Le bilan des écuries : Sauber et Manor

Sauber bilan saison 2016
Minée par ses problèmes de trésorerie, Sauber a vécu un véritable calvaire en 2016.
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Sauber : la rechute

Monisha Kaltenborn bilan saison 2016

Exsangue financièrement pendant toute la première partie de championnat, merci la toujours aussi désastreuse gestion de Monisha Kaltenborn, Sauber a finalement pu achever sa 19ème saison au plus haut niveau du sport automobile. Mais que ce fut compliqué. Passé à deux doigts du dépôt de bilan à l’approche de l’été, l’écurie helvétique a vu ses caisses renflouées par l’arrivée de Longbow Finance, une société d’investissements proche de Marcus Ericsson. Si la coïncidence a de quoi faire sourire (ou pleurer c’est selon), elle n’est pas forcément de nature à réconforter ceux qui ne voient dans cette opération de rachat qu’un énième écran de fumée avant la fin irrémédiable de l’écurie chère à Peter Sauber. Sans la neuvième place héroïque de Felipe Nasr chez lui au Brésil, le team helvétique aurait très probablement conclu son exercice 2016 vierge du moindre point et des millions qui accompagnent la pénultième position du championnat constructeurs. Arrivée seulement lors de la seconde session de tests à Barcelone, la C35 a déçu d’entrée tout comme la paire de pilotes chargée de l’exploiter. Transparent pendant quasiment toute la saison, Nasr a très défavorablement subi la comparaison avec son coéquipier Marcus Ericsson au point de sérieusement entamer une réputation déjà pas très flatteuse dans le paddock. Guère plus brillant, le Suédois a, au moins, eu le mérite de s’accrocher sans commettre d’erreur notable à l’exception de sa (grossière) bourde monégasque. En grand danger depuis trois ans, Sauber ne devrait pourtant pas connaître de profond bouleversement pendant l’hiver. Seule certitude : l’écurie suisse utilisera des anciens moteurs Ferrari l’an prochain. Un choix qui n’a jamais semblé aussi peu judicieux alors que le système de jetons disparaîtra en 2017.

Manor : un point c’est tout

Manor bilan saison 2016

Le petit poucet du plateau a frôlé un exploit monumental en passant à deux Grand Prix de la neuvième place du championnat. Si les hommes de Stephen Fitzpatrick ont, de nouveau, dû se satisfaire du peu enviable statut de lanterne rouge en 2016, ils n’ont cette fois clairement pas démérité, eux qui se sont souvent contentés de jouer les faire-valoir ces dernières années. Première vraie nouvelle voiture depuis deux ans, la MRT05 a exploité à la perfection les qualités du moteur Mercedes, se montrant même particulièrement efficace sur les pistes rapides (Red Bull Ring, Monza). Handicapée par son cruel manque d’appuis aérodynamiques et par un développement proche de néant, la dernière création des ateliers de Dinnington a tout de même permis à son prometteur duo de pilotes de se mettre en évidence à quelques occasions. Même si’l ne fut pas vraiment époustouflant face au faible Rio Haryanto, Pascal Wehrlein s’est signalé en arrachant une exceptionnelle dixième place en Autriche, un exploit qu’aucun pilote Manor (ou Marussia) n’avait réussi depuis le regretté Jules Bianchi. Coupable de quelques bourdes en course (Monaco, Grande-Bretagne, Belgique), le protégé de Mercedes s’est toutefois fendu de quelques performances de toute beauté en qualification, l’Allemand s’invitant à six reprises en Q2. Propulsé dans la petite équipe britannique à partir de Spa, Esteban Ocon a, de son côté, impressionné les observateurs de part sa fiabilité le dimanche après-midi. Jamais pris à défaut malgré son manque d’expérience, le France a rallié l’arrivée à chacun de ses neufs départs, touchant même longtemps du doigt (12ème) les points au Brésil. Bien que dernière du classement constructeurs, Manor a enfin prouvé être digne d’une vraie écurie de F1.

Andrea Noviello

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