Le bilan des écuries : Haas et Renault

Haas bilan saison 2016
Haas a signé une première saison encourageante pour ses grands débuts en Formule 1.
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Haas : un dur apprentissage

Steiner Haas bilan saison 2016

La nouvelle venue dans la discipline est passée par tous les extrêmes pour ses grands débuts en Formule 1. Du rêve éveillé en début de championnat, Romain Grosjean décrochant 18 points en deux courses (Australie, Bahreïn), Haas a ensuite (logiquement) connu les galères inhérentes à son statut de débutante. Pas vraiment au point dans l’exécution de ses arrêts au stand, le team américain s’est également souvent perdu dans les réglages de sa si complexe monoplace. Relativement conventionnelle sur le plan technique, la VF-16 a pourtant rendu chèvre ingénieurs et pilotes de part son inconstance tout au long de la saison. Outre ses sempiternels problèmes de freins, la machine issue des ateliers de Dallara s’est avérée particulièrement difficile à cerner, changeant brutalement de comportement dans l’espace d’un même week-end. Trop rugueuse avec ses gommes, la première F1 de l’histoire de l’équipe américaine a également souffert d’un manque patent d’appui aérodynamique, un mal qu’elle a traîné toute l’année malgré l’apport de plusieurs nouveautés. Recruté dans l’espoir d’apporter sa fougue au volant, Esteban Gutierrez n’a finalement convaincu personne, enchaînant les bourdes (Russie, Hongrie, Suzuka, Mexique) et les désillusions les unes derrière les autres. Éblouissant en début d’année (6ème et 5ème sur les deux premières courses), Grosjean est ensuite progressivement rentré dans les rangs, laissant même sa frustration prendre le pas à mesure que les performances de sa machine déclinaient. Reste qu’avec 29 points au compteur, Haas signe une entrée en matière pour le moins remarquée en F1.

Renault : le calice jusqu’à la lie

Renault bilan saison 2016

En entérinant très tardivement (décembre) son retour à la compétition, Renault s’est presque obligatoirement condamnée à souffrir toute la saison. Contraint d’opérer avec une monoplace complètement ratée et vieille de deux ans, les hommes de Frédéric Vasseur n’ont, logiquement, pas pu réaliser de miracles même si certaines circonstances de course leur ont permis d’émerger de temps à autres. Autoproclamé pilote de référence compte tenu de son vécu chez McLaren, Kevin Magnussen est celui par lequel les premiers points sont arrivés en Russie (7ème). Crédité d’un autre top 10 à Singapour, le Danois a vainement tenté de maintenir à flot l’équipage d’Enstone avant de progressivement prendre l’eau au fil de l’année. Conservé dans l’autre baquet de la RS16 malgré de nombreuses réticences en interne, Jolyon Palmer a de son côté longtemps souffert le martyre avant de légèrement redresser la barre sur la fin du championnat (un point en Malaisie). Pénalisée par une cascade d’incidents techniques (Canada, Europe, Grande-Bretagne, Italie, Abou Dhabi), la marque au losange a également éprouvé les plus grandes difficultés pour maintenir une courbe de progression ascendante. Les ressources ayant été très rapidement tournées vers le programme 2017, l’équipe française s’est contentée de subir les événements, quitte à passer son temps dans l’anonymat de la queue du peloton entre les Sauber et les Manor. 2016 devait être une année de transition pour Renault. Ce fut un calvaire. Les huit misérables points récoltés prouvent, presque à eux seuls, l’étendu du chantier dans lequel s’est lancé le constructeur français.

Andrea Noviello

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