la discipline et se place comme l’équipe la plus dominatrice de l’histoire depuis McLaren-Honda en 1988. Quasiment sans failles cette année, l’invincible armada étoilée a tout de même de nouveau pêché au niveau fiabilité. Si l’écurie allemande n’a enregistré qu’un seul abandon sur problème mécanique en Malaisie, contre trois la saison passée, elle a toutefois connu plusieurs alertes en essais que ne furent pas sans conséquences dans le scénario final du championnat. Trahi à deux reprises par son MGU-H en qualification à Shanghai et à Sotchi, Lewis Hamilton a très certainement perdu sa couronne mondiale suite aux avaries techniques qui ont affecté sa W07. Merveille d’aérodynamisme comme en témoigne ses incroyables déflecteurs, la dernière création des ateliers de Brackley a encore pu s’appuyer sur le meilleur groupe propulseur du plateau (l’aberrant système des jetons étant d’une aide précieuse il est vrai) et sur un développement effréné tout au long de l’année, preuve de l’efficacité de la structure mise en place par Toto Wolff. Bien qu’intouchable tant sur un tour chrono que sur les longs relais d’un Grand Prix, la monoplace dessinée par le trio Aldo Costa-Paddy Lowe-Geoff Willis a malgré tout causé quelques sueurs froides à ses pilotes en raison d’un embrayage pour le moins capricieux. Victimes à neuf reprises d’un mauvais envol, les pilotes Mercedes ont heureusement pu s’appuyer sur une machine ultra dominatrice pour rattraper le retard accumulé au départ. Très proches l’un de l’autre en performance pure, Hamilton et Rosberg ont, quant à eux, provoqué quelques secousses dans la forteresse étoilée en s’accrochant à deux reprises en Espagne et en Autriche. Relativement bien gérés par le management de l’écurie, ces épisodes orageux n’ont au final eu (presque) aucune incidence grave en interne puisque Mercedes a poursuivi son impressionnante moisson de succès. En récoltant le sidérant total de 765 points (nouveau record en la matière), le team allemand s’est non seulement offert un troisième doublé consécutif au championnat, mais surtout une place au panthéon de la F1. Reste désormais à savoir comment la marque à l’étoile digèrera le départ de son champion du monde Nico Rosberg et si elle pourra répondre aussi efficacement au défi proposé par une nouvelle réglementation dont elle a tout à craindre.

Andrea Noviello

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